8 mars 2022 | ANN (Vimeo)
La prochaine interview a eu lieu le 4 mars 2022.
L’Agence de développement et de secours adventiste ou ADRA intensifie ses opérations afin de déployer de l’aide humanitaire pour les enfants et les familles déplacés par la guerre en Ukraine.
L’agence humanitaire a lancé une campagne de collecte de fonds pour renforcer ses programmes en faveur des réfugiés de l’Ukraine et d’autres communautés mondiales.
Selon les Nations unies, plus de 600 000 Ukrainiens ont été contraints de fuir leur foyer. Plus de 5 millions de personnes devraient chercher refuge dans d’autres pays, dont les États-Unis.
Dans une déclaration faite la semaine dernière, Michael Kruger, président d’ADRA International, a déclaré :
ADRA appelle à la paix et à la protection des millions de personnes touchées par la crise en Ukraine. Rejoignez-nous dans la prière pour la sécurité et le bien-être de dizaines de milliers d’enfants et de familles qui sont en danger, sont et seront déplacés. Nous prenons des mesures pour assurer la protection de notre personnel sur le terrain et travaillons avec des partenaires de confiance et l’Église adventiste pour que notre aide humanitaire puisse atteindre rapidement les personnes dans le besoin.
Nous nous sommes assis avec le directeur de la gestion des urgences, Mario Oliveira, pour parler de ce que fait ADRA pour aider les personnes déplacées par le conflit.
Vous pouvez désormais contribuer à leurs efforts humanitaires.
(Jennifer Stymiest) : Bonjour Mario, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd’hui pour la vidéo ANN. Je suis si heureuse de vous avoir ici. Je sais que vous êtes très occupés, mais nous sommes très heureux que vous nous parliez de la situation en Europe de l’Est, en Ukraine. Mario, ma première question est la suivante : pouvez-vous informer nos téléspectateurs de ce qui se passe actuellement en Ukraine et dans les pays voisins ?
(Mario Oliveira) : Bonjour Jennifer, c’est un plaisir de me recevoir dans votre studio. La situation évolue si rapidement que les informations que je peux vous fournir maintenant en quelques heures sont dépassées. En gros, disons que l’Est de l’Ukraine est impossible à travailler pour nous, en tant qu’agence humanitaire. La situation sécuritaire ne permet pas aux travailleurs humanitaires, aux employés d’ADRA, de sortir et de faire le travail que nous faisons. Nous avons donc suspendu depuis vendredi toutes les activités dans la partie orientale de l’Ukraine. C’est à l’ouest que se trouve l’énorme afflux de réfugiés, fuyant notamment pour la Pologne. C’est le pays qui accueille le plus de réfugiés en provenance d’Ukraine. Mais il y a aussi quelques autres pays, il y a la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie dans le sud, et aussi la Moldavie. Ce sont alors les pays où nous sommes très actifs. En Pologne, nous avons déployé une équipe, qui sera en place demain, venant d’Australie, d’Allemagne, d’Inde, afin d’augmenter la capacité, la réponse qu’ADRA Pologne a pour faire face à cet énorme afflux de réfugiés.
En même temps, à la frontière sud de la Roumanie, nous avons un bureau fort, ADRA Roumanie. Ils font un travail extraordinaire, pas seulement pour accueillir les réfugiés. Nous avons une église forte dans cette région, et ils fournissent des abris dans des camps de jeunes dans les écoles. C’est fantastique le travail qu’ils ont mis en place pour accueillir et soutenir ces réfugiés. En même temps, ils ont effectué le week-end dernier un convoi humanitaire. Ils sont allés jusqu’à Kiev et ont distribué de la nourriture, des draps, des matelas, d’autres articles humanitaires. Donc, c’était un voyage de 48 heures aller-retour. Mais maintenant, la situation s’aggrave, ce n’est pas possible.
