10 juillet 2024 | Paris, France | BIA-ANN
Andrew Woodward, nutritionniste en oncologie au Centre du Cancer de l’Université de Loma Linda, met en lumière l’importance cruciale de la nutrition pour les patients atteints de cancer. Selon lui, maintenir un régime alimentaire adéquat pendant le traitement peut s’avérer difficile, mais des stratégies existent pour préserver la santé nutritionnelle et le bien-être global des patients.
Les traitements contre le cancer et la maladie elle-même peuvent entraîner des changements d’appétit, explique Woodward. Ces changements varient d’un patient à l’autre, allant de la perte d’appétit à des sensations de satiété rapide, en passant par des nausées, des vomissements, ou des altérations du goût et de l’odorat. L’état psychologique et émotionnel du patient joue également un rôle important dans ses habitudes alimentaires.
La perte d’appétit peut conduire à la dénutrition ou à la malnutrition, appelée cachexie dans le contexte des maladies chroniques comme le cancer. Woodward souligne que la cachexie et les carences nutritionnelles peuvent avoir des conséquences graves sur la santé, notamment une fonte musculaire, une faiblesse générale, une dépression, une déshydratation et une altération des fonctions cérébrales.
Pour contrer ces effets, Woodward préconise une approche personnalisée. Il travaille en étroite collaboration avec chaque patient pour développer des stratégies adaptées à leur situation unique. « Lorsque les patients me disent que la nourriture a mauvais goût, je leur demande de préciser afin de pouvoir déterminer les recommandations les mieux adaptées », explique-t-il.
Woodward prend en compte trois facteurs interdépendants dans la gestion de l’appétit des patients :
- La physiologie : Le type et la localisation du cancer peuvent affecter différemment l’appétit.
- La psychologie : L’état mental et émotionnel du patient, sa façon de faire face au cancer et son système de soutien influencent considérablement ses habitudes alimentaires.
- La pharmacologie : Différents médicaments peuvent être utiles pour stimuler l’appétit des patients atteints de cancer qui ont du mal à manger.
Parmi ses recommandations, Woodward suggère :
- Des repas petits et fréquents : Manger de petits repas et des collations toutes les deux ou trois heures.
- Des boissons protéinées : Consommées en plus des repas réguliers, elles peuvent aider à maintenir un poids stable.
- Des affirmations positives : Encourager les patients à pratiquer l’auto-dialogue positif pendant la préparation et la consommation des repas.
« C’est un véritable combat où le patient sait qu’il doit manger, mais n’en a tout simplement pas envie », conclut Woodward. « Travailler en partenariat avec un nutritionniste peut vraiment aider les patients à s’assurer qu’ils mangent suffisamment et à améliorer la qualité de la nutrition dont ils ont besoin d’une manière qui leur convient. »
Cette approche holistique de la nutrition en oncologie souligne l’importance d’une prise en charge globale des patients atteints de cancer, où l’alimentation joue un rôle central dans le processus de guérison et de maintien de la qualité de vie.
Source : Loma Linda University Health
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