Les pasteurs adventistes en Europe, ont déclaré que l’emphase devrait être mise sur la manière la plus pertinente d’atteindre leur environnement, malgré la sécularisation toujours grandissante.
L’enthousiasme pour une approche simple et créative dans l’évangélisation, a surgi lors du séminaire organisé à l’intention des pasteurs européens, qui s’est tenu à Rogaska Slatina, en Slovénie, la semaine dernière. Sponsorisée par la Division Transeuropéenne, cette conférence a lieu tous les cinq ans, et vient mettre l’emphase sur la croissance spirituelle, l’éducation continue et la confraternité.
Quelques 1200 pasteurs et leurs épouses ainsi que des membres laïcs, se sont ralliés à ce thème : « Faire Connaître Dieu en Europe », durant quatre jours jalonnés de conférences, d’ateliers de travail et de temps de méditation. Des milliers d’autres personnes ont pu suivre les conférences en direct ou à travers les médias sociaux.
Au cours de son discours, lors du programme de cette rencontre, le président de cette Division, le pasteur Bertil Wiklander, a déclaré aux participants que même si beaucoup d’européens niaient avoir besoin de Dieu, un tel mode de vie s’avérait en fin de compte, dysfonctionnel.
« Faire connaître Dieu en Europe est notre plus grand défi et notre mission la plus importante, » a-t-il ajouté.
D’autres orateurs ont lancé un appel pressant aux pasteurs afin que ces derniers ne se contentent pas d’exercer leur ministère au sein de l’Église. Dennis Meier, un pasteur de Hambourg, en Allemagne, a fait allusion aux métaphores de Matthieu 5 au cours de sa présentation. « En tant qu’adventistes, nous avons tendance à nous sentir plus en phase avec la métaphore de la lumière qui luit sur la colline, plutôt que celle qui déclare que nous sommes le sel de la terre, » a déclaré D. Meier. « Avec nos bâtiments établis et nos heures d’adoration structurées, nous courons le danger de nous isoler, » a-t-il ajouté.
Quand les pasteurs exercent leur ministère hors de l’enceinte de l’Église, ils doivent réaliser que leurs efforts et leurs motivations seront probablement scrutés, a déclaré Lowell Cooper, le vice-président de l’Église adventiste mondiale,.
« Un Dieu digne de confiance ne pourra jamais se faire connaître par le biais de personnes en qui on ne peut avoir confiance, » a déclaré L. Cooper, au cours d’une présentation où l’accent était mis sur la signification de l’humilité, de l’intégrité, du respect et de la nécessité de répondre de ses actes dans l’exercice du ministère pastoral.
Derek Morris, éditeur du magazine adventiste, Ministry, a déclaré qu’il avait trouvé le cours donné par le directeur du Centre de Recherche Biblique, Artur Stele, particulièrement captivant.
« J’ai grandi en Europe, donc je suis conscient de certains des défis auxquels ils doivent faire face, en s’adressant à des personnes post-modernes et postchrétiennes, » a déclaré D. Morris.
A. Stele a fait remarquer que dans le Nouveau Testament, plus de 40 mots étaient utilisés pour décrire comment était partagé la bonne nouvelle concernant Jésus, et que 15 lieux différents étaient mentionnés, notamment : la place du marché, le café, le temple, la berge de la rivière et la demeure de quelqu’un. Donc le message est le suivant : « Partager Jésus de toutes les façons possibles et dans tous les endroits possibles. »
L’Europe séculière n’est pas différente de l’environnement que dut affronter l’apôtre Paul quand il exerçait son ministère au sein de la culture gréco-romaine, au 1er siècle, a déclaré l’artiste professionnel adventiste, Wintley Phipps, qui est également pasteur.
« Je pense que Paul nous a laissé un héritage théologique que nous avons perdu de vue, notamment la véritable raison d’être de l’Église qui est de révéler Christ, en nous, au monde qui nous entoure, » a déclaré W.Phipps.
Le vétéran adventiste en matière d’évangélisation, Mark Finley, a lancé un défi aux membres d’églises, les exhortant à ne pas laisser leur peur de l’échec, freiner leurs efforts à partager Jésus. « Je préfère essayer d’accomplir quelque chose de grand pour Dieu, et échouer que de ne rien faire pour Dieu, et réussir, » a-t-il déclaré.
Les adventistes d’Europe ont lancé au moins 2 nouveaux projets pilotes d’évangélisation cette année. En Février, des histoires bibliques ont pris vie pour les membres de la communauté qui ont visité une exposition en 3D, à Reykjavik, en Islande. L’exposition organisée par l’Église a retracée l’histoire biblique, depuis la création jusqu’à la résurrection de Jésus.
Un peu plus tard, en Hongrie, les adventistes ont lancé un club de santé et une université biblique afin de répondre aux besoins physiques de base et aux besoins spirituels. Les dirigeants d’église du pays ont également animé « Jésus 7 », une série visant à évangéliser, qui a été diffusée à la télévision, à travers tout le pays, et qui selon leurs dires offrait des réponses durables, face à l’instabilité financière prévalant dans le pays.
A présent, les pasteurs se trouvant dans cette région, réclament un soutien accru afin qu’il y ait plus d’approches novatrices d’évangélisation, de ce genre.
« Ceux qui veulent tenter de nouvelles méthodes ont besoin d’avoir confiance en eux-mêmes et ont besoin qu’on leur fasse confiance et ils ont aussi besoin d’une plate-forme où échanger leurs expériences, » a déclaré Janos Kovacs- Biro, directeur de l’Association Pastorale pour la Division Transeuropéenne.
« Nous avons besoin de beaucoup d’encouragement de la part du corps dirigeant de l’Église, » a déclaré Kovacs-Biro, ajoutant que des questions ayant trait à la santé, au repos du sabbat et à la justice sociale, comme par exemple le trafic d’êtres humains et la violence domestique, pouvaient s’avérer des moyens efficaces pour se connecter à une audience sécularisée.
Des séminaires de formation à l’intention des pasteurs, leur permettant d’apprendre ces nouvelles méthodes d’évangélisation et de service, devraient faire partie des priorités des administrateurs de l’Église, a-t-il conclu.
Source : ANN/TED/BIA