15 mars 2021 | Berne, Suisse | EUD Santé | EUD News
Le monde est en crise et les gens souffrent d’innombrables façons. Nombreux sont ceux qui sont en détresse et qui luttent sans qu’un regard empathique, une parole ou un acte de sympathie ne leur soit adressé. La religion du Christ, c’est l’amour et la compassion pour « nos voisins ». Il s’agit d’identifier nos intérêts avec ceux de l’humanité et de soutenir les gens dans leurs besoins, indépendamment de leur culture, de leur couleur ou de leur croyance.
La pandémie de Covid-19 et les changements associés dans la dynamique sociale ont été une période difficile pour la plupart des individus dans le monde et constituent un fardeau particulier pour les personnes souffrant de démence.
La plupart des types de démence sont des maladies cérébrales progressives qui affectent la mémoire, la pensée, le comportement et les émotions (1). Les changements cognitifs peuvent inclure la perte de mémoire, le fait de se perdre dans des endroits familiers, des problèmes de pensée abstraite et un mauvais jugement.
Au cours de cette dernière année, les troubles cognitifs et les symptômes neuropsychiatriques ont rendu difficile la compréhension et le respect des mesures hygiéniques et sociales par les personnes atteintes de démence, représentant ainsi un facteur de risque accru de contamination.
Afin de se conformer aux recommandations gouvernementales, les établissements de soins de santé et les EHPAD ont mis en place des mesures d’enfermement sévères pour les patients atteints de démence. Les conséquences de cet isolement forcé prolongé ont été très négatives en termes de santé mentale, avec des troubles neuropsychiatriques et comportementaux plus graves chez les patients, notamment une augmentation de l’agressivité et de l’agitation (2).
De même, les facteurs de risque de la démence – âge, obésité, maladies cardiovasculaires, hypertension et diabète sucré (3) – ou les comorbidités présentes chez les personnes atteintes de démence, sont en même temps les principaux facteurs de risque d’une maladie COVID-19 grave. De plus, la pathologie cérébrale dans la démence semble constituer un risque accru de complications neurologiques du COVID-19 (2).