15 septembre 2022 | Nigeria | Ezinwa Alozie | Source : ANN
La société humaine est confrontée à de nombreux défis, qui sont pour la plupart dus à l’homme. Au cœur des problèmes qui menacent le tissu de la société humaine se trouve la violence — la violence contre les hommes, les femmes et les enfants.
Mettre un terme aux problèmes d’abus et de violence a été une préoccupation majeure pour le département des ministères de la femme de l’Église adventiste du septième jour dans le monde entier.
C’est ce qui a rendu nécessaire l’initiative enditnow, lancée en octobre 2009 par l’Agence adventiste de développement et de secours (ADRA) en partenariat avec les ministères des femmes adventistes, pour sensibiliser et partager des solutions sur les moyens de mettre fin à toutes les formes de violence et d’abus dans le monde.
Lorsque les limites sont franchies, quelqu’un est toujours blessé.
Cette année, l’édition 2022 de la journée d’emphase Enditnow, qui s’est tenue le 27 août, était centrée sur les abus de pouvoir. Ainsi, des millions de femmes adventistes du monde entier ont élevé la voix pour dire non à l’abus de pouvoir.
Dans la ville d’Abuja, la capitale du Nigeria, le message était fort et clair lorsque les femmes responsables des églises adventistes du septième jour ont coordonné, dans leurs différents sites, une marche pacifique pour dire non aux abus de pouvoir et à la violence contre les hommes, les femmes et les enfants. Leurs pancartes, portant diverses inscriptions, ont communiqué les messages souhaités au public et aux spectateurs.
Le message a été amplifié par l’orchestre de jeunes qui a joué les airs rythmés de la marche pacifique contre la violence. L’Agence de presse du Nigeria, Radio Nigeria et d’autres organisations médiatiques indépendantes étaient présentes pour assurer la couverture médiatique nécessaire.
Les femmes leaders se sont relayées pour exprimer leurs sentiments sur la nécessité de mettre fin aux abus et à la violence contre les femmes, les hommes et les enfants. Labara Okah, directrice des ministères de la femme de la fédération adventiste du centre-nord du Nigeria (qui fait partie de la fédération du nord du Nigeria), a exhorté les femmes, les hommes et les enfants à toujours s’exprimer.
Elle a en outre appelé le gouvernement nigérian à s’attaquer aux causes profondes de la violence sexiste et à lutter contre l’impunité qui accompagne souvent ce fléau, en mettant en œuvre des politiques et en promulguant des lois pour une réponse nationale plus forte qui puisse soutenir les victimes et les survivants de la violence.
Un autre dirigeant, Chibuenyim Munachim, de l’Église centrale adventiste du septième jour d’Abuja, a appelé les pasteurs, les imams, les enseignants, les avocats, les médecins, les professionnels de la santé, les spécialistes des sciences sociales, les économistes, les spécialistes de la santé publique, les spécialistes de l’égalité des sexes, les statisticiens — tous ceux qui appartiennent à tous les domaines de la vie — à dire non aux abus de pouvoir et à la violence.
« Que ce soit à la maison, à l’école ou sur le lieu de travail, gérer le pouvoir sans en abuser est le véritable test de caractère et de leadership ; j’encourage donc les personnes en position de pouvoir à diriger correctement avec la crainte de Dieu et à ne pas abuser du pouvoir qui leur est confié », s’est exclamée Mme Munachim. Elle a également appelé les jeunes à éviter la violence et à embrasser la paix à tout moment, rappelant aux personnes en position d’autorité que l’inclusion des jeunes est la clé d’un avenir durable.
Jane Abraham, de l’église adventiste du septième jour d’Asokoro à Abuja, a décrié le taux d’abus et de violence dans de nombreux foyers et lieux de travail, ajoutant que cela continuera à entraver le développement durable de la société si rien n’est fait pour l’étouffer dans l’œuf.
Pour Chinyere Elebesunu, la violence à l’égard des femmes est un problème de droits de l’homme qui empêche fortement les femmes et les filles de contribuer au développement national.
Selon Elebesunu, de nombreux cas de violence à l’égard des femmes au Nigeria sont influencés par des facteurs financiers, allant des maris empêchant leurs femmes de travailler ou leur refusant des fonds pour des nécessités telles que les frais de scolarité des enfants, les services de santé et même la nourriture.
Toutefois, Mme Elebesunu a conseillé aux femmes de dépenser prudemment et d’éviter la méfiance qui mène aux bagarres et aux abus. Elle a également exhorté les femmes à rechercher des connaissances supplémentaires et à acquérir des compétences pour aider à la maison, ajoutant qu’elles ne devaient pas oublier le bien-être de leurs enfants et leur conseillant de former leurs enfants d’une « manière pieuse dont ils ne se sépareront pas pour une société meilleure ».
L’occasion a permis aux femmes de distribuer des milliers d’ouvrages bibliques, tels que Vers Jésus et The True Church [La véritable Église], entre autres.
Alors que les femmes ont intercédé pour les victimes d’abus de pouvoir et de violence domestique au Nigeria et dans le monde entier, l’un des enseignements remarquables de la journée d’action 2022 enditnow est que le parfum de la beauté peut perdurer partout lorsqu’il y a de l’amour à la maison. C’est à la maison que commence l’histoire d’une nation. Ainsi, un foyer sans violence engendre une société pacifique et progressiste. Dites NON à la violence et à l’abus de pouvoir. Mettez-y fin maintenant !
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