10 octobre 2019, Bruxelles | Edouard Ajinça | BIA-ANN
C’est à l’auberge de jeunesse d’Echternach, au bord du lac, que s’est déroulé le congrès spirituel adventiste du Luxembourg, le 5 octobre dernier. La halle de sport reconvertie en lieu de culte pour l’occasion était remplie de près de 250 frères et sœurs venant de la fédération belgo-luxembourgeoise mais aussi de la France et de l’Allemagne voisines.
John Graz, qui fut responsable de la liberté religieuse pendant 20 ans à la Conférence Générale, siège mondiale des adventistes du septième jour, était l’invité spirituel. Dans sa prédication, il a amené notre réflexion sur le thème important de « vérité ou liberté ? Faut-il défendre la liberté pour les ennemis de la vérité ? » De fait, vérité et liberté vont de pair et ne peuvent être dissociés dans la proclamation de l’Evangile. Peut-on forcer quelqu’un à croire ?
Auparavant, Patrick Victor, directeur de l’association Portes ouvertes et Marc Moretti, le responsable régional avaient présenté les activités de leur organisme qui s’est donné pour objectif de recenser les persécutions des chrétiens dans le monde. Des chiffres et des témoignages forts ont défilé sur l’écran faisant prendre conscience à tous combien nous étions privilégiés de disposer encore de la liberté religieuse dans nos pays occidentaux.
Après la pause repas, John Graz a complété le regard de Portes ouvertes en expliquant « pourquoi les chrétiens étaient-ils persécutés dans le monde d’aujourd’hui ? ». En prenant l’exemple notamment d’Asia Bibi, cette jeune femme pakistanaise qui avait été accusé de blasphème dans son pays, il a montré combien le travail de la défense de la Liberté religieuse constituait un effort constant à poursuivre et un axe important pour l’église et sa mission dans le monde.
Dans le mini-concert qui a suivi, la chorale roumaine de Bruxelles Echo céleste nous a littéralement transporté par ses chants mélodieux comme un avant-gout du ciel.
Cette journée fut bénie : malgré le temps gris, la pluie nous avait épargné. Et c’est le cœur heureux que les remerciements ont été adressés aux invités du jour bien sûr, mais aussi à tous ceux et celles qui, dans l’ombre, ont contribués au succès de cette belle journée notamment les équipes qui se sont occupés des enfants le matin et l’après-midi.
Et pour mettre un terme au congrès, l’assemblée toute entière s’est levée pour entonner, unie dans une même voix et chacun dans sa langue, l’hymne « Dans tous nos cœurs brûlent cette espérance du retour de notre Seigneur », comme une prière multicolore et « multi-sonore » adressée à notre Dieu.
Edouard AJINCA – Pasteur de l’église adventiste au Luxembourg