Par Don McFarlane / Stewardship GC
Dans ma famille, on fête chaque anniversaire avec un repas spécial qui d’habitude emplit la maison d’arômes antillais. La nourriture est accompagnée de conversations animées, où l’on se replonge dans les souvenirs, et la présentation de cadeaux. Nous aimons simplement faire la fête ! Ma mère rend visite à ma femme et moi dans deux semaines, et nous avons déjà prévu une fête pour célébrer sa venue et le rôle significatif qu’elle a joué dans ma préparation pour le service évangélique.
« Il semble qu’en tant qu’espèce nous sommes instinctivement poussés à honorer les moments importants de notre vie. Il y a de profonds besoins sous-jacents qui nous poussent à nous impliquer dans des festivités. En conséquence, nous avons trouvé beaucoup de moyens merveilleux pour répondre à ces besoins et pour susciter plus de sens dans nos vies. »
Il est significatif que les services de fin de vie soient de plus en plus qualifiés de « célébration de vie, » comme opposés aux « rites funéraires. » Que c’est approprié ! Dans l’Épître aux Philippiens, Paul parle de l’éventualité de sa mort imminente et dit à l’Église des Philippiens qu’il se réjouirait si cela arrivait, et qu’elle devrait se réjouir avec lui aussi : « Et même si mon sang doit couler pour le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis heureux et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi, soyez de même heureux et réjouissez-vous avec moi. » En d’autres mots, ne pleurez pas ma mort ; célébrez-la.
Un trait saillant de l’Ancien Testament est la célébration de jalons et d’événements variés par le peuple de Dieu. Les enfants d’Israël semblent avoir utilisé n’importe quelle « excuse » pour avoir une célébration. Quand le mur de Jérusalem fut reconstruit après l’exil, ils célébrèrent en faisant une grande fête : « Au moment de la dédicace de la muraille de Jérusalem, on est allé chercher les Lévites, où qu’ils habitent, et on les a fait venir à Jérusalem afin de célébrer la dédicace dans une fête joyeuse, avec des chants de louange, au son des cymbales, des luths et des harpes. Les membres des chorales se sont rassemblés, venus de la plaine qui entoure Jérusalem. » Ellen White souligne la signification de célébration de la Fête des Tabernacles d’Israël en disant : « Sept jours durant, la fête se poursuivait ; pour la célébrer, les habitants de la Palestine, ainsi que les Israélites accourus de tous les pays, quittaient leurs demeures et, de loin et de près, tenant à la main des marques de réjouissances, venaient à Jérusalem. Jeunes et vieux, riches et pauvres, tous apportaient des dons, en tribut de gratitude à celui qui avait couronné l’année de ses biens et dont les pas avaient versé l’abondance. On allait chercher dans les bois tout ce qui était agréable à l’oeil et pouvait servir à exprimer la joie universelle. »
À certains moments Dieu invitait Son peuple à organiser une fête et aussi à lui donner les moyens et le lieu pour le faire. Quand j’étais enfant, le mot « fête » n’était pas un mot que j’associais au Créateur de l’univers ; mais plus je me familiarisais avec les Écritures, plus Dieu devient aimant et racontable.Dans Deutéronome 14, nous rencontrons un Dieu d’humeur « festive ». Il demande au peuple d’utiliser la dîme pour une fête. Je ne plaisante pas ! « Lorsque l’Éternel, tonDieu, t’aura béni, peut-être le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, parce que tu habiteras loin de l’endroit que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire résider son nom. Alors, tu échangeras ta dîme contre de l’argent, tu serreras cet argent dans ta main et tu te rendras à l’endroit que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu achèteras avec cet argent tout ce que tu désireras — boeufs, brebis, vin et liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir — tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. »
Bien sûr, Deutéronome 14 ne nous donne pas l’autorisation d’utiliser la dîme de Dieu pour des événements festifs. Et, bien entendu, on ne fait pas allusion ici à la première dîme réservée aux Lévites ; c’est la seconde dîme. Mais l’ordre de Dieu est encore significatif, car il nous aide à comprendre que l’image sombre et sérieuse que certains ont projetée de Dieu n’est pas la somme totale de Sa personnalité ; Il a aussi un côté amusant. Il aime une bonne « fête ! » Jésus l’a aussi démontré lors de Sa visite à un mariage à Cana et en contribuant à l’événement en transformant l’eau en vin.
