1 décembre 2021 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Ansel Oliver | LLUH | ANN
Des chirurgiens orthopédistes de l’hôpital universitaire adventiste de Loma Linda (LLUH) ont réalisé une reconstruction du poignet à l’aide d’un nouveau mécanisme qui reproduit mieux les mouvements de la main et du poignet que les systèmes de remplacement du poignet précédents.
En août, les médecins ont reconstruit le poignet d’un patient en utilisant l’arthroplastie totale du poignet KinematX Midcarpal. Ce dispositif a été mis au point par un chirurgien de New York et a récemment été approuvé par l’Administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (U.S. Food and Drug Administration – FDA). Il s’agit de la quatrième procédure de ce type dans le monde et de la première sur la côte ouest. Le LLUH est l’un des cinq sites participant à une étude du mécanisme.
Le système offre une autre option de traitement aux patients souffrant de douleurs persistantes au niveau du poignet et qui ne souhaitent pas que la fusion des os du poignet soit la seule option de soulagement de la douleur. Les médecins affirment que ce nouveau traitement peut offrir aux patients un meilleur mouvement du poignet, leur permettant à nouveau d’effectuer des tâches simples que beaucoup de gens considèrent comme allant de soi, comme boutonner une chemise, ouvrir une porte ou tourner une clé.
Les précédents mécanismes de remplacement du poignet présentaient un taux d’échec de 30 à 50 % après trois à cinq ans. Selon les médecins, ce système est en passe d’atteindre un taux de réussite de 90 à 95 % au bout de cinq à dix ans.
« Nous proposons désormais cette technologie de pointe aux patients qui ont besoin d’un traitement lorsque les procédures antérieures n’ont pas apporté le soulagement de la douleur dont ils avaient besoin », a déclaré Barth Riedel, MD, FAAOS, professeur associé de médecine à l’école de médecine de l’université de Loma Linda, directeur associé du Virchel Wood Hand Fellowship et chirurgien orthopédique de la main qui a réalisé l’intervention. « Nous sommes heureux d’être à l’avant-garde de ce type de médecine pour des choses qui peuvent vraiment aider les patients. »
Le système KinematX reconstruit l’articulation du poignet en réalisant une articulation à rotule. Le système est maintenu en place par l’insertion de vis dans l’avant-bras et les doigts. Ce modèle est différent, car il modifie légèrement l’arc de mouvement en l’éloignant du centre du poignet, par rapport à d’autres modèles d’implants et soulage également la pression sur les vis qui maintiennent le système en place. Cela permet à une personne de retrouver le mouvement pour de nombreuses tâches simples avec le pouce et l’index, ce que l’on appelle le mouvement du « lanceur de fléchettes ».
« Il recrée presque parfaitement le mouvement naturel d’un lanceur de fléchettes, ce qui n’a été réalisé par aucun autre implant », explique M. Riedel.
La patiente de Riedel, Lynn Phelps, résidente de Redlands, se dit « plus qu’enchantée par les résultats ». Après des années de douleur et de précédentes interventions chirurgicales sur sa main droite dominante, le poignet de Mme Phelps était limité à 40 degrés d’amplitude de mouvement – 20 degrés dans chaque sens. Aujourd’hui, deux mois après l’opération, son amplitude de mouvement est de 110 degrés, soit presque le triple.
« Certaines personnes peuvent penser que ce n’est pas grand-chose, mais pour moi, c’était énorme », a déclaré Phelps. Je suis reconnaissante et très reconnaissante. Je dois beaucoup au Dr Riedel et au Loma Linda University Health. »
Pour Phelps, l’intervention est arrivée juste à temps. Après des années de douleur, elle s’était résignée au fait que le seul moyen d’éliminer la douleur était de faire fusionner les os de son poignet, une opération qu’elle ne souhaitait pas vraiment, car elle impliquait la perte de toute amplitude de mouvement.
« Si vous essayez cette reconstruction et que cela ne fonctionne pas, vous pourrez subir l’opération de fusion plus tard. Mais une fois que votre poignet est fusionné, il n’y a pas de retour en arrière possible », a-t-elle déclaré.
M. Riedel a dit à Mme Phelps que le LLUH envisageait de participer aux essais du nouveau système et qu’il serait probablement approuvé d’ici à quelques mois. Elle a dit qu’elle pourrait tenir le coup aussi longtemps.
« J’ai traversé tellement de choses pour en arriver là et le Dr Riedel m’a soutenu », a déclaré M. Phelps. « Je suis reconnaissant que cette bénédiction soit arrivée jusqu’à moi. »
Le système est maintenant implanté sur des patients sélectionnés à LLUH, à l’hôpital de chirurgie spécialisée, à l’université Duke, à l’institut Florida et à l’Indiana Hand Center, avec des tests de suivi des patients pour un article universitaire sur la recherche et ses résultats.
