Éditorial
Jean-Marc DAVY, Président du Conseil d’Administration
La crise sanitaire a marqué l’année 2020 et marquera sans aucun doute l’année 2021, pour nous tous comme pour notre maison de retraite. « Rendre heureuses et paisibles les dernières années de la vie », tel est le mot d’ordre de notre association, mais comment nos valeurs associatives ont-elles été portées tous ces derniers mois ?
Objectivement, le résultat est remarquable, avec un virus tenu à distance et même une baisse des affections hivernales (grippe ou gastro-entérites). Nous ne pouvons que remercier l’engagement sans faille de notre directrice et de ses collaborateurs, toujours vigilants et très réactifs, ayant permis une protection maximale, et en toute humilité, sans ignorer que la victoire n’est pas définitive car l’épidémie est toujours très présente.
Mais il a fallu en payer le prix, avec le sentiment d’avoir dû bousculer nos valeurs qui valorisent l’ouverture du Romarin sur le village, les échanges intergénérationnels et une vie sociale et spirituelle aussi riche que possible. L’essence même d’une maison de retraite – offrir le maximum de visites aux familles et permettre une fin de vie douce, accompagnée par ses proches – a été l’objet de multiples restrictions. Les critiques ont parfois fustigé une maison de retraite fermée, blessant un personnel dévoué mais épuisé par la tension quotidienne des soins, les injonctions institutionnelles incessantes, la pression publique et le réel danger du virus.
Certes, le débat éthique est national, largement relayé par les médias et objet de multiples rapports et recommandations. Mais il nous faut remarquer que les résidents traversent bien cette épreuve, d’autant plus paisiblement que leur niveau de dépendance est plus élevé, étant préservés par les soins quotidiens d’un personnel stable qui leur est familier. Et c’est une clé du débat : les EHPAD, lieux de grande protection, ne doivent accueillir que des personnes très dépendantes. Nous devons proposer des solutions intermédiaires, plus ouvertes et plus souples (village sénior ou habitat partagé) aux personnes âgées qui conservent une autonomie suffisante, ne veulent plus rester seules mais redoutent d’être « enfermées ». Cet objectif, nationalement reconnu, doit être saisi par notre association.
Au Romarin comme dans chaque EHPAD, l’actualité du mois de JANVIER est dominée par la campagne de vaccination covid-19.
Christiane Kapitz, Communication du Conseil d’Administration, avec Pierre-Jean Tizio
Conformément aux directives des autorités de santé, une réunion d’information a été organisée le jeudi 7 janvier pour les résidents, en présence de la Directrice de l’établissement, Johanna Souil et de l’infirmière coordinatrice, Audrena Douillet.
L’établissement devait recevoir les doses de vaccins le 2 février, et prévoyait d’étaler les vaccinations des résidents sur 4 jours. Une seconde injection étant prévue 21 jours après la 1ère injection. Pour les salariés, la vaccination débutera par les plus de 50 ans ainsi que ceux qui sont plus fragiles face à la maladie.
Le protocole prévoyait que Laurence Martini Nery (psychologue) rencontre chaque résident, pour recueillir son consentement ou celui de leur famille.
Pour ceux qui ont accepté la vaccination (70 sur 90 résidents), il a été convenu d’une consultation préalable avec leur médecin traitant, afin de confirmer la décision prise. Comme pour chaque acte médical, il a été expliqué aux résidents et aux familles que leur liberté était totale face à cette décision. Aucune pression n’a été exercée, à quelque niveau que ce soit (établissement, famille ou autres résidents).
Le protocole prévoit que les injections se feront dans un espace dédié, et seront effectuées par un médecin en présence d’un médecin. Une surveillance de 15 mn suivra la vaccination.
La directrice a précisé que s’il y avait un cas positif, la priorité serait donnée au dépistage du virus (test PCR) et à son élimination de l’établissement.
Quelques chiffres
- 78 % des résidents du Romarin ont accepté la vaccination.
- Le calendrier vaccinal adopté est le suivant :
- 1ère injection : 2 et 3 février.
- 2ème injection : 23 et 24 février.
- Cependant, le respect de ce calendrier est soumis à l’absence de détection de cas de covid.