Vingt-quatre personnes, dont le pasteur ont été assassinées, le 16 février, en plein culte, dans une Eglise protestante de Pansi dans le nord du Burkina Faso. Selon le bilan provisoire, 18 personnes ont été blessées et d’autres ont été enlevées, rapporte la RTS.
C’est au moins la troisième attaque djiahdiste contre une Eglise en l’espace d’une semaine dans le pays. Dans la nuit du 10 au 11 février, ainsi que le 13 février, plusieurs membres de l’Eglise évangélique SIM de Sebba dans le nord-est du Burkina Faso ont été assassinés par des terroristes. Le diacre Lankoandé Babilibilé a été le premier à être abattu. Des hommes armés non identifiés l’ont exécuté dans la nuit du 10 au 11 février, puis ont volé sa voiture, rapporte l’ONG Portes Ouvertes. Son véhicule a servi pour enlever le pasteur Omar Tindano, ainsi que deux de ses filles, son fils et deux neveux. Si les filles ont été libérées le 13 février, les hommes enlevés ont tous été exécutés, révèle l’ONG de défense des chrétiens persécutés.
Le 9 février déjà, des individus armés non-identifiés ont attqué en plein culte une Eglise évangélique de Nagnounbougou dans la région de l’Est . Au moins deux chrétiens ont été tués dans l’attaque.
«Les chrétiens de ces régions ont besoin d’une prière et d’un soutien urgents. Ils sont traumatisés et ne savent pas comment faire face à toute cette violence. Même les amis proches et les membres de l’Eglise SIM sont réticents à partager les détails avec les journalistes, craignant d’être encore plus pris pour cible», indique Illia Djadi, spécialiste de l’Afrique Subsaharienne pour Portes Ouvertes.