Le 16 juillet 2020, en présence du président du Suriname, Chandrikapersad Santokhi, le pasteur Edward Blackman, président de l’Église adventiste au Suriname, a prié pour la nouvelle ministre des Affaires économiques, de l’Entreprenariat et de l’Innovation technologique, Saskia Walden (au centre), lors la cérémonie d’assermentation de l’Assemblée nationale à l’Independance Square, à Paramaribo, au Suriname. Une photo prise sur la page Facebook de la Nationaal Informatie Instituut.
Le 23 juillet 2020 | Paramaribo, Suriname | Libna Stevens du département de nouvelles de la Division interaméricaine
Saskia Walden est la première adventiste du septième jour du Suriname à être nommée comme membre du cabinet du nouveau chef d’État et chef de gouvernement, le président Chandrikapersad Santokhi. Mme Walden a été assermentée comme ministre des Affaires économiques, de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation technologique lors d’une cérémonie spéciale de l’Assemblée nationale, à l’Independence Square de Paramaribo, au Suriname, le 16 juillet 2020.
La ministre Walden, native du Suriname et membre de l’église adventiste centrale de Paramaribo, a servi l’Église dans diverses fonctions sur tout le territoire de l’Union des Caraïbes et en Europe pendant plusieurs années. Le pasteur Edward Blackman, président de l’Église au Suriname, a prié pour elle lors d’une séance de prestation de serment télévisée en compagnie des autres nouveaux membres du cabinet et dirigeants gouvernementaux.
« Nous vous félicitons en ce jour mémorable et vous souhaitons beaucoup de perspicacité, de sagesse et, surtout, de courage et de discernement pour accomplir votre travail de manière honorable, a dit le pasteur Blackman. Voici une citation très connue au sein de notre communauté de croyants que vous avez certainement déjà entendue : “Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier les enseignements du Seigneur et la manière dont il nous a conduits dans le passé.” (Conseils à l’Église, p. 290.7) »
Fidèle à Dieu et à l’Église
En prononçant une prière de bénédiction pour la période ministérielle de Mme Walden au Suriname, le pasteur Blackman a lu Ésaïe 41:10 et Nombres 6:24-26. « Je sais que ses responsabilités ne seront pas faciles à assumer, mais nous l’inclurons dans nos prières ainsi que ses collègues du gouvernement. » Étant lui aussi Surinamais et ami de la ministre Walden, il a mentionné qu’elle avait grandi dans l’Église et qu’elle avait été très active au fil des ans. « Cette nomination a été une grande nouvelle dans l’Église adventiste. »
Selon le Pasteur Blackman, plusieurs membres de l’Église ont par le passé accédé à des postes de direction au parlement, mais aucun n’avait atteint le niveau de membre du cabinet présidentiel. « C’est une leader, elle poursuit ses objectifs et les atteint. »
Le pasteur Reinder Bruinsma, ancien président de la Fédération des Pays-Bas, se souvient d’elle comme d’une personne dévouée pour son Dieu et son Église. En effet, Mme Walden a servi comme trésorière de cette Fédération de 2003 à 2005. « J’ai appris à la connaître assez bien et garde de très bons souvenirs de cette époque. » Les dirigeants de l’Église des Pays-Bas auraient aimé qu’elle reste plus longtemps, mais son visa et son permis de travail ne le lui ont pas permis.
« Je ne suis vraiment pas étonné qu’elle se soit construit une belle carrière au Suriname au cours des années qui ont suivi et qu’elle ait maintenant été choisie pour un poste très élevé à l’échelle nationale, a-t-il ajouté. Nous sommes fiers de la connaître! »
La ministre Walden est une experte-comptable ayant plus de quinze années d’expérience internationale. De plus, elle a dirigé son propre cabinet de consultants pendant plus de quinze ans.
Son service auprès de l’Église comprend également deux années d’enseignement au programme d’administration des affaires à l’Académie adventiste de Sainte-Lucie, dans la ville de Castries, ainsi que plusieurs années comme évangéliste littéraire étudiante à Trinité-et-Tobago.
