6 décembre 2021 | Dammarie-les-Lys, France | Pedro Torres | AIDLR France | BIA-ANN
Chaque année, le Centre International pour la Liberté religieuse et les affaires publiques (CILRAP), dont le siège est situé au Campus adventiste du Salève, célèbre la journée des droits de l’homme le premier week-end de décembre en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (OHCHR), l’Association internationale de la liberté religieuse (International Religious Liberty Association—IRLA), avec le soutien de l’Association internationale pour la défense de la liberté religieuse en France, l’AIDLR France.
Cette année, le 4 décembre 2021 s’est déroulé la 6ᵉ journée des droits de l’homme ouvert au public (passe sanitaire oblige…) à la chapelle du Campus adventiste du Salève. L’événement était suivi tant en présentiel que par Internet sur la chaîne YouTube.
La journée a débuté le Sabbat matin par une réflexion spirituelle tenue par Dr. Ganoune Diop, intitulée : « L’espérance de la fête promise ». Cette intervention soulignait l’importance de la foi et l’espérance dans les souffrances et persécutions, rappelant et attendant la fête promise lors du retour du Christ. Le Dr. Diop a invité son auditoire à se souvenir des promesses divines lorsque les difficultés assaillent.
Cette prédication peut être visionnée sur YouTube dans son intégralité.
Les invités et intervenants, à cette occasion, au cours de l’après-midi étaient :
- Ibrahim Salama, Directeur des traités relatifs aux droits de l’homme, OHCHR.
- Ganoune Diop, Secrétaire général de l’International Religious Liberty Association, IRLA.
- Sandra Aragon, Responsable des droits de l’homme, OHCHR.
- Michael Wiener, Responsable des droits de l’homme, OHCHR.
- John Graz, Directeur du CILRAP.
Les orateurs ont mis l’accent sur l’importance des Droits de l’homme et notre devoir de les défendre, promouvoir et proclamer. Selon le Dr. John Graz, « les droits ont été aperçus par plusieurs comme des principes pour le monde occidental, mais pas pour tous », et pour cette raison, il devient de plus en plus important de continuer à célébrer et rappeler les Droits de l’homme.
Cette promotion et préservation des Droits de l’homme concerne à tous, car, « les droits sont l’expression du meilleur de l’humanité, donc, des valeurs fondamentaux universels », selon le Dr. Graz.
Cette diffusion et soutien des Droits de l’homme cherche le bienfait de l’humanité. En conséquence, ces efforts deviennent en bénéfice de l’humanité. « Les droits humains stimulent le bien, et pour cela parfois dérange dans certains endroits » ajoutait John Graz.
Une « épreuve des bénéfices des droits humains c’est que beaucoup de personnes cherchent émigrer à des pays où ces droits sont respectés », finalisait le Dr. Graz, signalant la promotion des Droits de l’homme comme un moyen pour améliorer la crise migratoire.
Ibrahim Salama, Directeur des traités relatifs aux droits de l’homme, OHCHR a signalé que « la culture et la religion sont très facilement instrumentalisées » et que pour « bâtir l’universalité des droits il faut trouver les liens entre l à culture et l’universalité. »
Un des problèmes aussi notés par le Dr. Salama c’est la distance entre la théorie des Droits de l’homme et la réalité quotidienne de la société. « Pour aider aux états à accepter l’universalité et pluralité des droits de l’homme il faut traduire le langage légal des Droits de l’homme à un langage plus proche de la vie pratique qui puisse refléter la diversité de la population » concluait le Dr. Salama.
Le Dr. Ganoune Diop, Secrétaire général de l’International Religious Liberty Association, IRLA, signalait avec un raisonnement percutant la nature intrinsèque des Droits de l’homme : « Priver à une personne de ses Droits humains est priver cette personne de son humanité. » C’est considérer à l’individu moins qu’un être humain.
Sandra Aragon, responsable des droits de l’homme, OHCHR, affirmait qu’un « des buts des Droits de l’homme est la représentativité de la pluralité humaine, » qui permettent la convivialité enrichissant la vie de toute société. Selon la Dr. Aragon, « les Droits de l’homme sont aussi une révolte des êtres humains face à ce qui est inacceptable, articulé e comme une réponse à la vie, une mise en œuvre d’une pensée respectueuse et inclusive, luttant contre la discrimination de la violence et la discrimination. »
Michael Wiener, responsable des droits de l’homme, OHCHR, expliquait la nécessité d’une perspective multidisciplinaire et depuis plusieurs angles religieux, car « les fondements éthiques compris dans toutes les religions jouent un rôle compréhensif dans les Droits de l’homme. »
Finalement, le Dr. Wiener expliquait qu’un exemple « d’instrumentalisation de la religion se retrouve dans une religion d’État, résultant en une discrimination des autres religions. »
L’intégralité des présentations proposées lors de ce Symposium peut être consultée et visionnée sur YouTube.
La prochaine rencontre pour la promotion des Droits de l’homme et la liberté religieuse coordonnée par le CILRAP aura lieu le 7 mai 2022 au Campus adventiste du Salève.