18 novembre 2018 | Rome, Italie. | CD-EUDNews. C. Cozzi.
Après la présentation de tous les rapports et des travaux habituels à l’ordre du jour, le président de de la Division intereuropéenne (EUD), Mario Brito, a ouvert le dialogue concernant le vote sur la question dite de conformité, pris lors du Conseil annuel de la Conférence générale des adventistes du septième jour (CG) tenu à Battle Creek, Michigan, le 14 octobre 2018.
Ce vote a suscité des réactions de l’Église mondiale, principalement dans la partie occidentale du monde, et particulièrement en Amérique du Nord et en Europe. Les membres du Comité exécutif ont eu l’occasion d’exprimer leurs réflexions et leurs préoccupations, non seulement entre eux, mais aussi au président de la Conférence générale, le pasteur Ted Wilson, qui a présidé le comité du Conseil annuel lors du vote. Ce dernier était l’invité de la réunion de fin d’année de l’EUD.
La discussion centrée sur la question de la conformité portait sur son objectif, son rôle et sa mise en œuvre. L’un des principaux sujets souvent abordés en relation directe avec ce document, à savoir l’ordination des femmes, n’a pas été abordé en tant que tel mais, dans le contexte de la question du respect des obligations, comme un point possible parmi d’autres.
La discussion a principalement traité les sujets suivants :
Deux choses ont été appuyées par les personnes présentes : premièrement, la complexité de l’ensemble de la question de la conformité et le fait qu’il ne pouvait y avoir de réponse par simplification à une question complexe. Deuxièmement, que toute l’approche de la question de la conformité pourrait être faite à partir de deux perspectives complètement différentes : l’approche culturelle, c’est-à-dire que les différences culturelles existent et ont leur droit dans l’Église, et l’approche théologique unitaire.
Au cours des dernières années, les administrateurs d’églises avaient remarqué une tendance croissante à la division et à la polarisation dans les églises des domaines européens, et que la création de ce document avait provoqué une agitation supplémentaire dans toutes les églises locales. Les pasteurs et les membres d’églises se demandaient si cela représentait un changement de paradigme dans la structure de l’Église, et où cela allait finalement mener.
Une autre préoccupation directement liée à ce qui précède est le rôle des administrateurs des Unions et le fait qu’ils font de plus en plus appel aux Eglises locales et au corps pastoral pour être la force d’équilibre et de motivation, renforçant la confiance dans l’Eglise. Comme l’un d’eux l’a dit : « Devrions-nous, en tant qu’administrateurs, consacrer notre temps, notre motivation, notre force à ces choses au lieu de nous concentrer sur la manière de motiver vers la mission ? »
Le système de l’Église, fondé sur la démocratie, a été maintenu et appuyé. Sur la base de l’image du Corps représentant l’Église, il a été ajouté que tout le corps ne peut fonctionner correctement que si toutes les parties du corps, petites et grandes, vont bien. Il était donc important pour le bien-être de l’Église mondiale d’aider aussi les petites parties, donc la minorité dans le résultat du vote, qui peuvent maintenant se trouver dans des situations délicates.
Le pasteur Ted Wilson a répondu à certaines des questions et observations faites, reconnaissant que le système ecclésial basé sur le modèle démocratique est un excellent modèle, mais parfois pas entièrement satisfaisant lorsqu’un vote ne parvient pas à un consensus complet. Il a exprimé sa compréhension et la volonté de l’administration de l’Église de poursuivre le dialogue avec le monde.
Wilson a expliqué, encore une fois, comment ce sujet avait été abordé et comment le processus avait commencé, en ce qui concerne les règles et les règlements comme dans la politique de travail. Il a particulièrement encouragé tout le monde à se concentrer le plus possible sur la Mission avec ces mots : « Je vous conseille de ne pas vous concentrer sur ce problème, mais sur la mission qui vous attend. » Il a ajouté : « Nous sommes le corps du Christ, et nous devons nous unir d’une manière merveilleuse. Si nous sommes vraiment concentrés sur la mission et non sur notre propre opinion particulière, je crois que le Seigneur nous bénirait énormément. »
Le président de l’EUD, Mario Brito, a conclu cette session en remerciant les membres de l’exécutif et le président Wilson pour cet échange ouvert et respectueux : « Nous ferons de notre mieux pour réparer, de manière fraternelle, tout ce qui doit être réparé pour le bien de l’Église. »