Bénie et mise au défi
Concernant sa récente nomination, la ministre Walden a dit se sentir bénie et mise au défi par la tâche qui l’attend. « Dieu m’a donné l’occasion de servir les autres, car l’une des missions de Dieu est de s’occuper des autres, et je crois qu’il m’a guidée dans le passé et qu’il pourra me guider dans mes nouvelles fonctions. » Le défi à venir consistera à discuter avec les autres dirigeants gouvernementaux de moyens de résoudre des problèmes et de trouver un terrain commun pour faire avancer le pays, a-t-elle expliqué.
« J’ai l’intention d’offrir aux Surinamais les conditions nécessaires à l’occupation d’emplois bien rémunérés et à la possibilité de démarrer leur propre entreprise. » En proposant les traités adéquats, les bonnes commissions et les bons comités en plus d’établir de solides relations avec l’Europe, les États-Unis et l’Asie, plus de possibilités pourraient se présenter aux entrepreneurs du pays. « Nous devons leur offrir une assistance gouvernementale, une transparence visible ainsi que des règles du jeu équitables afin que la compétition soit juste. »
Pour ce qui est des technologies et de l’innovation, elle désire établir de plus étroites relations avec certains pays développés pour améliorer la technologie et actualiser les possibilités d’atteindre le potentiel élevé de réussite du Suriname.
Des leçons économiques provenant de la Bible
« Beaucoup de gens savent que je suis chrétienne et que je crois en Dieu », a dit Mme Walden, celle pour qui la famille de l’église prie relativement à son mandant de cinq ans. Elle a d’ailleurs tiré plusieurs leçons économiques et financières de la Bible.
« Tout du message de Jésus s’applique à l’économie et aux finances. Dans la parabole des talents, il nous enseigne à utiliser ce que nous avons reçu, il donne l’occasion d’encourager les gens à atteindre tout leur potentiel avec les dons que Dieu a mis à leur disposition. »
« Il faut demeurer sur la branche afin de produire du fruit, a-t-elle ajouté. Il faut s’occuper des autres, tout comme il nous l’a enseigné dans la parabole du bon Samaritain. Lorsque nous prenons soin les uns des autres, c’est toute la communauté qui en profite. Voilà une grande leçon spirituelle. »
Durant les années où elle a travaillé au sein de la collectivité, son message a toujours été clair : « Quoi que Dieu vous pousse à réaliser, vous pouvez le réaliser, du moment que vous réalisez le plan optimal de Dieu pour votre vie. Il est question d’aider quelqu’un d’autre à tirer le meilleur de lui ou d’elle-même. »
Elle réfléchit aux histoires de tous les géants de la Bible comme Daniel, Esther et Joseph, qui étaient, à leur époque, entourés de non-croyants. « Nous pouvons être une bénédiction pour la population, même si nous sommes peu nombreux. Mais nous devons nous aimer les uns les autres. »
Dénoncer le mal dès un très jeune âge
C’est justement la corruption, l’immoralité et les injustices issues du secteur public qu’elle a vues dans son pays qui l’a menée à les dénoncer et à s’impliquer dans les projets communautaires qui pouvaient améliorer la vie des citoyens et des entrepreneurs en présence des problèmes économiques qui affligent la nation depuis plus de dix ans. Ses dénonciations, a-t-elle dit, lui ont donné une plateforme pour faire entendre son message de manière publique et pour travailler à une transformation positive du Suriname.
Parmi ses souvenirs de l’école primaire adventiste du Suriname, à Paramaribo, il y a les campagnes de rassemblement auxquelles elle a participé pour lever des fonds dans le but d’aider les autres, pour distribuer de la documentation et pour participer à des projets communautaires. « C’est à cette époque, à six ans, que je me souviens avoir appris à m’exprimer pour aider les autres. »
Saskia Walden a fait une maîtrise en administration des affaires (MBA) en comptabilité et en gestion des affaires en 2011, a reçu, en 1999, un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Andrews, sur le campus secondaire de l’Université des Caraïbes du Sud, un établissement adventiste de Port-d’Espagne, à Trinité.
Steven Tulp a contribué à la rédaction de cet article.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille