20 août 2024 | Paris, France | BIA-ANN
Le 10 juillet 2024, dans la cafétéria nouvellement rénovée de l’école et centre de sauvetage adventiste de Kajiado (KASS), des chants s’élevaient avec ferveur, remplissant l’air d’une grâce et d’un espoir renouvelés. Les élèves de cette institution chantaient « Grâce, grâce, grâce de Dieu », célébrant non seulement la réinauguration de leur école, mais aussi la mission de sauvetage que cet établissement incarne pour les jeunes filles maasaï.
Un Refuge pour les Filles Maasaï
Fondé il y a plusieurs décennies, KASS n’est pas seulement une école adventiste ordinaire. C’est un sanctuaire pour les jeunes filles maasaï fuyant les mariages précoces et les mutilations génitales féminines (MGF), une pratique toujours répandue dans les villages isolés des hauts plateaux maasaï, malgré son interdiction par la loi kenyane.
Les filles arrivent à KASS de différentes manières : certaines sont sauvées par la police, tandis que d’autres fuient seules, bravant des terrains difficiles sans nourriture ni eau, guidées par l’espoir de trouver refuge et sécurité à l’école. À leur arrivée, elles découvrent bien plus qu’une éducation adventiste : elles trouvent la dignité, l’amour et la promesse d’un avenir où elles sont maîtresses de leur destin.
Une Transformation Profonde grâce à Maranatha
En 2018, lorsque Maranatha Volunteers International est arrivé à Kajiado, l’école était en mauvais état. Les infrastructures étaient insuffisantes et l’accès à l’eau, un défi majeur. Pourtant, après deux mois de jeûne et de prières des élèves, les efforts de forage de Maranatha ont révélé une abondante source d’eau souterraine, permettant de lancer un projet de rénovation ambitieux.
Après six années de travail acharné, impliquant des équipes locales, des bénévoles et des donateurs dévoués, l’école a été entièrement transformée. Les rénovations ont inclus de nouvelles salles de classe, des dortoirs, un laboratoire de sciences, une cuisine, ainsi qu’une cafétéria et une salle de réunion flambant neuves. Le campus, autrefois poussiéreux, est désormais embelli par des chemins pavés entourés de fleurs, d’arbustes et de pelouses verdoyantes.
Des Scènes Théâtrales Révélatrices
La veille de la réinauguration officielle, les élèves ont présenté des chants et danses traditionnels maasaï, ainsi que deux saynètes poignantes, illustrant les défis culturels auxquels ils sont confrontés et l’impact transformateur de KASS sur leurs vies.
La première saynète dépeignait les obstacles que rencontrent les filles maasaï pour échapper aux mariages précoces et aux MGF. La seconde, créée par la classe de journalisme de l’école, racontait l’histoire fictive de « Monsieur MGF », un homme malveillant qui terrorise les filles maasaï. La saynète se terminait par une scène où « Monsieur MGF » meurt dans un accident, symbolisant la victoire sur cette pratique barbare.
Bien que l’approche puisse sembler choquante, un des responsables présents a souligné que ce type de représentation pourrait aider les filles à surmonter leur traumatisme en abordant le sujet avec une certaine légèreté.
Une Mission Continuelle de Grâce
La cérémonie de réinauguration a marqué non seulement la fin d’un long projet de rénovation, mais aussi la poursuite d’une mission essentielle : offrir un refuge et une éducation à des filles qui en ont désespérément besoin. Cette mission, soutenue par Maranatha Volunteers International, continue de transformer des vies et de redonner espoir à la prochaine génération de filles maasaï.
Alors que les dernières notes de « Grâce, grâce, grâce de Dieu » résonnaient dans la salle, il était clair que la mission de KASS allait bien au-delà de l’éducation. C’était une déclaration de liberté, d’espoir et de dignité pour chaque fille qui franchit ses portes.
Maranatha Volunteers International est un ministère de soutien indépendant et n’est pas géré par l’Église adventiste du septième jour.
Source : Adventist Review
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