Des étudiants de l’Université de La Sierra ont distribué des animaux en peluche et ont participé à des jeux avec des enfants au Guatemala lors du voyage missionnaire annuel de la Pre-Medical Society. [Photo : Pôle Informations de l’Université de La Sierra]
3 Mars 2020 | Riverside, Californie, États-Unis | Darla Martin Tucker, Pôle Informations de l’Université de La Sierra | DIA
Les étudiants de l’Université de La Sierra ont commencé à planifier plusieurs mois à l’avance leur voyage de 4377 kilomètres vers le Guatemala, en recueillant des dizaines de paires de chaussures, des centaines de jouets en peluche et d’autres articles à distribuer aux orphelins, aux personnes âgées, aux patients des institutions pédiatriques et des hospices ainsi qu’aux familles dans le besoin.
Pour leur parcours de huit jours à travers le pays pour venir en aide aux autres à travers des dons, une assistance médicale et d’autres activités missionnaires, il leur fallait des sacs de couchage chaque nuit et aussi la capacité de sortir de manière conséquente de leur zone de confort.
Le soir du 12 décembre 2019, un groupe de 18 étudiants de La Sierra, deux enseignants en biologie et le conjoint d’un enseignant ont décollé de l’Aéroport International de Los Angeles pour se rendre dans la capitale du Guatemala en tant que participants à la mission humanitaire annuelle de la Pre-Medical Society (Société Prépa-Médicale) dans ce pays d’Amérique Centrale. La société, un club réunissant des étudiants en diverses sciences de la santé, se rend au Guatemala chaque année pendant les vacances de Noël depuis 2004 ; il est dirigé par Eugene Joseph, professeur de sciences anatomiques au Département de Biologie de l’Université de La Sierra.
L’objectif des voyages missionnaires est multiple, a indiqué Eugène Joseph. Il s’agit d’apporter une aide humanitaire aux enfants et aux familles du Guatemala, et aussi d’aider les médecins, dentistes et prestataires de soins adventistes du septième jour locaux dans leur offre de soins médicaux et dentaires. Il inclut également « [d’offrir] à nos étudiants en prépa de médecine, en prépa de dentisterie et en prépa de professions paramédicales, l’opportunité de servir et d’apprécier l’importance d’aider les autres dans un contexte humanitaire altruiste, [et d’inspirer] nos étudiants à retourner au Guatemala ou dans d’autres champs missionnaires, » a-t-il déclaré. Leur travail au Guatemala offre également l’occasion « d’identifier et d’encourager des jeunes adventistes guatémaltèques prometteurs à obtenir des diplômes universitaires et professionnels afin de pouvoir aider leur pays à dépasser certaines des situations de pauvreté existantes, » a-t-il dit.
Le groupe d’étudiants de cette année était le deuxième plus important durant les 15 ans au cours desquels la société organise des voyages d’aide au sud de la frontière des États Unis. Les étudiants ont emporté 12 valises remplies de 60 paires de chaussures qu’ils avaient recueillies, de 100 cartes de Noël faites à la main, de 540 jouets en peluche et de quelques friandises, qu’Iris Landa, un soutien de longue date de La Sierra et ancienne directrice de l’accompagnement universitaire, a aidé à collecter. Iris Landa obtient des dons de jouets en peluche pour le voyage missionnaire annuel du club depuis plus d’une décennie. Environ 60 autres jouets en peluche ont été donnés par l’ancienne élève de La Sierra, Ariel Lynch et sa famille.Le voyage du groupe de La Sierra comprenait la visite de plusieurs villes et églises, d’un orphelinat, de deux hôpitaux et d’une clinique médicale communautaire. Leurs activités allaient de la peinture de maisons à la construction de poulaillers en passant par la distribution des chaussures et des animaux en peluche que les gens avaient donnés ; le groupe a également organisé des travaux manuels et des jeux pour les enfants, a apporté son aide au personnel médical et dentaire et a contribué bénévolement à l’action d’une institution caritative, le Ronald McDonald House.
« Je veux donner plus »
Pour Gillian Fralick, étudiante en prépa-infirmerie et résidente d’Auburn, en Californie, le voyage au Guatemala a été sa première expérience missionnaire en dehors des États-Unis. Cela s’est avéré être un tournant dans sa vie. « Je me suis sentie vraiment appelée à postuler pour ce voyage missionnaire, » a-t-elle dit. « J’ai eu le sentiment que c’était vraiment la chose à faire ; Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. J’ai ressenti cette paix par rapport à ma décision d’essayer et d’y aller, et si je pouvais y aller, mes talents avec les enfants et mon amour pour les gens seraient utilisés pour Jésus. »
Entrer dans le monde de la grande pauvreté vécue par tant de familles au Guatemala a profondément affecté Gillian Fralick. « Ce fut vraiment un choc culturel de réaliser que tout le monde ne vit pas dans une maison propre avec de vrais sols et des murs, » a-t-elle déclaré. Elle a décrit un moment particulièrement déchirant au cours duquel elle a prié pour une femme de 22 ans atteinte d’un cancer, allongée dans le seul lit d’une maison familiale avec un sol en terre. La jeune femme est décédée plus tard dans la soirée. « Mon cœur me fait encore mal pour cette famille qui a perdu une fille, » a confié Gillian Fralick, ajoutant : « Bien que nous ayons vu beaucoup de douleur, nous avons également vu beaucoup de sourires. C’est ce qui m’a vraiment permis de traverser tous ces moments difficiles. Voir le visage des enfants s’illuminer lorsque nous leur avons remis leur premier animal en peluche qu’ils pourraient aimer et serrer. Voir les larmes monter aux yeux des parents dont nous avons peint les maisons ou à qui nous avons remis des sacs de nourriture.
