9 juin 2022 | Saint Louis, Missouri, États-Unis | Pedro Torres | Adventist Review
Regardons les choses en face. Nous connaissons tous quelqu’un que nous n’aimons pas. Dans chaque église locale et dans les différents niveaux administratifs de l’Élise, nous rencontrons de temps en temps quelqu’un qui aime se « distinguer ». J’ajoute satiriquement que « je » ne fais jamais cela… mais soyons honnêtes, suis-je sûr que les autres ne pensent pas cela de moi ?
Depuis des années, j’utilise une illustration très simple pour ces cas. Chaque fois que je pointe mon doigt accusateur vers quelqu’un, mon pouce pointe vers le ciel, accusant Dieu, et les trois autres doigts pointent vers moi, m’accusant.
C’est l’envie, la jalousie et le désir d’occuper des postes qui conduisent à beaucoup de commérages de couloir. Le leader élu est critiqué, celui qui n’a pas été élu est victimisé… Ne le faisons-nous pas par jalousie ou par envie ? Il n’est pas utile d’entrer dans la description de cette dynamique. Je peux seulement confirmer que quiconque permet que cet esprit lui pousse à agir ne passera pas un bon moment ni dans cette session ni dans l’église locale à son retour ni dans son travail.
L’Église est un corps articulé et fonctionnel qui fonctionne mieux lorsqu’elle est coordonnée. C’est ce que Paul décrit dans 1 Corinthiens 12. Cette session est l’occasion de mettre à l’épreuve jusqu’où nous sommes prêts à travailler vraiment en équipe et à nous faire confiance mutuellement, ou à nous noyer dans le travail en voulant tout faire par nous-mêmes pour briller (égoïstement).
Je suis très reconnaissant de pouvoir collaborer, travailler, aider et être aidé par mes collègues d’autres unions et divisions. Lorsque nous réalisons que nous sommes tous ici avec le même but, que le travail que nous avons accompli puisse être d’utilité aux autres. La division des tâches nous aide à être plus efficaces, nous remplissons mieux notre objectif de service.
C’est merveilleux de pouvoir demander à un collègue d’enregistrer une vidéo, prendre une photo, interviewer quelqu’un, lorsque je suis occupé par une autre tâche et n’ai pas le temps, au lieu de penser : « ah, c’est lui qui aura le mérite et pas moi ». Nous ne sommes pas là pour ça, mais pour nous cacher derrière la caméra, le clavier, l’écran, et laisser les nouvelles briller d’elles-mêmes. C’est le message qui est le plus important, pas le messager. Lorsque nous faisons cela, nous sommes plus efficaces, nous servons mieux Dieu, son église et notre prochain.
Ce même principe devrait s’appliquer à toute l’œuvre de Dieu dans notre église. Le jour où nous apprendrons à ne plus agir pour être applaudis ou pour être nommés à une fonction dans l’église locale, le jour où nous ferons confiance au frère ou à la sœur pour pouvoir distribuer la mission sans avoir des ombres de suspicion ou de jalousie, notre Église verra l’aube d’un matin différent, qui augmentera jusqu’à ce que la perfection se matérialise avec le retour de notre bien-aimé Jésus-Christ (Proverbes 4:18).
Ce fut une expérience enrichissante d’observer comment les différents départements de la Conférence générale se soutiennent mutuellement dans les débats, jamais de manière corporatiste ou intéressée, mais montrant qu’il y a un travail coordonné de réflexion préalable, perfectible, mais dirigé par l’Esprit de Celui qui a animé le corps dont parle Paul dans son épître.
Merci à mes partenaires de communication de la division intereuropéenne pour chaque sourire, geste de soutien, vidéo, photo et mot d’encouragement.
Merci à mes collègues de la Conférence générale pour l’organisation. Tout est perfectible, mon travail et moi aussi. Même s’ils n’arrivent pas à cacher complètement le stress de ses yeux, ils nous accueillent toujours avec le sourire et la volonté d’aider.
Merci à mes collègues d’Adventist Review et d’Adventist World. Ils m’ont montré ce qu’est une église coordonnée, les fruits de la confiance aux autres et de la miséricorde lorsqu’un autre n’est pas à la hauteur, à être quelqu’un qui fera un troisième, un quatrième et un cinquième kilomètre pour un frère, même si celui qui soutient en a fait huit ou neuf auparavant.
C’est l’Église dynamique qui vit et respire, lorsque nous nous imprégnons de l’Esprit de Celui que nous voulons prêcher au monde.
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