En Roumanie, pardon, en Ukraine même, nous organisons l’activité, notamment dans deux villes, dans le sud, près de la frontière avec la Roumanie. L’une est Chernivtsi et l’autre Moukatchevo. Nous avons donc du personnel sur place, du personnel d’ADRA, le directeur national d’ADRA Ukraine est basé à Moukatchevo. Et nous avons une équipe, ADRA Carpates, et nous coordonnons la manière dont nous pouvons soutenir la population et surtout les personnes déplacées qui fuient le pays vers ces trois pays que j’ai mentionné, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie.
Voici donc en résumé les activités que nous avons développées.
(Jennifer) Je sais qu’en tant qu’église mondiale, nous pouvons… pour tous les travailleurs, les travailleurs des agences humanitaires, je sais que c’est difficile avec cette situation qui change si rapidement. Je suis sûre qu’il est difficile de me dire quels sont vos projets. Je sais que vous êtes en réunion tout le temps, ou ce que vous pourriez faire, alors je me demande juste, je suppose que je voudrais poser, vous savez, les questions que nous recevons des membres. Ils veulent savoir comment ils peuvent aider, comment ils peuvent vous soutenir, comment ils peuvent être là pour ADRA, comment ils peuvent être là pour les gens d’Ukraine, et même, vous savez, et de Russie, parce que tout le monde en ce moment, tous les gens à qui vous parlez. Ces autres pays reçoivent toutes ces personnes différentes. Donc, si vous pouvez dire à nos membres comment nous pouvons vous aider, comment nous pouvons vous soutenir, que nous diriez-vous ?
(Mario) : Je pense que la première et la plus importante, est la prière. Des prières pour les personnes qui fuient, des prières pour que les dirigeants des pays soient sages dans les pourparlers de paix qu’ils mènent. Je pense que les prières, nous avons besoin de beaucoup de prières maintenant. Vous pouvez également contribuer à partager ce que l’ADRA et d’autres ONG font dans le pays et à l’extérieur. Vous pouvez aller sur ADRA.org et voir dans les médias sociaux, Instagram, Facebook et autres médias sociaux. Donc, partager ce que nous faisons, et bien sûr, il est très important de prier, mais il est aussi très important de soutenir le travail qui est fait d’une manière tangible, qui est par des dons. ADRA.org/helpnow est une campagne spéciale que nous, ADRA International, avons mise en place afin de soutenir le travail effectué dans ces pays.
Nous n’acceptons pas les dons en nature. Parce que pour envoyer de la nourriture ou des abris ou des bâches d’ici à ces pays, cela coûterait très cher, cela prendrait tellement de temps… Il est donc beaucoup plus facile, moins cher, plus rapide et efficace d’acheter directement sur place et de soutenir. C’est un autre aspect que nous faisons de plus en plus : donner de l’argent ou des bons aux réfugiés, afin qu’ils puissent décider eux-mêmes de ce dont ils ont besoin. Parce qu’une famille peut avoir besoin de nourriture, une autre de couches pour les enfants, une autre encore d’acheter des médicaments… Donc, en donnant de l’argent, nous leur donnons de l’autonomie et, en même temps, de la dignité. Il n’y a pas qu’ADRA International, plusieurs ONG soutiennent de plus en plus les réfugiés par le biais d’une assistance en espèces et de bons d’achat, que nous appelons CVA. Vous pouvez donc soutenir ADRA de ces différentes manières.
(Jennifer) : Mario, je ne veux pas te retenir, alors je veux te remercier pour ton temps […] Je veux remercier ADRA de tenir le monde informé, et pour ce que vous faites et pour votre travail incroyable. Pas seulement en Ukraine, mais partout ailleurs. Merci Mario pour votre temps et merci d’être avec nous. Si quelqu’un veut connaître et suivre ces histoires de manière régulière, ADRA.org tient tout le monde au courant grâce à ses communiqués de presse. C’est là que nous pouvons tous trouver les informations sur la façon d’aider ADRA, donc ADRA.org. Merci Mario d’être avec nous.
(Mario) : Merci Jennifer de m’avoir invité.
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