En 1990, j’ai assisté à ma première Session de la Conférence Générale et j’ai immédiatement compris pourquoi une Session de Conférence Générale est si spéciale aux millions d’adventistes Juillet – Septembre Jour. Les affaires que l’on traite lors de l’assemblée à une Session de la Conférence Générale ont un certain degré d’importance, mais c’est l’aspectde célébration de cet événement majeur qui est le facteur irréfutable pour ceux qui sont prêts à dépenser « gros » pour être présents. Alors que délégués et invités célèbrent ensemble la diversité, la croissance, et l’impact de l’église, les participants sont remplis du sentiment qu’ils font partie d’un mouvement qui est immense, dynamique, et progressiste. La majorité repart avec un ardent désir de jouer un rôle en soutenant ce mouvement mondial appelé Adventisme du Septième Jour.
Dans nos églises locales, nous ne pouvons pas reproduire l’atmosphère riche de célébrations d’une Session de la Conférence Générale, mais il est néanmoins important qu’une église inclue des célébrations régulières et fréquentes dans son calendrier fixe et dans ses activités spontanées. Une église qui célèbre en est une qui a plus de possibilités d’attirer les gens qui cherchent une demeure spirituelle. De même, la célébration des actions de Dieu dans la vie d’une église a un moyen de susciter une attitude positive de la part des membres, ce qui en retour crée dans leurs coeurs un tel puits de générosité qu’ils ne résisteront pas aux appels de l’Esprit pour donner joyeusement d’eux-mêmes, leur temps, leurs talents, et leur argent pour soutenir ce qui est célébré.
Suis-je le seul qui croit sérieusement que la célébration devrait être ajoutée au jeûne, à la prière, et à la méditation comme une discipline spirituelle ? Elle est aussi importante que les trois autres pour former le caractère, revigorer l’esprit, créer un but, et déclarer la foi. Les moments annuels de fête comme Thanksgiving, Noël, et Pâque sont nécessaires pour ce but. Mais nous ne devons pas attendre ces moments pour célébrer. Nous pouvons trouver des raisons pour célébrer dans notre maison, dans notre lieu de travail, dans notre communauté, ou dans notre église locale.
Dans nos églises locales, nous pouvons célébrer les efforts désintéressés de sacrifice de ceux qui enseignent et guident nos enfants à l’École du Sabbat, chez les Explorateurs, et Aventuriers. Nous pouvons célébrer chaque nouveau membre rejoignant l’église par le baptême ou la profession de foi.Nous pouvons fêter nos seniors et les événements clés de la vie. Par-dessus tout, nous pouvons et devons célébrer les trois événements les plus remarquables de notre monde depuis sa création : la naissance incompréhensible, la mort désintéressée, et la glorieuse résurrection de notre Seigneur. Comme disait un de mes amis dernièrement : « Si nous ne pouvons pas fêter ces événements déterminants, aucune autre célébration ne compte. »
1 Seline Shenoy, “5 Reasons Why It Is Important to Commemorate Special Occasions,” shop.projecthappiness.org, consulté le 20 Mai 2019. “5 RaisonsPourquoi Il est Important de Commémorer les Occasions Spéciales »
2 Philippiens 2:17, 18, Louis Segond 21.
3 Néhémie 12:27-29, Louis Segond 21.
4 Ellen G. White, Jésus Christ, p. 271.
5 Deutéronome 14:24-26, Segond 21.