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Actualités Religieuses

180 ans d’espérance : L’Église Adventiste du Septième Jour et son héritage millérite

22 octobre 2024 | Paris, France | BIA-ANN

En ce mois d’octobre 2024, l’Église Adventiste du Septième Jour marque un anniversaire important : les 180 ans d’un événement fondateur, le 22 octobre 1844. Si l’Église elle-même n’a été officiellement établie qu’en 1863, cette date de 1844 représente un tournant crucial dans l’histoire du mouvement. Elle est associée à la « Grande Déception », un moment charnière qui a conduit à la formation de l’Église Adventiste du Septième Jour.

L’attente du retour du Christ : un héritage multiséculaire

L’espérance du retour du Christ est au cœur de la foi chrétienne depuis ses origines. Des prophéties bibliques, notamment dans les Évangiles et l’Apocalypse, ont alimenté cette attente au fil des siècles. De nombreux théologiens et leaders religieux, de l’apôtre Paul à Saint Augustin en passant par Martin Luther, ont réfléchi à cette question et à la signification de la fin des temps. Le XIXe siècle, marqué par d’importantes transformations sociales et technologiques, a vu renaître un intérêt particulier pour l’eschatologie.

Le mouvement millérite et l’influence de William Miller

Au sein de ce contexte, le mouvement millérite, initié par William Miller, a pris de l’ampleur. Miller, après une étude approfondie de la Bible, en particulier du livre de Daniel, a prédit le retour du Christ pour 1844. Son interprétation des prophéties bibliques, notamment la notion de « purification du sanctuaire », l’a conduit à cette conclusion. Le mouvement millérite s’est rapidement répandu, notamment grâce à l’appui de personnalités comme Joshua Himes et Josiah Litch.

La Grande Déception et ses conséquences

Le 22 octobre 1844, la date annoncée par Miller, est arrivé sans le retour attendu du Christ. Cet événement, connu sous le nom de « Grande Déception », a profondément marqué le mouvement. Si certains ont abandonné leurs croyances, d’autres ont continué à chercher des réponses dans les Écritures. C’est de ce groupe que naîtra l’Église Adventiste du Septième Jour.

La naissance d’une nouvelle Église

Suite à la Grande Déception, plusieurs groupes ont continué à explorer les prophéties bibliques. Certains ont conclu que la date de 1844 ne marquait pas le retour du Christ sur Terre, mais le début de son œuvre d’expiation finale dans le sanctuaire céleste. D’autres ont adopté l’observance du sabbat, le septième jour de la semaine. Ces croyances, combinées aux visions d’Ellen G. White, ont posé les fondations de l’Église Adventiste du Septième Jour. Sous la direction de figures clés comme Joseph Bates, James White (qui deviendra le mari d’Ellen White) et John N. Andrews, l’Église s’est officiellement constituée en 1863.

L’héritage du mouvement millérite

L’Église Adventiste du Septième Jour a hérité du mouvement millérite l’accent mis sur l’étude de la Bible, l’espérance du retour du Christ et l’importance de la préparation spirituelle. Cependant, elle s’est également distinguée par des doctrines spécifiques, comme l’observance du sabbat et le rôle prophétique d’Ellen G. White. La « Grande Déception », loin d’être une fin, a marqué un nouveau départ, donnant naissance à une Église qui continue de croître et de se développer dans le monde entier.

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