Contretemps et solidarité : la Division intereuropéenne transforme une épreuve en résilience

Les plans ambitieux de la Division intereuropéenne (EUD) pour la 62e session de la Conférence générale ont été anéantis par un imprévu logistique. Face à la perte de tout leur matériel d’exposition, les équipes ont fait preuve d’une résilience remarquable, transformant une perte importante en un témoignage de collaboration et de foi.

Une vision d’unité pour un anniversaire historique

L’année 2024 marquait le 150e anniversaire de l’arrivée de l’adventisme en Europe avec le missionnaire John Nevins Andrews. Pour célébrer cet héritage, la Division intereuropéenne, qui couvre 20 pays et presque autant de langues, a souhaité axer sa présence à la Conférence générale sur l’histoire et la mission.

« Nous sommes peut-être divers dans nos expériences, mais nous avons une histoire commune et notre mission reste la même », a déclaré Paulo Macedo, directeur de la communication de l’EUD.

L’idée était de créer un « quartier » EUD dans le hall d’exposition, où les différents ministères (publications, éducation, santé, médias) et unions collaboreraient pour présenter leur travail dans des espaces communs, autour d’un hall central pour le siège de la division.

Un contretemps dévastateur à la douane

La planification reposait sur un concept d’unité. Les ministères ont travaillé ensemble pour concevoir les panneaux, les expositions et les produits. Safeliz, une maison d’édition espagnole, a même proposé de centraliser et d’expédier tout le matériel de la division pour réduire les coûts. Deux conteneurs remplis de matériel provenant de 20 pays ont ainsi été expédiés vers les États-Unis.

Mais à l’arrivée à la douane américaine, le projet a connu un coup d’arrêt brutal. « Lorsqu’ils ont ouvert un conteneur pour inspection, ils ont trouvé un insecte », a expliqué Paulo Macedo. Malheureusement, cet insecte a été jugé potentiellement dangereux pour l’agriculture locale. La décision des autorités fut sans appel : le contenu des deux conteneurs devait être soit renvoyé en Espagne, soit détruit.

« Ce fut un coup très dur pour nous », a confié M. Macedo.

La résilience et la mission en action

Déçus mais pas abattus, les coordinateurs des stands ont refusé de baisser les bras. Après un moment de prière, ils sont passés à l’action. Les équipes se sont organisées pour se rendre dans des magasins afin d’acheter du mobilier de remplacement et ont travaillé avec des imprimeurs locaux pour produire en urgence quelques brochures et cartes postales.

La maison d’édition Safeliz a été la plus durement touchée, 80 % de son stock destiné à la vente se trouvant dans les conteneurs. La perte financière est significative.

« Au final, le résultat n’a rien à voir avec ce que nous avions prévu », a reconnu Paulo Macedo. « Mais nous avons travaillé ensemble, nous nous sommes appuyés les uns sur les autres et nous avons réussi à faire quelque chose. Nous sommes là. »

Il a conclu en tirant une leçon spirituelle de cette épreuve : « Parfois, même lorsque vous priez et que vous avez un bon plan, la vie vous envoie un imprévu. Mais nous devons continuer à avancer, ensemble. Les insectes ne peuvent pas arrêter notre mission, car les insectes ne sont pas plus forts que Dieu. »