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« Les handicaps ne sont pas des barrières mais des possibilités »

By 17 juillet 2019août 23rd, 2019No Comments

16 Juillet 2019 | Loma Linda, Californie, États Unis | Sandra Blackmer, Adventist Review (DIA)

Retrouver la dignité de chaque individu, c’est l’emphase et la mission des Ministères des Besoins Spéciaux, a dit Larry R. Evans, l’intervenant des séances plénières, aux participants à la 3ème Conférence Mondiale sur la Santé et le Mode de Vie, à l’Université de Loma Linda, jeudi matin, 11 juillet 2019.

« Nous sommes un ministère de la possibilité, pas un ministère de l’incapacité, » a-t-il déclaré.

Intervenant pour la première fois dans la conférence internationale sur la santé, Les Ministères des Besoins Spéciaux ont été créés au lendemain de la session de la Conférence Générale de 2015 à San Antonio. Sa mission est d’équiper et de motiver les sourds, les aveugles, les orphelins et les personnes en situation de handicap physique ou mental, à servir Dieu et leurs communautés.

Le 11 juillet 2019, Larry Evans, assistant du président de l’Église adventiste pour les Ministères des Besoins Spéciaux, fait une présentation en séance plénière intitulée « Le truand, le bon et le meilleur : Retrouver la Dignité et la Possibilité de Chaque Personne, » à l’occasion de la 3ème Conférence sur la Santé et le Mode de Vie qui s’est tenue à l’Université de Loma Linda, en Californie, aux États-Unis. Photo : Réseau Adventiste d’Information (ANN)

« Nous devons apporter la plénitude à tous dans un monde brisé, » a expliqué Larry Evans.

Capable de Cruauté

Larry Evans, assistant du président de la Conférence Générale pour ce ministère, a souligné le traitement cruel et inhumain dont les gens sont capables. Il cite un exemple tiré du Los Angeles Times en 1917 à propos d’une femme appelée Mother Hastings.

Mme Hastings avait une infirmité aux mains. Les autorités de Portland, dans l’Oregon, lui ont dit qu’elle était « trop horrible pour que les enfants la voient, » a dit Larry Evans. « Ils lui ont donné de l’argent pour qu’elle quitte la ville. »

« Les sociétés préindustrielles étaient cruelles envers ceux qui étaient différents, » a fait remarquer Larry Evans. « Elles ne les isolaient pas, mais confiaient la responsabilité à leurs familles. Après la Guerre de Sécession américaine, cependant, alors que les sentiments hostiles envers les mendiants et les personnes en situation de handicap s’intensifiaient, ils étaient souvent exilés au premier signe d’une anomalie, vers une « maison pour pauvres » ou une « ferme de travail. »

D’après Larry Evans, dans plusieurs villes américaines, des lois ont été promulguées et appliquées, considérant comme un crime, le fait pour ceux qui souffraient d’infirmités évidentes d’être vues dans les principaux endroits publics. Plus tard, ces ordonnances ont été appelées les « lois laides. » Chicago a été la dernière ville à abroger une loi laide en 1974.

Les participants à la 3ème Conférence Mondiale sur la Santé et le Mode de Vie suivent la séance plénière de Larry Evans sur les Ministères des Besoins Spéciaux le 11 juillet 2019. Une interprétation simultanée a été assurée en espagnol, français, portugais, russe, coréen et dans d’autres langues. Photo : Réseau Adventiste d’Informations

Les participants à la 3ème Conférence Mondiale sur la Santé et le Mode de Vie suivent la séance plénière de Larry Evans sur les Ministères des Besoins Spéciaux le 11 juillet 2019. Une interprétation simultanée a été assurée en espagnol, français, portugais, russe, coréen et dans d’autres langues. Photo : Réseau Adventiste d’Informations

« Et ces lois ne se limitaient pas aux États-Unis. Le Royaume-Uni et les Philippines, par exemple, avaient leur propre version, », a-t-il déclaré.

« Nous avions une forme de lèpre différente, une autre forme de discrimination. »

La bonne nouvelle, a dit Larry Evans, c’est que l’Église adventiste n’était pas silencieuse sur le sujet.

En 1874, Ellen G. White écrivait dans le troisième volume de Testimonies for the Church : « C’est un effet de la providence divine que les veuves et les orphelins, les aveugles, les sourds, les boiteux et les personnes affligées de diverses manières, aient été placés dans une relation chrétienne étroite avec son église ; c’est pour éprouver son peuple et développer son caractère véritable. » Et elle a ajouté : « Les anges de Dieu regardent pour voir comment nous traitons ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour et de notre bienveillance désintéressée. C’est ainsi que Dieu teste notre caractère. » (vol. 3, p. 511).

Source d’Identité

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les personnes en situation de handicap constituent la plus grande minorité en Amérique, soit 15% de la population, a dit Larry Evans. « A travers le monde, quelque 550 millions de personnes sont en situation de handicap. Et nous avons la responsabilité de répondre à leurs besoins et de les intégrer à la mission de l’église. »

La source de notre identité nous aide à voir tous les individus à partir de la perspective d’un créateur aimant, fait observer Larry Evans. « Nous voyons les gens d’un point de vue différent, contrairement à ceux qui ne croient pas en un Rédempteur, en un Créateur. Dieu donne à chaque personne de l’importance, de la dignité et de la valeur. »

« La valeur d’une personne ne devrait pas être basée sur ce qu’elle est capable de faire ou a pu faire dans le passé, » a poursuivi Larry Evans. « La valeur d’une personne devrait plutôt être vue dans ce que Dieu a fait, fait et pourrait faire si on lui en donnait l’opportunité. »

Dignité et Respect

Larry Evans a expliqué qu’il est crucial de comprendre la différence entre les termes « dignité » et « respect. » On acquiert le respect, a-t-il dit, à travers ses actions ; mais la dignité est inhérente, que la personne soit aveugle, sourde ou en situation de handicap physique ou mental.

Lorsque notre identité et notre dignité sont acceptées, nous nous sentons inclus ; nous avons le sentiment que nous sommes à notre place, a expliqué Larry Evans.

« Cacher les gens de la vue des autres n’est pas la solution. La solution c’est le mode de vie de Jésus. Il a vu des possibilités quand d’autres étaient embarrassés. Jésus voyait toujours son image en eux. Les handicaps, visibles ou invisibles, ne représentaient jamais une obstruction pour lui, a souligné Larry Evans.

« Toute la signification de la santé holistique est une acceptation holistique comme celle de Jésus. »

« C’est le défi que je me lance à moi-même ; c’est le défi que je vous lance ; C’est le défi que je lance à l’église mondiale, » a conclu Larry Evans. « Reconnaissons comme le faisait Jésus, que toutes les personnes sont douées, qu’on a besoin d’elles et qu’elles ont de la valeur à nos yeux. »

Traduction: Patrick Luciathe

Author Pôle communications

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