Par un vote de 86 voix contre 8 – une proportion d’environ 11 pour 1 – les délégués du Comité d’étude de la théologie de la consécration de l’Église adventiste du septième jour (TOSC) ont accepté d’approuver une déclaration de consensus le 23 juillet 2013.
RECOMMANDE, d’adopter le document intitulé “Déclaration commune à propos d’une théologie adventiste de la consécration” qui présente ce qui suit :
« Dans un monde qui s’est éloigné de Dieu, l’Église se compose de ceux qui se sont réconciliés avec Dieu et les uns avec les autres. À travers l’œuvre rédemptrice du Christ ils sont unis à Lui par la foi au moyen du baptême (Éphésiens 4.4-6), devenant ainsi un sacerdoce royal dont la mission est d’annoncer « les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière » (1 Pierre 2.9 NBS). Ces croyants reçoivent le ministère de la réconciliation (2 Corinthiens 5.18-20), sont appelés et qualifiés par la puissance de l’Esprit et par les dons qu’il répand sur eux pour leur permettre d’assumer le mandat évangélique (Matthieu 28.18-20).
Alors que tous les croyants sont appelés à employer leurs dons spirituels en faveur de la mission, les Écritures identifient certains postes spécifiques de responsabilité qui ont bénéficié de l’approbation de l’assemblée ecclésiale en faveur de certaines personnes remplissant les qualifications bibliques (Nombres 11.16,17 ; Actes 6.1-6 ; 13.1-3 ; 14.23 ; 1 Timothée 3.1-12 ; Tite 1.5-9). De nombreuses approbations de ce genre sont signalées à propos de « l’imposition des mains ». Certaines versions françaises des Écritures utilisent le terme consacrer pour traduire différents mots hébreux et grecs ayant pour racine l’idée de sélectionner ou de mandater pour traduire l’installation de ces personnes dans leurs missions respectives. Au long de l’histoire du christianisme, le terme consécration a acquis plusieurs sens allant au-delà de ce que ces mots impliquaient au départ. Pour s’opposer à cet arrière-plan, les adventistes du septième jour ont compris la consécration, dans un sens biblique, comme l’action de l’Église consistant à reconnaître publiquement ceux que le Seigneur a appelés et qualifiés en vue d’un ministère en faveur de l’Église locale et mondiale.
À côté du rôle unique joué par les apôtres, le Nouveau Testament identifie les catégories suivantes de responsables consacrés : l’ancien et le premier ancien (Actes 14.23 ; 20.17,28 ; 1 Timothée 3.2-7 ; 4.14 ; 2 Timothée 4.1-5 ; 1 Pierre 5.1) et le diacre (Philippiens 1.1 ; 1 Timothée 3.8-10). Alors que la plupart des anciens et des diacres exerçaient leur ministère au sein de communautés locales, certains anciens étaient itinérants et supervisaient un plus vaste territoire regroupant de multiples congrégations, comme ce fut le cas du ministère individuel accompli par Timothée et Tite (1 Timothée 1.3,4 ; Tite 1.5).
Par l’acte de consécration, l’Église confère une autorité représentative à des individus pour la tâche spécifique du ministère qui leur a été confiée (Actes 6.1-3 ; 13.1-3 ; 1 Timothée 5.17 ; Tite 2.15). Cela peut inclure la mission de représenter l’Église, de proclamer l’évangile, de célébrer la sainte Cène et le baptême ; d’implanter et d’organiser des églises ; de guider et de nourrir les fidèles ; de s’opposer aux fausses doctrines et d’offrir ses services à la congrégation (cf. Actes 6.3 ; 20.28,29 ; 1 Timothée 3.2,4-5 ; 2 Timothée 1.13,14 ; 2.2 ; 4.5 ; Tite 1.5,9). Bien que la consécration contribue au bon fonctionnement de l’Église, elle ne transmet cependant pas de qualités spéciales aux personnes consacrées ni n’introduit une hiérarchie royale au sein de la communauté de foi. Les exemples bibliques de consécration impliquent la transmission de la charge, l’imposition des mains, le jeûne et la prière, ainsi que l’engagement de ceux qui ont été mis à part par la grâce de Dieu (Deutéronome 3.28 ; Actes 6.6 ; 14.16 ; 15.40).
