De fortes réactions et des insultes sur les réseaux sociaux ont été provoqués par l’annuelle lecture publique de la Bible sur la promenade en bord de mer de Malecón, à La Havane, le 1er décembre. La Ligue évangélique de Cuba (LEC), organisatrice de l’évènement, a supprimé l’invitation publique pour éviter de nouvelles confrontations.
Parmi les provocations, le journaliste Francisco Rodríguez Cruz a proposé « d’aller là-bas le même jour pour lire la Constitution », rapporte Evangelical Focus. Il y a quelques mois, il avait comparé les évangéliques à des staphylocoques (bactéries). Jesús García, un écrivain et poète pro-Castro a déclaré : « Lisez votre Bible là où est sa place et comportez-vous correctement. N’allez pas pleurer en prison pour avoir enfreint la loi. » C’est la première fois que l’évènement suscite de si fortes réactions. « Bien que nous ayons rassemblé plus de cinq cents personnes avec des Bibles ouvertes dans l’une des avenues les plus importantes du pays, il n’y a jamais eu de perturbations », a déclaré une participante de l’évènement à Evangelical Focus.
« Nous percevons la plus grande vague de répression et de discrimination contre les chrétiens depuis les années 60, quand la Révolution Communiste a commencé », explique Leonides Pentón, un journaliste et professeur chrétien, sur le site de nouvelles Evangelico Digital.
La Ligue évangélique de Cuba (LEC) organise chaque année cet évènement depuis 10 ans. Ce n’est pas une lecture à haute voix faite par une personne pour les participants et passants mais plutôt une réunion de personnes qui se retrouvent pour lire leur Bible. « Ce n’est pas un appel officiel parce que l’Eglise ne peut pas faire des appels publics sans l’autorisation du gouvernement. C’est plus un évènement familial. Chaque année, nous nous réunissons ici pendant une heure et demie, puis nous rentrons à la maison », explique Fernando Rodriguez, pasteur de la LEC, sur le Havana Times.
La rédaction d’Evangeliques.info