5 mai 2023 | Portugal | Ezequiel Duarte | EUD News
Seuls deux événements organisés dans notre pays ont rassemblé plus de monde que les camps régionaux de cette année. L’un d’eux était le Congrès de la jeunesse à Lisbonne qui, selon certains rapports, a rassemblé près de 10 000 personnes dans ce qui était alors le Pavilhão Atlântico, en 1999. L’autre était le camporee de l’EUD, 20 ans plus tard, à Sesimbra, où près de 3 000 personnes se sont réunies.
Bien sûr, la différence est énorme. Les 2 586 personnes qui ont participé aux camps régionaux se sont rassemblées dans cinq endroits différents et n’étaient pas réunies dans le même espace que ces deux événements, mais cela n’enlève rien à l’impact que ces camps ont eu sur les églises locales au cours des quatre dernières décennies.
L’Église adventiste du septième jour au Portugal a connu une forte croissance. De nombreuses églises, surtout dans la région de Lisbonne, sont déjà obligées d’avoir non pas un, ni deux, mais trois cultes le samedi matin, parce que l’espace est trop petit pour un si grand nombre de membres. On pourrait dire, dans une analyse rapide, que cette croissance a beaucoup à voir avec l’immigration, ce qui n’est pas faux, mais la participation des églises locales aux activités nationales s’est également intensifiée.
Il y a quelque chose de spécial dans ces camps régionaux du fait que, le samedi, plus de 3.000 personnes, y compris les membres des familles et les participants, l’équivalent de presque 1/3 de l’Église Adventiste au Portugal, se sont réunis dans ces cinq endroits. Des 110 églises qui composent l’univers des églises adventistes sur le territoire portugais, 73 ont participé aux camps régionaux.
Cette année, il y a eu une augmentation de 22% des inscriptions aux camps régionaux par rapport à l’année précédente. Au total, 566 personnes de plus ont participé aux » régionaux » qu’en 2022.
Au moins trois églises – Canelas, Lisbonne Central et Barreiro – ont accueilli chacune plus de 100 participants à cette rencontre régionale de jeunes. Ces chiffres nous amènent à réfléchir à la raison pour laquelle les camps régionaux attirent autant de monde, étant le seul événement au Portugal qui rassemble jeunes et moins jeunes dans une symbiose unique.
Pablo Silva a 49 ans, mais il a commencé son expérience d’animateur de jeunesse avant même d’avoir 18 ans. Il est actuellement responsable de la jeunesse dans la région centrale et pense que « les championnats régionaux sont, sans aucun doute, le plus grand événement de l’IASD au Portugal, utilisant un modèle, peut-être unique en Europe, d’unir JA et l’église en général dans un camp ». Cette année, la région centrale du pays a rassemblé 590 jeunes à Quiaios, à Figueira da Foz. Sur les 24 églises qui composent cette région du pays, seules 6 n’ont pas participé, malgré l’énorme logistique nécessaire pour être présent dans cette activité.
Chaque église locale est responsable de l’approvisionnement en nourriture de ses jeunes. Cette année, par exemple, l’IASD de Caldas da Rainha a emmené 81 jeunes à AcReg Centro, ce qui a impliqué que les responsables de cette église ont garanti la création d’un petit restaurant pour nourrir tous ces jeunes pendant les 8 repas qu’ils ont pris sur place. C’est dans ce travail de montage de tentes, de cuisinières, de transport de nourriture mais surtout dans le repas où un petit feu follet de 7 ans s’assoit à côté de son aîné de 50 ou 60 ans, que réside la symbiose unique entre enfants, jeunes et adultes, un environnement unique promu dans cet événement.
Igor Domingos, responsable de la jeunesse dans les régions de Madère et des Açores, était présent à l’AcReg à Montado do Pereiro, à Madère, et a rassemblé 70 jeunes. Selon lui, « les moments les plus remarquables ont été ceux où des liens se sont créés. Lorsque les pasteurs, les responsables d’église et les jeunes ont cessé d’être des personnes qui se voient une fois par semaine à l’église et ont commencé à être unis dans leur objectif de suivre Jésus. Ces expériences qu’ils ont vécues ensemble : la fatigue des marches, le fait d’être dans des équipes opposées dans le jeu d’approche et pourtant de s’aider mutuellement à atteindre les objectifs, de manger la même nourriture assis par terre, de subir le même froid, de chanter le même hymne… Tout cela a contribué à ce que, lorsque la question s’est posée : « Allons-nous tous partir ? », chaque jeune ait eu l’occasion de dire et de s’entendre dire : « Je pars » ».
L’année prochaine, le défi sera encore plus grand. Le directeur de la Jeunesse adventiste du Portugal, Tiago Alves, a profité des camps pour annoncer qu’en 2024, toujours autour de Pâques, se tiendra un camporee national qui réunira tous les jeunes de tous les camps régionaux au même endroit, en même temps. On prévoit au moins 2 600 participants à cette activité.
Les camps régionaux au Portugal suivent un modèle peut-être unique en Europe, car le fait qu’ils soient basés sur le volontariat, la communauté et le travail intergénérationnel permet à tous de dire : « Nous irons tous : jeunes et moins jeunes » : « Nous irons tous, jeunes et vieux, fils et filles, et tout notre troupeau, car nous célébrerons une fête en l’honneur de l’Éternel » (Exode 10:9).
*Ezequiel Duarte est le directeur du département de la communication de l’Union portugaise.
