Bulgarie : Un nouveau souffle pour l’École du Sabbat – Première rencontre nationale des pasteurs et moniteurs

Face au défi de redynamiser l’École du Sabbat, perçue parfois comme manquant de vitalité, une initiative majeure s’est tenue en Bulgarie. Du 9 au 11 mai 2025, environ 110 pasteurs et moniteurs d’École du Sabbat se sont réunis dans le village pittoresque d’Arbanassi. L’objectif de cette première rencontre nationale était d’explorer des moyens concrets pour raviver et améliorer cette institution, qualifiée par le pasteur Milen Georgiev, président de l’Union bulgare, de « partie la plus importante du culte adventiste du septième jour ».

Un retour aux sources pour retrouver l’identité

Le week-end a débuté par une exploration approfondie de l’histoire de l’École du Sabbat, soulignant l’importance de connaître le passé pour ne pas perdre son identité. Le pasteur Florian Ristea, directeur des ministères personnels et de l’École du Sabbat à la Division Inter-Européenne (EUD), a présenté les origines fascinantes de cette institution.

Il a rappelé que l’initiative des écoles du dimanche, lancée par Robert Raikes entre 1780 et 1783, visait à offrir aux enfants travailleurs une opportunité d’apprendre à lire et à écrire, touchant plus de 250 000 élèves en 1789. Par la suite, en 1852, James et Ellen White ont rédigé les premières leçons de l’École du Sabbat. La vision adventiste se distinguait alors par son accent mis non seulement sur le bien-être des enfants, mais surtout sur leur salut éternel. James White avait perçu ce besoin plus profond de salut.

John Byington, le premier président de la Conférence Générale, a également joué un rôle déterminant dans l’organisation de l’École du Sabbat au sein de l’église, et ce, dix ans avant que l’Église elle-même ne soit officiellement organisée. Le pasteur Ristea a résumé cette antériorité par une paraphrase inspirée de Genèse 1:1 : « Au commencement était l’École du Sabbat. Puis l’Église adventiste du 7e jour fut établie… »

Redéfinir les composantes et les objectifs

Les participants ont ensuite examiné les éléments essentiels d’une classe d’École du Sabbat : la mission, l’étude de la Bible & la prière, et la fraternité. Il a été reconnu que si les adventistes se concentrent souvent sur l’étude biblique et s’efforcent de cultiver la fraternité, la composante missionnaire est fréquemment négligée.

Plusieurs questions ont été soulevées : Pourquoi la mission n’est-elle pas systématiquement intégrée aux objectifs de l’École du Sabbat ? Quels devraient être ces objectifs ? Trois buts principaux ont été identifiés :

1. Gagner de nouveaux membres.
2. Les maintenir connectés à l’église.
3. Les inspirer à devenir eux-mêmes des missionnaires.

Des pistes concrètes pour un renouveau

Une question centrale, décrite comme « la question à un million de dollars », a animé les échanges : Comment ramener ceux qui ont cessé de fréquenter l’École du Sabbat ? Bien qu’il n’existe pas de réponse universelle, le pasteur Ristea a offert une suggestion pratique : répartir les noms des membres absents entre les participants de la classe et les contacter personnellement avec une invitation.

Convaincus que la véritable réforme ne vient pas d’en haut mais de la base, chaque participant a été invité à élaborer un plan d’action spécifique pour sa propre congrégation. L’ambition affichée est de redonner vie à l’École du Sabbat dans chaque église locale, sous l’impulsion de cette rencontre et avec le désir de « transmettre » cet élan.

Source : EUD News

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