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Des éducateurs norvégiens découvrent le livre sur le Livre

Hans Johan Sagrusten, directeur de la maison d’édition de la Société biblique norvégienne. Photo : Tor Tjeransen/ADAMS

19 février 2020 | Røyse, Norvège [Nina Myrdal, directrice de l’éducation, Union norvégienne] TED News

De nouvelles normes curriculaires pour le cours « Christianisme, religion et éthique » dans les écoles élémentaires norvégiennes détenues et gérées par différentes églises et confessions en Norvège entrera en vigueur en août 2020. Pour se préparer aux changements, 25 professeurs de religion des écoles adventistes de Norvège se sont réunis pour un atelier professionnel le mercredi 5 février.

La Bible est au centre du cours dans toutes les écoles adventistes. Pour souligner ce fait, Hans Johan Sagrusten de Verbum (maison d’édition de la Société biblique norvégienne) a suggéré les enseignants, au cours d’une conférence, « Le livre sur le livre ». Ce symposium était basé sur sa récente publication du même titre. Il a démontré comment la « collection de livres » de la Bible a été valorisée et préservée pendant 2 000 ans.

Sagrusten a débuté le débat en parlant de la façon dont nous lisons. Il a noté que dans le train pour Oslo, il y a vingt ans de cela, la plupart des voyageurs avaient un journal ou un livre devant eux. Aujourd’hui, tout le monde regarde des petits écrans qui défilent pour lire le texte. Cet exemple lui a permis d’illustrer l’impact de la technologie sur notre façon de lire. Il a rappelé que les livres sont une technologie, mais que nous pouvons l’oublier parce que nous y sommes tellement habitués. Nous avons l’habitude de trouver un livre, de tourner les pages en lisant. Habituellement, nous lisons par nous-mêmes et nous sommes habitués à avoir un accès facile au matériel de lecture. Cependant, cela n’a pas toujours été le cas.

Avant que Gutenberg n’invente l’impression à caractères mobiles, les livres étaient des manuscrits, principalement dans les monastères. Cela prenait beaucoup de temps et était un travail minutieux. C’était très onéreux, non seulement à cause du temps passé mais aussi à cause des matières. Un bon nombre d’animaux était nécessaire pour obtenir suffisamment de pages de parchemin pour une Bible. Pour cette raison, les Bibles n’étaient pas pour le commun des mortels. Si vous vouliez avoir accès à la Bible, vous deviez venir à l’église et entendre la lecture de la Bible. Sur une période de 1 400 ans, entre l’époque du Nouveau Testament et l’invention de l’imprimerie, on estime que 500 000 Bibles ont été écrites à la main. Au cours des douze années qui se sont écoulées entre la traduction de la Bible par Martin Luther en 1534 et sa mort en 1546, il y a eu autant de Bibles imprimées que de Bibles écrites à la main au cours des 1 400 années précédentes.

Ainsi, le monde de l’alphabétisation biblique a changé. Avec l’impression, la Réforme, puis le développement des sociétés bibliques, « de nombreuses personnes dans notre partie du monde possèdent une Bible et la lecture de la Bible est en grande partie une activité individualisée », a déclaré M. Sagrusten. Cela a donné lieu à un atelier de discussion sur les avantages et les inconvénients de la lecture individualisée par rapport à la lecture et à l’écoute en commun. Nous avons découvert que les deux sont utiles et importants.

Avant les livres, ou les codex comme on les appelait à l’origine, les parchemins prévalaient. La transition de  parchemin à livre est une étape qui a également affecté la lecture. Il va sans dire qu’il est plus facile de rechercher et de comparer des extraits ou passages lorsqu’ils sont contenus dans un livre. Lorsque vous devez faire défiler le texte, vous êtes obligé de lire les textes dans leur contexte. Les deux méthodes ont leurs avantages et peut-être quelques inconvénients. C’est bien de pouvoir comparer et voir comment différents textes abordent des mêmes sujets. Mais il est également agréable de lire les textes dans leur intégralité. Cela apporte une compréhension différente lorsque vous lisez un livre biblique entier dans son contexte par rapport à la lecture de quelques versets ici et là.

Les participants à l’atelier ont discuté du nombre de textes bibliques qui nous donnent un condensé des histoires avec la nécessité de lire un peu entre les lignes. Le texte biblique est ouvert à l’interprétation, et Sagrusten a affirmé que le style condensé et ouvert de la Bible exige que nous pensions par nous-mêmes. Lorsque nous faisons cela, a-t-il affirmé, le message biblique s’intériorise.

Il y a une différence avec de nombreux livres bibliques pour enfants. Là, le texte a souvent été entouré de nombreux détails et émotions. Sagrusten a encouragé les professeurs de religion à lire des textes bibliques pour les étudiants. « Si nous nous interrogeons avec eux et que nous parlons du texte, il s’ouvrira d’une manière complètement différente aux étudiants et la Bible deviendra la leur », a-t-il démontré.

Sagrusten a conclu que « cela apporte de la joie et de l’humilité de penser à tout ce qui a été fait par tant de personnes pendant des milliers d’années pour que je puisse lire ma Bible chaque jour. Cela renforce ma conviction que Dieu a préservé la Parole de cette manière ».

Sagrusten est particulièrement engagé dans le travail avec les manuscrits sources de la Bible. Il était l’un des traducteurs de la traduction norvégienne de la Bible publiée en 2011.

Author Pôle communications

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