01 août 2019 | Images Multimédia, C. Cozzi / EUD-News / BIA-ANN
« Vous avez vu le visage et entendu la voix off du Camporée 2019. Mais connaissez-vous qui s’y cache derrière ? Je vous présente Stephan Sigg, président de l’Union des églises adventistes du septième jour germano-suisse ». Paulo Macedo, Chargé des Relations publiques du Camporée, a interviewé Stephan Sigg, le conférencier de l’événement.
PM. : C’est déjà la quatrième journée du Camporée. Comment l’avez-vous vécu ?
SS. : Le Camporée est le meilleur moment que l’Église puisse fournir aux explos. Ce n’est pas seulement un endroit où ils s’amusent et jouent à des jeux. Mais également où ils vivent tous dans une vraie communauté chrétienne, se rencontrent et parlent avec des personnes qui sont pour eux des modèles. L’occasion leur est donnée de nourrir et exprimer leur foi à travers une relation personnelle avec Jésus par la prière et les temps de culte. Le Camporée s’occupe des jeunes, et nous sommes là pour les servir.
PM. : Le thème de ce Camporée est « La promesse de Dieu : toujours avec vous ». Vous avez choisi Josué comme personnage central de vos messages. Quel est le lien entre le thème et ce héros biblique ?
SS. : Josué est un modèle dans l’Ancien Testament. C’était un jeune homme, un garçon esclave, qui, grâce de Dieu devient un leader et un homme de foi fort. Une partie de sa biographie se rapporte à la vie des adolescents. Elle enseigne que l’origine et l’identité véritables sont façonnées non seulement par le pays ou la famille d’où l’on vient, mais principalement par le fait d’être enfants de Dieu.
À la naissance son prénom était Osée, mais son nom a été changé en Josué, ce qui signifie « Dieu est mon sauveur ». Son modèle était Moïse qui l’a guidé et eu un rôle déterminant dans son cheminement.
Ses amis chrétiens, comme Caleb, ont grandi avec lui. Et leur impact spirituel lui a appris à chercher la présence de Dieu. Ainsi, le secret de sa foi ferme et forte vient de son enracinement dans une famille et d’un peuple spirituels. C’est en outre dû au fait de s’être laissé guider par de bons modèles. Il fut accompagné par des paires et a toujours vécu en la présence de Dieu et en relation avec Lui. Là sont les principaux facteurs, plus importants que sa position de grand chef militaire et de conquérant.
PM. Si vous deviez décrire vos messages ici à ce Camporée, en quelques mots, comment les résumeriez-vous ?
SS. : L’objectif principal est de montrer aux adolescents que la foi chrétienne est essentiellement d’apprendre à faire confiance à Dieu dans toutes les situations. Il s’agit moins de rituels que d’avoir par-dessus tout une relation intime avec Dieu. Celui qui contrôle toujours votre vie ; qui vous conduira jusqu’à la Terre Promise, comme Il s’y est engagé car Il veut pour vous le meilleur.
PM. : À quel point est-ce difficile de parler à environ 3000 jeunes d’origines différentes ?
SS. : L’un des défis est au niveau linguistique, parce que je m’exprime dans une langue qui n’est parlée par aucune délégation dans ce Camporée. Le message doit donc être à la fois simple et percutant. L’autre et grand défi est de franchir la frontière entre la vie de Josué et la vie quotidienne de ces jeunes, pour un résultat pratique et concret
PM. Dans l’un de vos messages, vous avez partagé certaines témoignages personnels concernant la présence de Dieu dans votre vie, pouvez-vous nous parler de votre expérience personnelle ?
SS. : Je crois en ces Explos et compte beaucoup sur ce Camporée parce que ma foi personnelle en est liée. Je n’ai pas grandi dans une famille chrétienne, mais j’ai fait partie d’un scoutisme chrétien, où j’ai appris à aimer Jésus. Il ne m’était pas possible d’aller à l’église. En tant que jeune adulte, une question a surgi en moi : « Où est ma maison spirituelle ? » Ce fut décisif ! J’ai donc commencé à prier à ce sujet et sur l’avenir que Dieu me réservait. Je me suis mis à la recherche de différentes Églises, mais j’avais le sentiment de n’avoir aucune appartenance à l’une ou l’autre d’elles. En assistant à un congrès chrétien j’ai trouvé de l’intérêt pour le livre de Daniel. C’est alors que je suis tombé sur un dépliant dans ma ville, qui offrait un séminaire sur Daniel, par une ligue de santé. Je suis entré en contact avec un pasteur adventiste, j’ai entendu parler de la Bible et j’ai finalement été baptisé.
PM. : Quelle est l’importance des leaders dans le partage de leurs expériences en matière d’éducation spirituelle ?
SS. : Il existe une frontière très mince à respecter entre les récits eux-mêmes et le danger de se mettre en avant, à la place de Jésus, pour tromper les enfants. Mais, il indubitablement certain que les histoires personnelles relient les enfants à l’expérience de vie que vous avez avec Dieu. Ces témoignages sont des trésors donnés par Dieu pour les partager de manière responsable. L’histoire n’est pas une fin en soi, mais une aide pour saisir une vérité spirituelle profonde. S’il n’atteint pas cet objectif, cela ne vaut pas la peine de le dire.
PM. : Merci de laisser un message à nos lecteurs….
SS. : Un Camporée nous rappelle, en tant qu’Église, que le ministère auprès des enfants et des adolescents est au cœur de notre responsabilité missionnaire. Si vous êtes capable d’atteindre les jeunes de manière saisissante, vous leur donnez les moyens de communiquer l’Evangile dans la culture dans laquelle ils vivent. La meilleure chose que nous puissions faire en tant qu’Église n’est pas seulement un Camporée, mais aussi d’intégrer systématiquement les jeunes dans une communauté de foi vivante qui représente la famille de Dieu à l’époque actuelle.
Traduction : Pedro Torres / Correction : Enide Citte