22 août 2024 | Paris, France | BIA-ANN
Un projet de loi controversé
Le gouvernement ouzbèke a récemment déposé un projet de loi visant à sanctionner les parents qui offrent à leurs enfants une éducation religieuse jugée « illégale » avant l’âge de 18 ans. Cette mesure, présentée comme un renforcement des droits des enfants, suscite de vives inquiétudes au sein des communautés religieuses, notamment chrétiennes.
Un arsenal répressif renforcé
Ce projet de loi s’ajoute à un arsenal juridique déjà restrictif en matière d’éducation religieuse. Actuellement, l’article 240 du Code civil ouzbèke impose aux institutions religieuses d’obtenir une autorisation officielle avant d’accueillir des enfants. En l’absence de cette autorisation, toute activité religieuse destinée aux mineurs est considérée comme illégale. Les parents s’exposent alors à des amendes et à des peines de prison.
Des inquiétudes partagées
Si le gouvernement présente cette loi comme un moyen de lutter contre l’extrémisme religieux, notamment islamique, des organisations de défense des droits humains et des libertés religieuses, comme Portes Ouvertes et Voice of the Martyrs Canada, s’inquiètent des conséquences pour toutes les communautés religieuses du pays. Elles soulignent que cette loi pourrait restreindre davantage la liberté de religion des mineurs en Asie centrale, une situation déjà préoccupante dans des pays voisins comme le Kirghizstan, le Kazakhstan et le Turkménistan.
Un débat sur la place de la religion dans l’éducation
Sur les réseaux sociaux, le débat fait rage. Certains internautes s’interrogent sur la pertinence d’une telle loi, estimant que l’éducation religieuse est du ressort des parents. D’autres soulignent le paradoxe de vouloir lutter contre le radicalisme religieux en limitant l’accès à l’éducation religieuse, plaidant plutôt pour un enseignement approfondi et encadré.
L’Ouzbékistan, un pays sous surveillance
L’ONG Portes Ouvertes classe l’Ouzbékistan au 25e rang de son Index mondial de la persécution des chrétiens. Ce projet de loi, s’il est adopté, risque d’aggraver la situation des chrétiens et d’autres minorités religieuses dans le pays, en limitant leur droit de transmettre leur foi à leurs enfants. La communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation en Ouzbékistan, un pays souvent pointé du doigt pour ses atteintes à la liberté religieuse.
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