15 février 2022 | Lake Union Herald | Adventist World
Par un après-midi frisquet de l’automne 2021, Karen Yang, membre de l’Église adventiste d’Ann Arbor, Michigan, États-Unis, a vu deux jeunes hommes se diriger vers l’arrêt de bus. Elle a reconnu dans l’un d’eux Vincent, un réfugié rwandais qui fréquentait régulièrement l’église d’Ann Arbor, et s’est arrêtée pour proposer de le raccompagner. Vincent était avec Sherif, qui venait d’arriver d’un camp de réfugiés rwandais. Elle a conduit les adolescents à leur domicile temporaire, un hôtel. Elle a rencontré la nouvelle famille.
Lorsqu’elle est arrivée, la famille semblait anxieuse et inquiète. Yang décida de les inviter à l’église le samedi (sabbat) et proposa de les emmener. Ils se sont réjouis de l’invitation et ont rapidement accepté d’y aller. Comme la plupart des chrétiens ne vont pas à l’église le samedi, leur réponse semblait inhabituellement favorable.
« Êtes-vous adventistes ? » a demandé Yang.
« Oui ! » ont-ils répondu.
L’église d’Ann Arbor a chaleureusement accueilli la famille. D’autres familles rwandaises les ont embrassés ; l’église a fourni à la famille des vêtements d’hiver, des chaussures, des couvertures, etc. Grâce au parrainage généreux d’un membre de l’église, le plus jeune fils s’est inscrit à l’école primaire adventiste d’Ann Arbor.
Yang a commencé à rendre visite à la famille rwandaise plus fréquemment à l’hôtel et a rencontré d’autres réfugiés qui avaient remarqué que la famille adventiste rwandaise semblait moins angoissée. Certaines des familles de réfugiés afghans étaient exaspérées, essayant de garder leurs enfants occupés pendant un mois ou deux, sans rien à faire pour les petits dans une chambre d’hôtel exiguë.
Quelques jours avant Thanksgiving (Action de grâces), Daniel Rodriguez, le nouveau pasteur de l’église d’Ann Arbor, a suggéré que la congrégation offre un repas aux familles de réfugiés séjournant à l’hôtel. Quinze réfugiés rwandais et 17 réfugiés afghans sont venus pour le dîner de Thanksgiving.
Providentiellement, Dieu a envoyé des traducteurs pour chaque groupe afin de les aider à comprendre ce que le pasteur a dit lors de son bref discours et de sa prière dans le gymnase de l’école. Les familles afghanes ont exprimé leur gratitude pour que leurs enfants puissent courir et jouer dans le gymnase et ont partagé un discours de remerciement à la fin.
Plus tard, un groupe a emmené les femmes réfugiées afghanes acheter des vêtements et d’autres choses dans un magasin de seconde main. Les membres de l’église ont emmené les enfants à la bibliothèque publique pour emprunter des livres et jouer sur le terrain de jeux. Yang et Rodriguez se sont mis en relation avec les services communautaires adventistes de Plymouth pour sélectionner les articles dont les familles auraient besoin pour leur nouveau logement. Une agence d’Ann Arbor a rapidement trouvé des appartements pour les familles.
Quelques événements ont ouvert la porte de la confiance entre Yang et les familles de réfugiés. Grâce à la traduction automatique, elle a pu emmener les jeunes Rwandais et les hommes afghans ratisser les feuilles dans les maisons entourant l’église d’Ann Arbor.
Yang frappait à la porte, se présentait comme membre de l’Église adventiste d’Ann Arbor et expliquait que les réfugiés voulaient ratisser les feuilles sur la base d’un don. Les voisins ont non seulement fait des dons généreux, mais ont apporté des vestes, des costumes, des chaussures d’hiver, des bonnets, des gants et des vœux pour leur réinstallation. La journée a été une bénédiction à bien des égards : la communauté a pris conscience du ministère des réfugiés de l’église et les réfugiés ont gagné de l’argent pour acheter des articles nécessaires. Yang a emmené les hommes à nouveau lorsqu’il a neigé et a offert leurs services pour pelleter les dons.
Les réfugiés étaient très heureux de recevoir la compassion de la communauté qui les servait, ainsi que la bénédiction secondaire de gagner un peu d’argent. Elle a dit aux réfugiés que ceux qui vivent selon la Parole de Dieu, en particulier les adventistes, veulent être une bénédiction pour les autres, même ceux qui n’ont pas la même foi.
Yang dit : « Je me réjouis du ministère des réfugiés. La nouvelle famille rwandaise a commencé une étude biblique deux fois par semaine. Nous ouvrons les Écritures et laissons le Saint-Esprit agir. Si aucun traducteur n’est disponible, nous utilisons la traduction automatique. »
Les sept jeunes sont devenus enthousiastes et intéressés par la vie de Jésus-Christ. Ils ont dit que leur famille priait ensemble tous les soirs pour le culte maintenant, et que Jésus est devenu réel pour eux.
« Le Saint-Esprit ne nous appelle peut-être pas à aller au Rwanda ou en Afghanistan comme missionnaire, mais il les a amenés près de chez nous pour partager l’amour de Jésus et l’Évangile. »
