06 novembre 2024 | Paris, France | BIA-ANN
Une enquête menée par Channel 4 News a révélé que l’Église adventiste du 7e jour en Angleterre aurait été informée à plusieurs reprises des agissements de Donald Kelly, un membre éminent de l’Église accusé d’abus sexuels sur des mineurs, mais n’aurait pas pris les mesures nécessaires pour l’empêcher de continuer ses agissements.
Des avertissements ignorés
Selon les informations obtenues par Channel 4 News, l’Église adventiste aurait été avertie des agissements de Kelly dès les années 1960. En 1994, un responsable de l’Église aurait été informé que Kelly avait été renvoyé de son poste à l’Université de Montemorelos au Mexique pour des « actes contraires à l’éthique de la profession médicale ». En 2009, la police métropolitaine de Londres aurait informé l’Église des allégations contre Kelly, mais aucune mesure n’aurait été prise.
Des victimes qui attendent justice
Cinq hommes ont déclaré avoir été abusés sexuellement par Kelly, dont deux ont accepté de témoigner publiquement. Michael Smith, l’une des victimes, a déclaré avoir été abusé par Kelly en 1968, alors qu’il avait 15 ans. Andrew Cadogan, une autre victime, a déclaré avoir été abusé par Kelly en 1976, alors qu’il avait 14 ans. Les deux hommes ont déclaré que Kelly avait utilisé son statut et son influence au sein de l’Église pour les abuser.
Une enquête indépendante
En février 2023, l’Église adventiste du 7e jour a commissionné une enquête indépendante sur les allégations contre Kelly. L’enquête, menée par l’organisation de protection de l’enfance thirtyone:eight, a été achevée, mais les résultats n’ont pas encore été publiés. Les victimes attendent avec impatience les conclusions de l’enquête et demandent que l’Église prenne des mesures pour les protéger et les soutenir.
Une réponse de l’Église d’Angleterre
Dans un communiqué, l’Église adventiste du 7e jour a déclaré être « choquée » par les allégations contre Kelly et avoir « reconnu les dommages terribles et durables » qu’il a causés. L’Église a également déclaré prendre « très au sérieux » les rapports de protection de l’enfance et avoir « amélioré » ses mesures de protection. Cependant, les victimes et les critiques de l’Église estiment que ces mesures sont insuffisantes et qu’il est temps que l’Église prenne des mesures concrètes pour protéger les enfants et les adultes vulnérables.
Un défi pour l’Église adventiste
L’Église adventiste du 7e jour a pris des mesures importantes pour protéger ses membres, en particulier les enfants et les personnes vulnérables, contre les abus. Chaque année, la campagne enditnow, vise à briser le cycle des abus en promouvant la sensibilisation, la prévention et le soutien. Au niveau international, l’Église a également élaboré des politiques et des lignes directrices pour gérer les délinquants sexuels, y compris des accords de participation et de chaperonnage et des plans de sécurité, pour minimiser le risque d’abus.
Il est crucial que les églises continuent à donner la priorité à la sécurité et au bien-être de leurs membres, en particulier les enfants, en mettant en place des politiques et des procédures efficaces pour prévenir et répondre aux abus. Cela inclut la formation et d’éducation sur la prévention des abus, ainsi que la garantie que tous les membres, y compris les dirigeants et les bénévoles, comprennent leurs rôles et leurs responsabilités dans le maintien d’un environnement sûr et favorable.
Comme le souligne Cory Jewell Jensen, consultante de l’Église adventiste du 7e jour et experte en évaluation et traitement des délinquants sexuels, « il est préférable de réagir avec compassion informée que de réagir de manière ignorante ». En prenant des mesures proactives pour prévenir les abus et répondre aux allégations de manière responsable et compatissante, les églises peuvent créer une communauté sûre et favorable pour tous les membres.
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