20 juin 2022 | Adventist World
Dans le corps du Christ, on a besoin de tout le monde
Alors que j’essayais de réprimer ma panique croissante, mon cœur s’est mis à battre la chamade. Des larmes chaudes, piquantes, me sont montées aux yeux tandis que j’écoutais attentivement les propos du prédicateur. J’avais l’intuition que dans un instant, il allait faire l’appel tant redouté.
« Si vous sentez que c’est vous que Dieu appelle, alors venez ici devant. »
Horreur !
D’autres étudiants autour de moi se sont levés lentement et ont défilé vers l’avant. Moi, j’étais prise entre mon désir de répondre à l’appel et ma peur d’aller devant tout le monde.
Du plus profond de mon cœur, j’ai crié pour que Dieu comprenne que je répondais à l’appel de l’intérieur, le suppliant de m’enlever la peur de ce que les autres pensaient.
J’avais l’impression de trahir Dieu, de ne pas pouvoir faire cette chose simple que d’autres trouvaient si facile, si exaltante ; de ne pas pouvoir le faire pour Dieu alors que les premiers chrétiens, eux, marchaient vers les lions devant des stades remplis de Romains rugissants.
C’est ce que j’ai pensé pendant des années, jusqu’à un sabbat mémorable. À l’époque, mon église comptait 3 000 membres. À la fin de sa prédication, le pasteur a lancé un appel. Je me suis mise à être stressée et à m’agiter sur mon siège. Horrifiée, j’ai regardé ma mère, et d’une certaine manière, elle a compris !
« Tu n’es pas obligée d’aller devant tout le monde », a-t-elle chuchoté.
« Je ne suis pas obligée ? » ai-je dit avec surprise. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je n’avais pas besoin de répondre autrement que dans mon cœur pour que ma foi soit réelle.
L’EXEMPLE DE MOÏSE
L’appel de Dieu à Moïse est l’une de mes histoires bibliques préférées. Confronté à la présence de Dieu dans un buisson ardent, Moïse hésite lorsque Dieu l’appelle à retourner en Égypte. « J’ai beaucoup trop de peine à m’exprimer », dit-il (Ex 4.10, BFC). Dieu lui assure de nouveau qu’il sera avec lui. Malgré tout, Moïse se montre encore réticent et supplie Dieu d’envoyer quelqu’un d’autre. Maintenant, rappelez-vous qu’il a vécu dans le désert pendant 40 ans. Personnellement, j’ai du mal à tenir une conversation après quelques mois seulement de confinement… Que dire alors de Moïse après 40 ans ? Lui, prendre d’assaut le palais et accuser Pharaon ? Moi aussi j’aurais supplié Dieu de changer d’avis ! Finalement, Dieu dit : « Tu as un frère, Aaron le lévite. Je sais qu’il est éloquent, lui, n’est-ce pas ? D’ailleurs, il est déjà en route pour venir te trouver. […] Tu lui parleras, tu lui communiqueras ce qu’il devra dire. Moi-même je serai avec chacun de vous quand vous parlerez et je vous indiquerai ce que vous aurez à faire. » (v. 14,15, BFC)
Dieu sait bien qu’il appelle quelqu’un qui ne se sent pas à la hauteur. Mais parce qu’il comprend les forces et les faiblesses de Moïse, il a déjà mis en place l’aide dont ce dernier aura besoin.
UN ENSEMBLE DIFFÉRENT DE COMPÉTENCES
L’introverti apporte à l’Église un ensemble de compétences très différent de celui de l’extraverti. Tous deux ont des forces et des faiblesses, et tous deux sont d’importance égale. Alors que les extravertis sont sans doute ceux qui accueillent les gens à la porte ou les responsables de la louange qui font applaudir l’assemblée, les introvertis, eux, travaillent dans les coulisses. Ils préfèrent sans doute écrire plutôt que parler, jouer de la guitare plutôt que chanter. Que nous soyons introvertis ou extravertis, nous faisons tous partie du corps du Christ ! Alors que certains d’entre nous sont la bouche, d’autres sont les oreilles. L’Église a autant besoin des uns que des autres.
Ashley Jankiewicz est étudiante en enseignement secondaire à l’Université adventiste d’Avondale, en Australie.
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