Le Pape Léon XIV réaffirme la vision catholique de la famille

Lors de sa première rencontre avec les représentants diplomatiques accrédités auprès du Saint-Siège le 8 mai, le Pape Léon XIV (présenté comme le premier pape originaire des États-Unis) a tenu à souligner que la famille est fondée sur « l’union durable entre un homme et une femme ». Cette intervention a été l’occasion pour le souverain pontife d’articuler clairement les enseignements catholiques sur le mariage et la dignité humaine.

Le Pape Léon XIV a insisté sur la dignité inhérente de l’enfant à naître ainsi que des personnes âgées, les qualifiant de créatures de Dieu. Il a exhorté les gouvernements à investir dans les familles comme un moyen de construire des sociétés pacifiques. Faisant écho à son prédécesseur Léon XIII et à son encyclique Rerum Novarum (1891) qui traitait des droits et devoirs du capital et du travail en pleine révolution industrielle, Léon XIV a positionné l’enseignement social de l’Église comme une réponse aux défis contemporains, y compris ceux posés par l’intelligence artificielle, en vue de la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail.

Citant directement Rerum Novarum, il a déclaré qu’il incombe aux dirigeants de « travailler à la construction de sociétés civiles harmonieuses et pacifiques », ce qui peut être réalisé « avant tout en investissant dans la famille, fondée sur l’union stable entre un homme et une femme, “petite mais authentique société, et antérieure à toute société civile” ». Ces propos réaffirment la doctrine catholique traditionnelle sur le mariage et s’inscrivent dans un contexte où certains leaders politiques promeuvent des politiques pro-famille.

Réflexions au sein de l’Église adventiste sur l’accueil et l’homosexualité

Au sein de l’Église adventiste du septième jour, la question de l’homosexualité et de l’accueil des personnes concernées fait également l’objet de réflexions, comme en témoigne un document de la Commission d’éthique de l’Union franco-belge (UFB) et de la Fédération de la Suisse romande et du Tessin (FSRT), voté par le comité de l’UFB le 11 mars 2013.

Intitulé « À propos de l’homosexualité dans l’Église adventiste », ce texte se présente comme une « introduction » et un « texte de sensibilisation visant à rompre un silence gêné ou mal informé » et à « ébaucher quelques pistes de réflexion ». Il reconnaît d’emblée que « des homosexuels, déclarés ou non, fréquentent nos Églises locales » et que cette « incontournable réalité humaine pose des questions délicates, difficiles, complexes, souvent douloureuses pour tous ».

La commission souligne que « l’idéal biblique, établi à la création et rappelé par Jésus, est le couple monogame hétérosexuel ». Cependant, elle observe que « la plupart des personnes homosexuelles que nous avons rencontrées n’ont pas choisi de l’être » et que la découverte de cette différence est souvent pour elles une source de « désarroi, de déni, de souffrance ». Le document décrit le dilemme de chrétiens homosexuels qui tentent de se conformer à la norme hétérosexuelle, parfois au prix d’une grande souffrance psychologique et spirituelle, ou qui, en choisissant l’authenticité (le coming out), s’exposent à des « déchirements familiaux, sociaux, ecclésiaux et très souvent des mépris, des sarcasmes, des jugements, des exclusions ».

Face à cette situation, le texte pose la question : « Que peut l’Église ? […] Jusqu’ici, l’Église adventiste s’est trop souvent contentée de condamner l’homosexualité. Ne doit-elle pas approfondir sa réflexion sur ces réalités à la lumière de la Bible ? Au niveau de l’éthique quotidienne, ne doit-elle pas faire face à son devoir d’amour ? Comment accueillir et accepter les personnes, et promouvoir en même temps l’idéal biblique ? »

S’inspirant de l’exemple de Jésus, qui a manifesté « beaucoup d’ouverture » particulièrement envers les personnes rejetées et en souffrance, la commission appelle l’Église à être « le lieu de la grâce et de l’accueil ». Elle interroge sur la possibilité pour des « personnes homosexuelles, ardemment désireuses de vivre la foi chrétienne » de le faire « dans leur spécificité, non seulement de manière isolée, voire clandestine, mais aussi dans la richesse partagée de la communauté ecclésiale », en étant « respectées et acceptées en tant que personnes ayant un prix infini aux yeux de Dieu ». Le document conclut en rappelant que « Jésus demeure le modèle, la référence », citant une déclaration officielle de l’Église adventiste qui souligne l’effort des adventistes de suivre l’exemple du Seigneur « en menant une vie de foi et de compassion comparable à celle du Christ ».

Entre enseignements fondamentaux et sollicitude pastorale

Les prises de position du Pape Léon XIV et les réflexions de la commission d’éthique adventiste francophone, bien que distinctes dans leur contexte et leur autorité, illustrent une préoccupation commune aux traditions chrétiennes : comment maintenir la fidélité à ce qu’elles comprennent de l’enseignement divin sur la famille et la sexualité, tout en répondant avec amour et compassion aux réalités humaines complexes et aux souffrances individuelles. Pour l’Église adventiste, comme pour d’autres confessions, le chemin semble être celui d’un dialogue continu, d’une étude approfondie des Écritures et d’une recherche constante pour incarner la grâce et la vérité révélées en Jésus-Christ.

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