Après le vote de la session de la Conférence générale de l’Eglise adventiste du septième jour de San Antonio (Etats-Unis), en juillet dernier, les administrateurs de l’UFB se sont exprimés dès le soir du 16 juillet dans un communiqué transmis par le service de presse BIA au sujet du résultat de ce vote.
Quatre mois plus tard, le Conseil d’administration de l’Union franco-belge réuni à Paris, les 10 et 11 novembre 2015, fait la déclaration suivante :
- « Considérant les différents paliers mis en place dans l’organisation de l’Église adventiste du septième jour par les différentes sessions de la Conférence générale1, en donnant naissance à différentes commissions théologiques pour examiner le principe de consécration (ordination) des femmes au ministère pastoral ;
- Considérant les travaux de la Commission de recherche biblique de la Division Intereuropéenne et du vote unanime de son comité exécutif (Madrid, novembre 2013) recommandant la consécration des femmes au ministère pastoral ;
- Considérant que le vote de San Antonio2 n’accordant pas la possibilité aux 13 Divisions administratives de l’Église adventiste mondiale de « prendre des dispositions pour la consécration des femmes au ministère pastoral», ne s’oppose pas au ministère pastoral des femmes ni à la consécration des femmes dans l’Église locale (anciennat, diaconat) ;
- Considérant le document 172-15G de la Conférence générale nommé « Appel et gratitude de la Conférence générale suite au vote de la session 2015 » ;
- Considérant que dans les universités et les facultés adventistes les études de théologie ont toujours été ouvertes aux femmes pour accéder aux mêmes diplômes académiques que les hommes (licence, master, doctorat) ;
- Considérant les différentes appellations des femmes à cette vocation pastorale dans l’histoire de la dénomination (lectrice biblique, assistante pastorale, pasteur, etc.) ;
- Considérant que le ministère féminin est une richesse pour l’Église au sein du corps pastoral et qu’il ne peut s’inscrire dans une discrimination raciale, ethnique, sexuelle, sociale et culturelle (cf. Working Policy, BA60 05) ;
VOTÉ
- de prendre acte du résultat du vote de la session de San Antonio de la Conférence générale qui s’est inscrit dans une procédure démocratique de consultation des délégués présents conformément aux règlements de l’Église adventiste du septième jour ;
- de reconnaître que le résultat du vote ne change pas la compréhension du ministère des femmes dans la vie et la mission de l’Église, que les femmes, tout comme les hommes, peuvent être consacrées anciens d’Église tout en exerçant un ministère pastoral ;
- de réaffirmer les ministères que les femmes ont au sein de l’Église, dans sa croissance et dans sa théologie en leur manifestant toute notre gratitude pour la variété de leurs talents, de leurs compétences, de leurs sensibilités, et de leurs complémentarités, des véritables bénédictions enrichissant le corps du Christ ;
- d’encourager les femmes au ministère pastoral ;
- d’inviter toutes les églises locales à consacrer à l’anciennat et au diaconat sans distinction de genre ;
- de s’impliquer dans un processus qui permettra une évolution progressive des mentalités au sein des différentes structures administratives et ecclésiales, pour arriver à la consécration sans distinction de genre ;
- de rechercher l’unité de l’Église dans sa diversité en lien avec la Conférence générale dont la structure s’est avérée positive par tous les témoins de l’histoire du mouvement adventiste auquel nous sommes attachés :
- d’inviter l’UFB et ses trois fédérations d’églises :
- à nommer des responsables à tous les niveaux de l’Eglise sans distinction de genre en raison de leurs dons spirituels et de leurs compétences ;
- à continuer d’encourager les églises à faciliter la consécration des femmes pasteurs à l’anciennat au sein de la communauté locale ;
- à travailler dans le cadre administratif actuel pour trouver des moyens permettant à une femme exerçant le ministère pastoral de progresser et de s’épanouir dans l’exercice de sa vocation dans des conditions identiques à celles de ses homologues masculins ;
- à créer les conditions nécessaires pour permettre aux femmes pasteurs d’obtenir le même taux de salaire qu’un pasteur consacré selon les procédures d’évaluation administrative en vigueur ;
- à éviter l’incompréhension au sujet du vote de San Antonio, en témoignant de l’appréciation de l’Union et de ses Fédérations à toutes les femmes impliquées dans les activités de l’Église tant au niveau des membres que des femmes engagées dans le ministère (pastoral) de l’Évangile. »
Comité de l’Union franco-belge du mercredi 11 novembre 2015
Jean-Paul Barquon, secrétaire général
Notes
1. Les sessions de la Conférence générale de1950 à San Francisco, de 1975 à Vienne (Autriche), de 1990 à Indianapolis, de 1995 à Utrecht (Pays-Bas).
2. Vote du mercredi 8 juillet 2015, à 18h15 : nombre de délégués votants : 2363 (dont 17% de femmes), Résultat : 977 OUI, 1381 NON, 5 abstentions.
Sources : Paris, France – BIA