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Le choix d’un président mondial : un processus stratégique et spirituel

08 juillet 2025 | Saint-Louis, Missouri | Cédric LACHENAL pour le BIA-ANN

Le choix d’un président à la tête d’une association ou d’une institution internationale est toujours plus qu’un simple acte administratif. Il est le reflet d’une volonté commune, l’expression d’une vision partagée, souvent même d’une idéologie du moment. C’est une direction que le groupe se donne, un cap qu’il s’accorde à suivre. Dans le cas de l’Église adventiste mondiale, avec plus de 24 millions de membres et environ 1 900 délégués venus des quatre coins du monde pour les représenter, cette décision revêt une dimension à la fois stratégique, spirituelle et humaine.

Entre incertitudes et attentes

Avant cette nomination, de nombreuses incertitudes planaient. Les priorités pouvaient varier selon les contextes géographiques, culturels, sociaux. Et, comme c’est souvent le cas dans ce type de processus, beaucoup de discussions circulaient : certains imaginaient une rupture, d’autres espéraient une continuité, d’autres encore spéculaient sur des noms, des orientations ou des sensibilités doctrinales.

Un processus de nomination structuré

Pour rappel, dans l’Église adventiste du septième jour, la nomination d’un président suit un processus structuré en plusieurs étapes. Tout commence au niveau des Unions, qui désignent les délégués chargés de représenter leur territoire. Ce choix repose sur plusieurs critères : l’expérience administrative, la compréhension des enjeux locaux, et surtout l’attachement à la mission mondiale de l’Église (cf. Manuel d’Église, p. 162).

Lors de la session de la Conférence Générale, les délégués se réunissent d’abord par divisions (régions administratives mondiales) afin de désigner, pour chacune d’elles, un nombre précis de membres devant siéger au sein de la commission de nomination. Pour cette session, 270 délégués furent ainsi sélectionnés pour constituer cette commission. Leur rôle est ensuite d’examiner, en fonction des besoins de l’Église et du contexte mondial actuel, les profils susceptibles d’assumer la présidence. Après discussion, quand un nom émerge avec un consensus suffisant, il est ensuite présenté à l’ensemble des délégués réunis en session plénière pour un vote d’approbation ou de rejet.

Un consensus pour la continuité et le renouveau

Cette année, après des discussions relativement apaisées, nourries par une conscience aiguë des enjeux d’une Église globale dans une époque incertaine, un consensus s’est dégagé autour du nom du pasteur Erton C. Köhler comme président de la Conférence Générale.

Ce choix incarne à la fois une forme de continuité, Köhler appartenant déjà à l’administration sortante, et une rupture symbolique, étant le premier président issu de l’hémisphère sud. Le moment de la passation fut d’ailleurs particulièrement émouvant. Sa famille, présente à ses côtés, a pris toute la mesure de l’implication que représente cette charge : les voyages à l’international, les responsabilités quotidiennes, la disponibilité constante, les décisions délicates à porter au nom d’une communauté mondiale.

Venant du Brésil, Köhler a travaillé comme pasteur, puis responsable administratif de fédération, directeur de la jeunesse au niveau de la Division Sud-Américaine, puis président de cette même division. En 2021, suite au départ en retraite de GT Ng, il a pris la responsabilité temporaire de secrétaire exécutif de la Conférence Générale, avant d’être confirmé dans cette fonction lors de la session plénière de la Conférence Générale en 2022. Celui-ci a tourné ses trois années de ministère autour d’un investissement fort autour de la fenêtre 10/40 (zone géographique médiane du monde où le christianisme est peu implanté).

Une gouvernance mondiale pour une mission globale

Avec l’élection de Richard E. McEdward, alors président de l’Union du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, au poste de secrétaire exécutif de la Conférence Générale, et la reconduction de Paul H. Douglas, originaire des Caraïbes, en tant que trésorier de la Conférence Générale, les délégués ont affirmé leur volonté d’une gouvernance mondiale attentive aux réalités de terrain et aux priorités missionnaires. Ainsi, le processus de nomination, marqué par une recherche d’équilibre entre représentativité, compétence et fidélité à la mission, montre que, dans un monde en mutation, l’Église adventiste demeure capable de construire un consensus solide autour de son identité spirituelle, tout en adressant un message clair : la mission reste la priorité.

 

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David Milard
Rédacteur en chef et éditeur


 

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