Le projet d’histoires archéologiques du sud de la mer Rouge a mené les archéologues au nord de l’Éthiopie. À proximité d’Aksoum, « point de connexion » entre l’Empire romain, puis byzantin, et les terres lointaines, ils se sont focalisés sur le site de Beta Samati. Là, ils ont mis au jour une basilique de 18 mètres sur 12. Et cette église qui date du 4ème siècle est d’une importance capitale.
Aaron Butts, professeur de langues sémitiques et égyptiennes à l’Université catholique de Washington D.C., s’exprime au sujet de cette découverte « si importante » auprès de Smithsonian Magazine.
« C’est ce qui rend la découverte de cette basilique si importante. C’est une preuve fiable d’une présence chrétienne légèrement au nord-est d’Aksoum à une date très précoce. »
La civilisation d’Aksoum est « l’une des civilisations anciennes les plus influentes d’Afrique » mais aussi parmi « les moins documentées du monde antique ». Cette découverte a donc « une importance considérable pour comprendre le développement des premiers régimes complexes en Afrique ».
Beta Samati était « une grande colonie densément peuplée », un « centre du pouvoir politique ». Et des fouilles viennent d’y révéler une basilique construite au 4ème siècle, soit en pleine apogée de cette colonie, dont le déclin a débuté au 8ème et 9ème siècles.
Cette basilique est un sanctuaire rectangulaire de style romain. Les archéologues y ont trouvé des traces d’activités rituelles, « mélange de traditions païenne et paléochrétienne ». À l’extérieur du mur de la basilique, une inscription était gravée. Elle se traduit ainsi :
« À cette entrée, Christ nous est favorable. »
Un pendentif en pierre a également été trouvé. Sur celui-ci, des motifs et des lettres incisés, « vénérable † », « vénérable croix ».
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