Skip to main content
Actualités ReligieusesInternationales

L’Alliance évangélique mondiale plaide pour la liberté religieuse aux Nations unies

16 juillet 2025 | Paris, France | BIA-ANN

Lors de la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui s’est tenue de juin à juillet, l’Alliance évangélique mondiale (AEM) a mené plusieurs actions pour la défense de la liberté religieuse et de la dignité humaine. Ces interventions s’inscrivent dans un contexte mondial où la place du religieux dans l’espace public fait l’objet de débats constants.

Des interventions ciblées sur plusieurs continents

En collaboration avec des partenaires, l’AEM a soulevé des préoccupations spécifiques concernant la situation des droits humains dans plusieurs pays.

Le 23 juin, en partenariat avec l’Armée du Salut, l’organisation a exhorté les États à ratifier la convention de l’Organisation internationale du travail sur le travail décent pour les travailleurs domestiques. L’intervention a mis en lumière les formes contemporaines de traite humaine qui peuvent se dissimuler derrière des emplois légaux, insistant sur la responsabilité des gouvernements.

Le 27 juin, l’attention s’est portée sur le Burundi. Avec Portes Ouvertes Internationales, l’AEM a demandé au gouvernement burundais de suspendre une loi encadrant les groupes religieux et d’engager une consultation avec les responsables confessionnels du pays.

Concernant l’Italie, l’AEM et l’Alliance évangélique italienne ont plaidé, le 30 juin, pour une législation garantissant une plus grande équité en matière de liberté de culte, dénonçant les obstacles administratifs à l’ouverture de lieux de prière pour les minorités.

D’autres interventions ont concerné la Bolivie, le 1ᵉʳ juillet, avec un appel à la reconnaissance de l’objection de conscience au service militaire, et l’Érythrée, le 3 juillet, où un appel multiconfessionnel a été lancé pour la libération de dirigeants évangéliques détenus sans procès depuis plus de vingt ans.

Un engagement dans un contexte complexe

L’action de l’AEM s’inscrit dans un débat plus large sur la coexistence entre les croyances religieuses et les normes des sociétés sécularisées. Contrairement aux prédictions passées sur le déclin de la religion, le fait religieux demeure une composante des sociétés contemporaines, ce qui pose la question de son articulation avec les droits humains.

La liberté de religion est elle-même un droit fondamental, reconnu par les principaux textes internationaux comme la Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 18). Ce droit inclut la liberté de manifester sa religion, individuellement ou collectivement, en public ou en privé. Cette dimension publique rend parfois complexe la délimitation entre la sphère privée des convictions et la vie civique.

Le dialogue comme condition du « vivre ensemble »

Les interventions de groupes comme l’AEM ou encore l’AIDLR auprès d’instances internationales telles que l’ONU illustrent la volonté des organisations confessionnelles de participer au débat public. Elles cherchent à le faire en utilisant un langage et des cadres, comme celui des droits de l’homme, qui sont accessibles à tous, croyants comme non-croyants.

Cette démarche de dialogue est souvent présentée comme une condition nécessaire pour construire une raison commune dans des sociétés pluralistes. Pour les organisations religieuses, il s’agit de traduire leurs convictions en arguments audibles dans l’espace public, afin de contribuer au « vivre ensemble » tout en défendant des principes qu’elles jugent fondamentaux, comme la dignité humaine et la liberté de conscience.

C’est précisément la mission que s’est donnée l’Église adventiste du 7e jour, notamment à travers la création dès 1946 de l’Association Internationale pour la Défense de la Liberté Religieuse (AIDLR). Reconnue comme organisation non gouvernementale avec un statut consultatif auprès de l’ONU et du Conseil de l’Europe, l’action de l’AIDLR dépasse la simple défense d’un droit confessionnel. Elle promeut, pour toute personne, le droit humain fondamental au respect de sa conscience : la liberté de croire comme de ne pas croire, de changer de religion ou de pouvoir la critiquer, dans le respect d’autrui.

Cet engagement, qui se traduit par un dialogue constant avec les instances politiques et la publication de revues comme Conscience et Liberté, est plus que jamais pertinent. Face à la montée des violations du droit en matière religieuse et à une méconnaissance grandissante de ces enjeux, y compris dans les milieux croyants, cette défense d’une liberté pour tous se révèle essentielle à la cohésion sociale.

 

Lire le communiqué de la World Evangelical Alliance

 

Suivez le BIA sur les réseaux sociaux

Facebook| Instagram | YouTube | Twitter

Actualités Adventistes est une source d’information indépendante liée à l’Église adventiste du septième jour (UFACSA), dédiée à mettre en lumière les nombreuses façons dont la religion et la foi façonnent notre monde. Nos reportages offrent un contexte essentiel, un éclairage historique et des analyses approfondies que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Si vous appréciez ce type de journalisme rigoureux et factuel, nous vous invitons à devenir l’un de nos soutiens. Merci pour votre lecture et votre engagement !

David Milard

Rédacteur en chef et éditeur


 

Restez informés, abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les dernières actualités du BIA-ANN et de la communauté adventiste en France. C’est gratuit !

Flashez le code ou suivez ce lien puis introduisez votre adresse e-mail. Ensuite, confirmez l’abonnement par e-mail.

Abonnez-vous au BIA par Telegram.

Recevez les dernières informations sur votre portable sur le canal Telegram @adventisteorg ou flashez ce code :

BIA-ANN : Ensemble pour une foi vécue au quotidien

Author Pôle communications

More posts by Pôle communications

Leave a Reply

Share This

Partagez

Partagez avec vos amis