Service des nouvelles de l’Université Andrews / Adventist World Mars 2020
La faculté de travail social de l’Université Andrews (AU) développe un nouveau Centre international pour l’éducation et la prise en charge des traumatismes. Travaillant en collaboration avec plusieurs autres départements sur le campus de l’Université Andrews, les coordinateurs ont dit que le centre se propose de fournir aux organisations, aux églises, et aux collectivités du monde entier une formation et des outils pour aider à la guérison des traumatismes.
Curt VanderWaal, président de la faculté de travail social : « C’est avec enthousiasme que nous étendons notre travail social pour soutenir la guérison émotionnelle à long terme, et pour contribuer à la restauration de l’image de Dieu chez nos semblables. Il est clair que l’Église a grandement besoin de ce type de ministère. »
En outre, l’équipe de santé mentale post-catastrophe – une équipe d’intervention interdisciplinaire immédiate – a aussi été créée. Par post-catastrophe, on entend une période débutant au moins 72 heures après une catastrophe, alors qu’une certaine stabilisation s’est installée, et allant jusqu’à un an après la situation de crise. Cette équipe composée d’individus formés fournira un soutien émotionnel par le biais d’une éducation psychologique sur les traumatismes, et par des liens vers d’autres ressources locales.
Traiter le traumatisme
Selon les coordonnateurs, l’incidence des traumatismes a atteint des niveaux épidémiques dans de nombreuses parties de la société et du monde. Bien que beaucoup ne pensent aux traumatismes que dans un contexte de conflit armé et du syndrome de stress post-traumatique (STPT), ils peuvent être également vécus lors de catastrophes naturelles, d’accidents, de maladies, de divorce, d’immigration forcée, et de violence de toutes sortes.
Les experts expliquent que lorsque des individus vivent quelque chose qu’ils perçoivent comme étant une menace physique ou émotionnelle, ils éprouvent souvent des sentiments de stress accablant, de peur, et de vulnérabilité. De tels sentiments continuent de les accabler longtemps après la fin de l’événement. Des circonstances traumatisantes précédentes ou en cours peuvent paralyser ces individus, et même des collectivités tout entières. Les effets à long terme des traumatismes peuvent inclure des maladies mentales et physiques telles que la toxicomanie, la dépression, l’AVC, et la maladie cardiaque.
Ingrid Weiss Slikkers, directrice du nouveau centre : « Les conséquences des traumatismes sont souvent dévastatrices et permanentes. Les enfants sont particulièrement vulnérables à ses effets qui les marquent à vie. Dans de tels cas, des interventions sont nécessaires pour aider à amorcer le processus de guérison. »
Éduquer les collectivités
Le nouveau centre a pour objectif de favoriser à long terme la guérison des traumatismes. Au cours des dernières années, le corps professoral et les étudiants nouveaux et anciens de la faculté de travail social ont voyagé au pays et à l’étranger pour éduquer les collectivités sur la résilience et la restauration face aux traumatismes, ont rapporté les coordinateurs. Ces groupes ont travaillé avec des éducateurs, pasteurs, étudiants, réfugiés, orphelins, enfants et adultes de tout âge au niveau local, national, et international. En plus de fournir la formation dans des églises et des écoles aux États-Unis, y compris au sein de la nation navajo, les professeurs et les étudiants ont fait des voyages de formation sur les traumatismes en Thaïlande, à Porto Rico, en Éthiopie, et au Cambodge.
« Ces voyages ont transformé ma vie », a dit Katelyn Campbell, une étudiante de maîtrise en travail social et en pastorale, de retour récemment d’un voyage en Éthiopie et au Cambodge. « Les gens sont tellement reconnaissants de recevoir des outils pratiques pour la guérison émotionnelle – on peut constater des changements étonnants sous ses propres yeux ! »
Avec la création du centre en août 2019, des occasions supplémentaires pour l’éducation et la guérison émergent, incluant des partenariats avec d’autres départements sur le campus. Les écoles et les églises locales ont fait des demandes de formation, et les étudiants s’impliquent dans des expériences éducatives pratiques en participant à la planification et à la réalisation de ces sessions de formation.