Des individus consacrés offrent leurs talents au Seigneur et à son Église pour une période de service. Le modèle fondateur de la consécration est Jésus appelant les douze apôtres (Matthieu 10.1-4 ; Marc 3.13-19 ; Luc 6.12-16), et le modèle ultime du ministère chrétien est la vie et l’œuvre de notre Seigneur, qui ne vint pas pour être servi mais pour servir (Marc 10.45 ; Luc 22.25-27 ; Jean 13.1-17). »
Selon la déclaration, « les adventistes du septième jour comprennent la consécration, dans un sens biblique, comme l’action de l’action qui consiste à reconnaître publiquement ceux que le Seigneur a appelés et qualifiés en vue d’un ministère local et mondial ». Les exemples bibliques de personnes consacrées incluent des anciens et des premiers anciens ainsi que des diacres, précise le document, aussi bien que des « anciens itinérants et qui supervisaient un plus vaste territoire regroupant de multiples congrégations ».
Pour expliquer le rôle d’une personne consacrée, la déclaration ajoute : « Dans l’acte de consécration, l’Église confère une autorité représentative à des individus pour la tâche spécifique du ministère qui leur a été confiée. Cela peut inclure la mission de représenter l’Église, de proclamer l’Évangile, de célébrer la sainte Cène et le baptême ; d’implanter et d’organiser des églises ; de guider et de nourrir les fidèles ; de s’opposer aux fausses doctrines et d’offrir ses services à la congrégation ».
Contrairement aux croyances de certains autres chrétiens, toutefois, la consécration dans l’Église adventiste du septième jour « ne transmet pas cependant des qualités spéciales aux personnes consacrées ni n’introduit une hiérarchie royale au sein de la communauté de foi ».
La déclaration se termine en signalant que « le modèle ultime du ministère chrétien est la vie et l’œuvre de notre Seigneur, qui ne vint pas pour être servi mais pour servir ».
L’approbation du document s’est faite le second jour de la seconde rencontre de 2013 réunissant les membres du TOSC rassemblés dans un centre de conférence privé et laïc non loin de l’aéroport international Thurgood Marshall de Baltimore/Washington. Parmi les délégués, on comptait des pasteurs, des membres laïcs, des chercheurs et des responsables issus de la communauté adventiste mondiale, avec Arthur Stele, vice-président de l’Église mondiale et directeur du Comité de recherche biblique de la Conférence Générale, en qualité de président de séance. Geoffrey Mbwana,un autre vice-président, l’assistait au niveau de la présidence.
« C’est la première fois que l’Église mène une étude sérieuse en vue de développer une théologie de la consécration », déclarait G.Mbwana peu après le vote. « Il est essentiel qu’avant de discuter du sujet de la consécration nous puissions enfin comprendre une théologie de la consécration. Aujourd’hui, je pense qu’un jalon vient d’être posé : qu’une déclaration de consensus ait pu être acceptée en vue d’une recommandation à la Conférence Générale, au Conseil annuel ainsi qu’à toute la Session de la Conférence Générale en vue d’être adoptée en tant que déclaration relative à une théologie de la consécration. »
Un accord sur une théologie de la consécration est préparatoire à une autre tâche du TOSC : une discussion concernant la consécration des femmes au ministère pastoral. Le sujet est débattu au sein de l’Église adventiste du septième jour depuis des années, alors que les sessions mondiales de 1990 et de 1995 de la Conférence Générale n’ont pas permis de telles consécrations. Le TOSC est chargé de produire le matériel nécessaire à la discussion et de faire les recommandations qui seront actées au cours de la Session mondiale de juillet 2015 qui aura lieu à San Antonio au Texas.
D’après Bill Knott, rédacteur en chef de l’Adventist Review et membre du TOSC, « si l’Église peut parvenir à un consensus sur une théologie commune de la consécration, cela permettra d’espérer qu’une solution qui respecte les convictions fortement implantées soit trouvée pour résoudre ce problème des deux côtés. »
Sources : ANN/BIA/Mark A. KELLNER, rédacteur, depuis Linthicum Heights, Maryland