Skip to main content
Internationales

BANGALORE, INDE – LES JEUNES CHRÉTIENS EN SAVENT PLUS SUR MTV QUE SUR LA BIBLE

By 20 février 2007mai 14th, 2019No Comments

L’Eglise communique à peine avec la jeunesse d’aujourd’hui et, même dans les « pays dits chrétiens », la majorité des jeunes sont des illettrés de la Bible mais très au courant des dernières émissions qui passent sur MTV, affirme le responsable du Conseil oecuménique des Eglises (COE).

Le pasteur Samuel Kobia, méthodiste du Kenya secrétaire général du COE, plus grand rassemblement d’Eglises chrétiennes du monde, s’est adressé à 200 jeunes dans le sud du deuxième pays le plus peuplé du monde le 14 février.

« Nous savons bien que les jeunes sont la cible des médias, » a déclaré le pasteur Kobia lors d’un discours prononcé pendant sa visite de neuf jours en Inde. « A moins que l’on ne fasse quelque chose de radical dès maintenant, l’Eglise perdra toute une génération de dirigeants. » 

Le pasteur a exhorté la jeunesse chrétienne à agir avec « l’élan qui permettra de revitaliser le mouvement œcuménique », alors qu’il s’exprimait au siège du Student Christian Movement of India (Mouvement chrétien d’étudiants de l’Inde), à Bangalore.

Au cours de sa visite au centre estudiantin, le pasteur Kobia a dévoilé la première pierre d’un centre de documentation pour femmes dalits qui doit voir le jour au sein du centre. Il a également rendu hommage à Ruth Manorama, lauréate du Right Livelihood Award de 2005. Elle a été la première femme dalit à remporter cette récompense qualifiée de prix Nobel alternatif, pour son travail sur les droits des femmes marginalisées. Le terme « dalit », qui signifie « piétiné » en sanscrit, désigne les hors-caste, ou intouchables, dans une société indienne encore influencée par le système de castes.

Samuel Kobia, qui s’est rendu en Inde pour le 60e anniversaire de son indépendance, a déclaré : « En cette période postcoloniale, pouvons-nous vraiment dire que les rapports de domination sont derrière nous ? L’Eglise et la société sont confrontées à des tendances qui ressemblent à celles de la colonisation, à une époque où l’on impose la mondialisation néolibérale et où l’on exploite ceux qui sont déjà très vulnérables. »

Le secrétaire général du COE a affirmé : « Outre la mondialisation économique, la mondialisation culturelle continue à affecter les identités … des jeunes du monde entier. » Il a ajouté : « Nous devons remettre en question les cultures populaires occidentales dominantes, exportées aux quatre coins du monde à travers les biens de consommation, les médias et les divertissements. »

La mondialisation des moyens de communication et d’information « mène à la maîtrise et à l’oppression de la conscience mondiale » a déclaré le pasteur Kobia. Il a souligné : « Maîtriser l’information signifie maîtriser les mentalités. Des millions de personnes se font dire que penser mais pas comment penser. Cela mène à une culture mondialisée de l’information et des divertissements. »

Les Eglises sont donc confrontées à un défi et le pasteur Kobia a affirmé : « Un contrepoids est essentiel si nous voulons combattre les excès du pouvoir culturel de la communication »
Source : COE/ENI/BIA

Author Pôle communications

More posts by Pôle communications
Share This

Partagez

Partagez avec vos amis