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Symposium universitaire : Les adventistes et la Réforme protestante

By 6 juin 2016mai 15th, 2019No Comments

C’est avec une excursion à Wittenberg, la ville de Luther, que s’est terminé le second symposium international de l’Institute of Adventist Studies (Institut d’études adventistes) de la faculté de théologie de l’Église adventiste du septième jour à Friedensau près de Magdebourg. Du 9 au 12 mai, il traitait du thème « La perception de la Réforme protestante dans l’Église adventiste du septième jour ».

La première partie du symposium était focalisé sur les grands réformateurs, tandis que la seconde était tout d’abord consacrée à la tradition des Anabaptistes,  appelés aussi « aile gauche » de la Réformation. Le dernier jour d’étude, l’influence de la Réforme sur l’Église adventiste fut mise en lumière avec deux périodes controversées de l’histoire adventiste.

L’héritage de la Réforme et des Anabaptistes

L’essai de Timothy Arena, doctorant à l’université Andrews à Berrien Springs, Michigan/ USA, portait sur la théorie de la rédemption de Philippe Mélanchthon (1497-1560). T. Arena voit un lien historique d’idées de Melanchthon à la cofondatrice de l’Église adventiste, Ellen G. White (1827-1915), en passant par Jacobus Arminius (1560-1609) et John Wesley (1703-1791)

Les adventistes auraient été influencés directement ou indirectement par des traditions chrétiennes, et plus particulièrement protestantes, de leur temps. D’après le dirigeant adventiste néerlandais, Reinder Bruinsma, ceci serait aussi valable pour la conception adventiste d’ « Église ». Toutefois, cette influence serait plutôt inconsciente, moins le résultat d’études approfondies.

Michael Campbell, professeur à l’Adventist International Institute of Advanced Studies (Institut Adventiste International d’Études Avancées) à Silang, Cavite, aux Philippines, comparait la théologie de la cène chez Luther et les premiers adventistes. Les adventistes paraissaient pencher davantage vers les conceptions du réformateur suisse Zwingli que vers celles de Luther. Ils ne se positionnaient cependant pas clairement dans le grand courant du protestantisme.

Les Anabaptistes, ou les « réformateurs radicaux », étaient même le sujet de trois exposés. Martin Rothkegel, professeur d’histoire de la théologie à la faculté de Théologie d’Elstal, près de Berlin, a examiné différents groupes d’Anabaptistes en Europe. Trevor O’Reggio, professeur d’histoire de la théologie à l’université d’Andrews aux USA, a comparé les doctrines théologiques importantes des Anabaptistes avec celles des Adventistes et a constaté qu’il existe des similitudes considérables. Charles Scriven, Président de « Adventist Forum » (Forum Adventiste) (Roseville, Californie/USA) a présenté l’œuvre du théologien baptiste James William McClendon (1924-2000) et son influence possible sur la pensée adventiste.

Controverses dans l’histoire adventiste

Johannes Hartlapp, enseignant d’histoire de l’Église à la faculté de Friedensau a souligné dans son exposé la signification de la Réformation du point de vue de Ludwig Richard Conradi (1856-1939). L. Conradi était un des responsables les plus importants des adventistes du septième jour dans l’Europe du début du XXe siècle. Il a cherché avec passion des parallèles entre la compréhension de Luther du temps de la fin et l’Antéchrist. Toutefois, L. Conradi n’aurait pas accepté la théologie fondamentale de Luther, la doctrine de la justification, ce qui aurait conduit à une image erronée de la Réformation.

La « Conférence Générale « révolutionnaire  » de 1888 » fut le thème de Woodrow Whidden, professeur émérite de l’université Andrews. Cette assemblée plénière des dirigeants adventistes de l’année 1888 à Minneapolis/USA constituait un tournant dans l’histoire de l’Église. D’après W.Whidden, l’Église adventiste, sous l’influence d’Ellen White, a pu être amené à une compréhension plus claire des principes de la Réforme : Sola Gratia (par la grâce seule) et Sola Fide(par la foi seule).

Gilbert Valentine, professeur à l’université adventiste de La Sierra à Riverside en Californie /USA, a parlé, dans son exposé, du conflit inter adventiste sur la signification de « la justification par la foi » durant les années 1960 et 70, surtout en Australie et aux États Unis. Suite à une compréhension différente des théologiens de la Réforme, une polarisation s’est créée, conduisant à des conflits virulents par rapport aux doctrines principales et à la mission de l’Église. On en ressent encore les effets aujourd’hui.

Rolf Pöhler, professeur de théologie systématique à Friedensau a conclut la série d’exposés avec le thème : «Est-ce que les adventistes du septième jour sont « les héritiers de la Réforme » ?» À la fin du symposium, les participants ont pu réaliser une excursion à Wittenberg.

Le premier symposium international de l’institut d’études adventistes était tenu en mai 2014 autour du thème « Les conséquences de la première guerre mondiale pour l’Église adventiste ».

Sources : Friedensau, Allemagne – APD/BIA

Author Pôle communications

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