15 juillet 2022 | Roraima, Brésil | Jackeline Farah | DSA | DIA
Il y a six ans, Eliéde Rodrigues a commencé à consacrer les premières heures de chaque journée à l’envoi de textos, joignant maintenant plus de 200 personnes par les messages de foi et d’espoir qu’elle partage selon les listes qu’elle a créées.
« Ma routine commence avant 5 h, parce que j’ai d’abord besoin de mes propres moments avec Dieu, a expliqué Mme Rodrigues, qui est la directrice d’une école de Mucajaí, dans l’État brésilien de Roraima. Ensuite, je partage mes messages avec les gens. Tout est attentivement planifié. Quand j’ai terminé, je fais de l’exercice physique, puis je vais travailler, le cœur léger. »
Sa façon de démarrer chaque journée n’a pas seulement transformé sa vie, mais celle de bien d’autres personnes également. Après six ans de dévouement à ce ministère, elle a toute une collection d’histoires à raconter.
« J’ai rencontré une dame à la foire. Je lui achetais de la pulpe de fruit, puis un jour, elle m’a donné son numéro de téléphone. J’ai commencé à lui envoyer un texto par jour », a-t-elle raconté. À travers ces études de la Bible, la dame a découvert le concept de la dîme et a décidé de commencer à le pratiquer. « J’étais si heureuse quand elle m’en a parlé. »
Mère de six enfants et grand-mère de trois, Mme Rodrigues est fière de l’éducation qu’elle a offerte à ses enfants, qui sont maintenant activement impliqués dans leur église locale. Sa première liste de textos, créée en 2017, comprend ses enfants, ses gendres, ses belles-filles, ses frères et sœurs et certaines de ses connaissances. Elle a rapidement atteint un total de 60 personnes. Aujourd’hui, l’une de ses listes contient 180 personnes.
En plus des messages aux groupes « Bonjour Madame », « Revigorés » et « Méditation quotidienne », elle a un groupe spécial de nouveaux croyants, qui reçoivent un message par jour lié au guide d’étude de la Bible de l’école du sabbat.
« Quand j’ai commencé, j’étais profondément blessée lorsque les gens ne lisaient pas mes messages ou n’y répondaient pas, a-t-elle dit. Mais je me suis rendu compte que mon initiative d’évangélisation n’est pas une fin en soi; je le fais pour Jésus. Il est là mon ministère. »
Une autre liste comprend une quarantaine de pasteurs, de dirigeants et d’amis de l’Église. Ceux-ci reçoivent un simple message quotidien : « Je prie pour vous! »
La providence de Dieu à l’œuvre
Son ministère comporte des difficultés, a-t-elle admis. Parfois, la réaction des gens peut être surprenante. « Une fois, j’ai fait une erreur dans le numéro de téléphone d’une personne, et la [mauvaise] personne m’a répondu, en colère, de ne plus lui envoyer de messages, car elle ne me connaissait pas. Cela m’a attristée, mais je prie pour elle, même si je ne la connais pas. »
À d’autres occasions, toutefois, Mme Rodrigues a envoyé des messages par erreur, mais les personnes l’ont contactée pour la remercier. Une fois, « j’ai envoyé un message à un mauvais numéro, mais la personne m’a remerciée et m’a même dit que sans ce message, elle aurait pris une très mauvaise décision ce jour-là. À ce jour, elle reçoit toujours mes textos et je prie pour elle, surtout depuis qu’elle est séparée de son mari. »
Elle dit toujours chercher à innover dans le partage de ses messages quotidiens. Durant la pandémie, elle a lu deux livres et partagé de nombreuses pensées avec ses amis par des publications sur les réseaux sociaux. Elle résume son travail en une seule phrase : « Jésus m’a donné une seule mission, celle de partager l’Évangile. Chaque réponse que je reçois me rend très heureuse. »
Traduction : Marie-Michèle Robitaille