8 avril 2022 | AIDLR
L’Europe connaît la pire situation de conflit sur le continent depuis la Seconde Guerre mondiale, en raison de la gravité de l’invasion d’un État souverain par un autre. S’ajoute au conflit le danger d’implication des pays voisins ou d’escalade dans le type d’armes utilisées et, surtout, la situation tragique de violence, de privation et de déplacement à laquelle sont soumises des millions de personnes.
Au cours des dernières décennies, les pays européens ont cherché à créer les conditions qui leur permettraient de résoudre leurs désaccords par le dialogue et de gérer ensemble leurs ressources. Ils ont construit des institutions fondées sur les principes des droits fondamentaux que sont la liberté, le pluralisme, la répartition des pouvoirs et la résolution juridique des conflits, et ont intégré le système des Nations unies dans la perspective de relations de respect des droits de l’homme et de justice.
La guerre en Ukraine est un coup dur pour la paix basée sur ces principes.
Elle a déjà causé la perte de nombreuses vies et a apporté beaucoup de souffrances aux blessés, aux personnes déplacées et aux réfugiés. Elle est une attaque contre le mode de vie, les biens et l’aspiration au développement des populations. Elle viole le droit légitime de toute personne à vivre en paix, en liberté et en communauté.
Tant qu’il durera, il continuera à faire ses premières et plus grandes victimes dans les gens du peuple sans défense, qui perdent leur vie, la sécurité, la paix et la liberté, ainsi que la présence et la compagnie de leurs proches.
Chaque vie perdue dans un conflit est une blessure ouverte dans toute l’humanité.
Face à ce conflit, l’Association Internationale pour la Défense de la Liberté Religieuse :
- Appelle les parties en conflit et la communauté internationale, à travers les organisations dans lesquelles elle est accréditée et, en particulier, devant les Nations unies et l’Union européenne, à poursuivre et à accroître leurs efforts dans la recherche d’une résolution pacifique de ce conflit par la voie diplomatique.
- Exhorte les parties en conflit à faire preuve de la plus grande retenue dans les actions qui affectent la vie, la sécurité, la liberté, les besoins essentiels et les droits fondamentaux des populations civiles.
Appelle au respect des principes de la liberté de conscience, de religion et de culte de tous, ainsi que de l’abri sacré que constituent traditionnellement les lieux de culte et du rôle d’assistance des religieux, des professionnels et des volontaires humanitaires au service des populations au nom de leurs institutions. - Elle constate et soutient les efforts de la communauté internationale, à travers tant de personnes, d’institutions et d’Etats, pour accueillir le nombre extraordinaire de réfugiés que cette guerre a déjà provoqué. Outre l’effort pour accorder l’asile, répondre aux besoins et offrir l’intégration, AIDLR demande également une attention particulière pour comprendre, accepter et promouvoir la liberté de chaque personne, en garantissant ses droits fondamentaux de conscience, de culte et de religion.
Paulo Macedo
Secrétaire général
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