Août 2020 / Peter N. Landless et Zeno L. Charles-Marcel / Adventist World
Avec la COVID-19, de nombreuses régions du monde ont décrété une fermeture de leurs frontières et un confinement sur leur territoire. Ces décrets ont entraîné tant de perturbations ! N’est-ce pas là un prix énorme à payer pour une maladie qui peut être imputable à la consommation d’aliments impurs, et qui, selon beaucoup, n’est pas pire que la grippe ? Nos hôpitaux aident-ils ? Un mode de vie sain fait-il vraiment une différence ?
Vous soulevez des questions que bien des gens se posent. Il y a eu, en effet, énormément de perturbations – taux de chômage élevé, pénuries alimentaires, hôpitaux et morgues débordés, stress accru. La résilience a été testée presque jusqu’à la limite – le domicile des gens devenant leur lieu de travail, leur école et leur seul espace de vie. Beaucoup n’ont pas d’eau potable à la maison, sans parler des appareils et des installations leur permettant de se connecter à Internet. Les luttes ont été colossales et continuent de l’être.
Certains portent un jugement malheureux et inapproprié selon lequel la COVID-19 résulte de pratiques alimentaires malsaines. La triste réalité est qu’à l’échelle mondiale, il existe une ignorance généralisée concernant les meilleures pratiques en matière d’alimentation et de sécurité alimentaire ; la pandémie de maladies non transmissibles (MNT) le prouve. Quoi qu’il en soit, ce nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 qui, à partir du règne animal, a infecté les êtres humains, est beaucoup plus infectieux que les virus de la grippe, et actuellement environ cinq fois plus mortel*. Ainsi, le SRAS-CoV-2 est une menace réelle et dangereuse.
Même aujourd’hui, nous pouvons répandre l’espoir, partager nos ressources, et servir selon nos possibilités, tout en observant soigneusement les précautions de distanciation physique, en nous lavant les mains, et en utilisant judicieusement les masques faciaux pour protéger les autres. Dans ce monde brisé, nous pouvons étendre le ministère de guérison de Jésus. C’est ce qu’ont fait tous les établissements de santé adventistes. Des professionnels de la santé du monde entier, y compris nos ouvriers de santé adventistes, continuent leur service héroïque – certains ont même perdu la vie à cause de la COVID-19. On en fait beaucoup, on sert beaucoup de gens, on sacrifie beaucoup. Continuons à prier pour les professionnels de la santé.
Nous avons été bénis par le don puissant et plein de grâce du message adventiste de la santé. Cependant, même si la santé et le bien-être sont dans l’ADN de nos enseignements en tant qu’adventistes, des sondages auprès de nos membres à l’échelle mondiale confirment malheureusement que beaucoup d’entre eux n’adoptent pas et ne mettent pas en pratique ce que nous savons être vrai. Si nous suivons les principes de la santé globale, notre système immunitaire fonctionnera de façon optimale, et nous serons peut-être mieux à même de faire face à ce nouveau virus. Rien n’est garanti, mais c’est le bon moment pour revoir le message de la santé, pour le vivre et le partager.
La Bible nous révèle un Père aimant, riche en miséricorde et en grâce ; les écrits d’Ellen White mettent en lumière cette image, nous exhortant à imiter Jésus – à nous mêler avec assurance à nos semblables, à sympathiser avec eux, à répondre à leurs besoins, et enfin, à les inviter à le suivre.
En cette période difficile de l’histoire de la terre, unissons-nous alors que nous prions pour ceux qui souffrent de cette maladie et de bien d’autres maux, et alors que nous les servons. Soyons les mains de Dieu, et reflétons son cœur à tous dans le service et l’amour ! Maranatha !
* Jeremy Samuel Faust et Carlos del Rio, » Assessment of Deaths From COVID-19 and From Seasonal Influeza « , publié en ligne le 14 mai 2020, https://jama-network.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2766121.
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.