Encounters, une série de télévision produite par le centre de médias adventiste Hope Media Europe, raconte l’histoire de deux aumôniers d’université extraordinaires, mais très différents, ainsi que leurs efforts pour avoir un impact sur la vie des étudiants qui vivent souvent ce que la vie a de plus difficile à offrir. En gros, la série porte sur la quête de trouver sa place dans le monde, de trouver le sens de son existence et de découvrir sa propre spiritualité.
La série se déroule dans une université contemporaine de Francfort, en Allemagne. Chaque épisode porte sur les possibilités, les limites, la beauté et les tragédies qui caractérisent le monde occidental du 21e siècle. Cependant, parmi les drames, les lueurs d’espoir et les échecs est tissé un fil rouge d’expériences humaines.
Que dire quand une personne est malheureuse dans une relation? Que dire quand quelqu’un est atteint d’une maladie incurable? Que dire quand une personne ne désire plus continuer de vivre? Sans doute rien, à moins qu’il faille absolument dire quelque chose; à moins que ce soit votre travail; à moins que vous soyez un aumônier.
Encounters a été produite par Hope Media en Allemagne et a paru en grande première au Festival de films Sonscreen de Loma Linda. Nous avons parlé avec le réalisateur Adrian Duré et le scénariste Sven Fockner.
Qu’est-ce qui se trouve derrière Encounters?
Adrian Duré : Dans notre série, nous racontons l’histoire de personnes dont les chemins se croisent. Ils ont des rencontres (encounters) les uns avec les autres, avec la vie et avec Dieu.
Sven Fockner : Les histoires que nous avons écrites se passent dans une petite université internationale de Francfort, en Allemagne. L’attention est portée vers les deux aumôniers de l’université et vers les conflits qu’ils doivent gérer dans le cadre de leur travail.
À qui cette série s’adresse-t-elle?
SF : Elle porte sur la vie de tous les jours dans une université. Notre objectif est de faire en sorte que les jeunes adultes se reconnaissent dans l’histoire. Mais je suis certain que des gens de tous les groupes d’âge, de l’adolescence à la retraite, se sentiront concernés par notre série. Encounters ne devrait toutefois pas être regardée avec des enfants, car certains des thèmes abordés sont un peu trop lourds pour eux.
Jusqu’ici, Hope Media n’avait produit aucun film ni aucune série de fiction. Comment celle-ci est-elle arrivée?
AD : Eh bien, avec glauben.einfach, le film Nie mehr ohne dich a été produit en 2010, quoique pas par nous dans nos studios. Je crois que de tels films sont un bon moyen d’intéresser non seulement l’intellect, mais aussi les émotions, et ainsi, d’amener les gens à parler de foi.
SF : Encounters n’est pas qu’une simple série non plus. Nous offrons également du matériel complémentaire qui peut être utilisé, par exemple, en classe ou dans des petits groupes pour engager encore davantage la discussion sur les thèmes et la série.
La première mondiale au Festival de films Sonscreen. Comment était-ce de présenter la série au public pour la première fois?
AD : Ce fut une soirée extrêmement haute en émotions. Nous travaillons sur ce projet depuis 2015 et y avons mis toute notre énergie. De la voir enfin sur le grand écran m’a donné des frissons, et, bien sûr, la réception positive m’a procuré un grand soulagement.
SF : Nous savions d’avance que ce n’était pas entièrement mauvais. Mais l’excitation était présente, car tous étaient des professionnels ou des étudiants en cinéma. Pas un auditoire facile. Mais quand ils sont venus un à un pour nous féliciter, j’étais extrêmement soulagé.
Sept ans, c’est long. Qu’est-ce qui a pris autant de temps?
SF : La série est campée dans un contexte religieux. De tels formats ne sont pas commercialement viables en Europe et ne reçoivent pas de financement. Il a donc fallu financer notre projet autrement. Nous avons tenté de créer des situations gagnant-gagnant pour nos partenaires, qui n’investissent habituellement pas dans des films. Nous avons rencontré de nombreux obstacles.
AD : Nous avons vécu des montagnes russes d’émotions.
Avez-vous, par moments, voulu abandonner?
AD : En 2017, 80 % de notre budget a disparu en quelques semaines.
SF : Après plus de deux ans de travail.
AD : Nous étions vraiment au bout de notre motivation. Mais j’ai ensuite reçu un message d’Amérique du Sud. Là, un professeur d’université avait montré notre épisode de démo de 2015 dans son cours de théologie et de psychologie. Une étudiante lui a ensuite écrit, lui disant qu’elle avait sombré dans la dépression après l’accident mortel de sa meilleure amie, mais que cette courte vidéo lui avait redonné du courage. Ce message nous a tellement encouragés.
SF : À cela, nous devons dire qu’en 2015, nous avions bricolé quelque chose en une journée de tournage pour faciliter l’imagination des investisseurs potentiels. « Si même une production à ce point minimaliste peut être une bénédiction pour les gens, nous sommes-nous dit, alors la vraie série sera d’autant plus bénéfique. »
Adrian, vous êtes né en Argentine. Quel rôle les personnages internationaux de la série jouent-ils pour vous?
AD : Un rôle très important. Ma famille est éparpillée un peu partout dans le monde, et Encounters est un projet qui n’a été possible que grâce à des partenaires internationaux. Les personnages sont originaires de la Colombie, du Pakistan, de l’Angleterre, des États-Unis et de l’Allemagne, et autant que possible en temps de coronavirus, nous avons recruté des acteurs à l’international. La série sera disponible en anglais, en portugais, en espagnol, en français, en allemand et en roumain. C’est fantastique!
Les cinq premiers épisodes seront disponibles à compter du 1er juillet. Y aura-t-il d’autres épisodes?
SF : Cela dépend de la réaction des auditeurs. Nous sommes prêts, les scripts des cinq prochains épisodes sont déjà écrits et nous espérons recueillir beaucoup d’argent par sociofinancement. Nous avons donc besoin de nombreux donateurs.
Comment pouvons-nous soutenir Encounters?
SF : Tous ceux qui veulent en voir davantage doivent aller au www.encounters.show. Là, il est possible de participer au financement. Sinon, nous sommes également très heureux que des gens recommandent la série sur les médias sociaux.
La première virtuelle se tiendra le 1er juillet au www.encounters.show.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille