23 mars 2021 | Porto, Portugal | Union Portuguese | EUD News
Le président de l’Église adventiste du septième jour au Portugal, le pasteur António Amorim, a représenté l’Église à une réunion organisée par S. E. le président de la République, le professeur Marcelo Rebelo de Sousa. La réunion, qui comprenait les dirigeants de certaines communautés religieuses basées dans le pays, a eu lieu le 9 mars, à la Chambre municipale de Porto.
Le maire de Porto, le Dr Rui Moreira, a supervisé la cérémonie d’ouverture et, outre l’Église adventiste du septième jour, dix-sept communautés étaient représentées, dont l’Alliance évangélique, les communautés bouddhiste, catholique romaine, catholique orthodoxe, bahaïe, hindoue, juive, lusitanienne et musulmane. Selon le Protocole d’État, législation qui a guidé la réunion, la désignation de » Cérémonie œcuménique » se réfère à l’ensemble de l’acte solennel auquel participe le Président de la République avec les représentants des différentes confessions religieuses. Il ne s’agit donc pas d’une célébration religieuse, mais d’une rencontre qui reconnaît et valorise l’intégration des différentes communautés religieuses dans la vie de la société portugaise.
Lors de cette cérémonie, dans le cadre du programme qui a marqué l’inauguration et le début du second mandat, le Président de la République a salué la présence des chefs religieux « dans la ville de la liberté ». Dans ses mots, il a manifesté « sa gratitude envers tous ceux qui donnent vie à une liberté fondamentale de notre constitution : la liberté religieuse », affirmant que « c’est dans le pluralisme qui caractérise une société libre, ouverte et démocratique que se consacre et s’épanouit la liberté religieuse, que se consacrent et grandissent toutes les libertés, tous les droits fondamentaux. » Il a également remercié les différentes communautés de croyance : » Le Portugal vous doit tant de gratitude, dans l’éducation, dans la santé, dans la solidarité sociale, dans la résistance aux crises, dans la lutte contre la pandémie « , soulignant que, » en cette année douloureuse et infatigable, la lutte implacable contre la pandémie serait une autre sans votre contribution dans les domaines sensibles de la vie nationale, en aidant les exclus et les plus pauvres, ceux qui ont le plus souffert au cours de cette année. »
Puis, le Président de la République a lancé un appel aux communautés de croyance pour que : « dans un dialogue sain et une convergence d’objectifs, nous faisons tout pour défendre la liberté, la tolérance, [et] la compréhension mutuelle, à une époque où il est si séduisant de diviser et de cataloguer, de trouver des boucs émissaires, d’accuser sans fondement et de marginaliser sans humanité. » Il a poursuivi : « Le Portugal vous demande une autre contribution, par des paroles et des œuvres, pour la pacification des esprits, l’acceptation du différent, l’acceptation du divers, l’acceptation de l’étrange. » Il a également appelé à une compréhension de l’amour, définissant que, « pour les croyants, la loi de l’amour sera diverse et perçue différemment par chacun. Pour les non-croyants, c’est le respect du principe constitutionnel de la dignité humaine. »
D. José Ornelas, évêque de Setúbal et président de la Conférence épiscopale portugaise, a également félicité le président de la République pour sa volonté de rencontrer les confessions religieuses, soulignant « le geste de lecture attentive de la constitution et la vision humaniste et ouverte de la société et du monde ». Et, se référant à la position non-confessionnelle de l’État et à son ouverture aux différentes formes religieuses, il a souligné que cela se fait « sans syncrétisme et avec l’apport spécifique de chacun, dans le respect de ce que chacun est » et « dans le silence du cœur et dans la tradition de chacun ».
Au cours de la réunion, le texte suivant a également été lu, préparé par la présidence de la République : « Donne-nous la sagesse pour distinguer le bien du mal ; la compréhension pour mettre fin aux conflits ; la compassion pour effacer la haine ; le pardon pour surmonter la vengeance ; l’amour pour comprendre et aimer l’autre. Cela permet à tous les peuples de vivre selon Ta loi d’amour. »
La participation de l’Église Adventiste à l’invitation du Président de la République est une reconnaissance de son engagement dans la défense et la promotion du principe de la liberté religieuse, basé sur le droit d’avoir ou de ne pas avoir, de pratiquer ou de ne pas pratiquer, de changer, d’abandonner et de partager la croyance. D’autre part, c’est une conséquence de leur pratique du dialogue interreligieux, basé sur le respect de la différence et de l’expression publique de la foi, valorisant la contribution à des aspects de l’expérience commune, comme la liberté religieuse elle-même, la paix, la solidarité et les valeurs de citoyenneté.
L’Eglise adventiste, dans le monde entier, a une longue et fructueuse tradition d’engagement en faveur de la liberté religieuse, des relations avec les autorités et du dialogue avec les autres communautés. Depuis 1893, avec la création de la North American Religious Liberty Association, l’Église a compris que la liberté religieuse et les affaires publiques sont très importantes dans sa mission et sa contribution à la société. Il en va de même au Portugal, avec l’action de l’Église et de l’Association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR), officiellement créée en 1978 comme section nationale.