« L’expérience, de manière générale, a été incroyable, et je le referais sans hésiter une seconde, » a déclaré Gillian Fralick. « Ma vision de la vie et de la manière dont je suis réellement bénie a complètement changé. C’est addictif et j’en veux plus. Je veux donner plus car Dieu m’a tant donné. »Dans la ville de Guatemala, deux familles qui ont accueilli le groupe pendant de nombreuses années ont mis en place des dortoirs et une grande cuisine où le groupe préparait ses propres repas. Les étudiants et les professeurs dormaient dans des sacs de couchage, sur des matelas gonflables, dans l’une des maisons de ces familles, puis cuisinaient et prenaient leurs repas dans l’autre maison.
L’activité missionnaire qui intéressait le plus Gillian Fralick était une journée à la clinique médicale communautaire. Cependant, elle est tombée malade le jour où la visite était prévue et a dû rester au domicile de la famille d’accueil. Malgré sa déception, la journée s’est avérée bénéfique de manière inattendue. Elle a vu le « ministère en action » de son hôte qui a nettoyé les chambres du groupe et a préparé de la soupe pour Gillian Fralick. « C’était comme à la maison. Alors que je pensais que j’allais rater la bénédiction qu’était d’aller aider les autres ce jour-là à la clinique, j’ai reçu la bénédiction qui est de recevoir de l’aide, » a-t-elle déclaré.
Profond Impact
Durant le voyage, le professeur de biologie de La Sierra, Arturo Diaz, a aidé à la traduction, a participé à l’action missionnaire et a apporté son soutien sous d’autres formes selon les besoins. Il s’agissait de sa première expérience au projet d’aide annuel de la Pre-Med Society, et l’effet personnel que ce voyage a eu sur lui a été plus important que prévu, a avoué Arturo Diaz.
« Je ne pense pas que je saisissais pleinement l’impact qu’ils ont sur les communautés locales jusqu’à ce que j’y aille moi-même, » a-t-il déclaré. « Ce fut l’une des meilleures expériences que je n’ai jamais eues. »Arturo Diaz a noté la profonde appréciation des familles guatémaltèques lorsqu’elles ont reçu des jouets, de la nourriture et de l’aide sous d’autres formes, ou simplement lorsqu’elles participaient à des jeux et échangeaient avec les étudiants. Il s’est rappelé la réaction d’une fillette de sept ans qui a reçu un jouet en peluche lors d’une activité. « C’était la toute première fois qu’elle avait un animal en peluche. Et donc cela a renforcé quelque chose que j’avais considéré auparavant, à savoir à quel point nous sommes privilégiés et comment nous avons tendance à considérer les choses pour acquises, » a-t-il déclaré.
« Tout le monde a été béni par l’impact que nous avons eu sur les gens, » a déclaré Jaymie Gacula, une étudiante de quatrième année en sciences biomédicales / prépa-médecine qui fait des plans pour entrer en faculté de médecine. Elle est vice-présidente de la société et coordinatrice des activités. Ses nombreuses responsabilités l’amenaient entre autres à s’assurer que les étudiants aient suffisamment de matériel disponible pour les travaux manuels, les jeux et les autres fonctions, et à faire la coordination avec la direction de la société pour superviser la prise en charge du groupe et ses fonds. « J’étais inquiète à propos des choses devaient être préparées chaque jour, du fait de devoir aller acheter des provisions, » a dit Jaymie Gacula. « Une fois que j’ai demandé à Dieu de m’aider à réaliser que j’étais là pour servir et montrer aux gens son amour, je me suis sentie joyeuse. La fatigue à la fin de chaque journée ne pouvait pas être comparée au bonheur de servir les autres. »
Le voyage missionnaire de décembre était le troisième du genre pour la présidente de la Pre-Medical Society, Taryn Batin, une étudiante de quatrième année en neuroscience qui espère faire une carrière médicale. Les principales responsabilités de Taryn Batin comprenaient la communication avec les superviseurs du voyage et les hôtes guatémaltèques pour l’exécution des plans d’activités, l’organisation des listes de courses, les tâches de cuisine et de nettoyage et les itinéraires.
Il y avait de l’incertitude à propos du groupe d’étudiants de cette année, a indiqué Taryn Batin, car il différait des groupes précédents qui étaient composés principalement d’amis. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec le groupe de cette année, » a-t-elle déclaré. « Cependant, ils ont été formidables lorsqu’il s’est agi de prendre l’initiative de mener des activités et d’accomplir des tâches, surtout quand je ne pouvais pas être là pour diriger. Ils ont également apporté un soutien incroyable à Jaymie et à moi lorsque nous nous sommes sentis submergées par le stress. Je suis extrêmement reconnaissante pour les amitiés durables que j’ai nouées. »Taryn Batin a déclaré qu’elle avait été personnellement touchée par son interaction avec la population du Guatemala et en constatant leur profonde appréciation pour les efforts du groupe pour apporter un peu de confort et de bien-être dans leur vie. « Voir la gratitude des gens, malgré leurs mauvaises conditions de vie, a permis à ma foi de grandir sur le plan humanitaire, » a dit Taryn Batin. « Être les mains et les pieds de Jésus peut demander que vous sortiez de votre zone de confort, mais apparemment de petits actes de service peuvent vouloir dire beaucoup pour les gens là-bas. »
Traduction: Patrick Luciathe