22 avril 2022 | Brésil | Anne Seixas | DSA | ANN
Les Amériques ont la plus forte prévalence d’obésité de toutes les régions de l’Organisation mondiale de la santé, 62,5 % des adultes étant en surpoids ou obèses. C’est ce que rapporte l’Organisation panaméricaine de la santé. Pour changer cette réalité, l’Église adventiste du septième jour cherche à promouvoir de bonnes habitudes et un mode de vie sain dans les communautés où elle est présente.
À Rio de Janeiro, Bruna Carrione, directrice des ministères de la santé de l’église adventiste du quartier Pavuna, a décidé de faire bouger les membres et de les motiver à avoir un menu plus sain, à boire plus d’eau et à pratiquer des exercices physiques. Elle comprend que le principal problème est que les gens se sont sentis poussés à adopter de meilleures habitudes, mais n’ont pas reçu les instructions et les ressources adéquates pour les mettre en œuvre dans leur propre vie.
Selon Mme Carrione, le premier défi a été d’amener les gens à participer et à s’identifier au thème. « Je dois commencer, d’abord, par gagner l’église pour pouvoir diffuser ce message, car il ne sert à rien d’amener des gens de l’extérieur dans l’église et mon église ne me soutient pas. »
Dès lors, Carrione a commencé à organiser des événements commémoratifs faisant allusion à la santé, comme des mois thématiques. Le calendrier national établit, par exemple, le « janvier blanc », qui rappelle l’importance de prendre soin de la santé mentale. Chaque mois, en fonction de chaque thème, elle réalise des campagnes et des programmes spéciaux pour attirer l’attention des gens.
Engagement et nouvelles habitudes
Ce travail a commencé en 2021, et en mai, Carrione a décidé de faire un défi. La crainte d’une faible adhésion, dit-elle, a pris fin dès qu’elle a vu les premiers résultats. Les missions étaient simples : consommer un fruit par jour pendant la semaine ; puis consommer une certaine quantité d’eau ; faire de l’exercice ; etc. Les participants devaient poster des photos prouvant l’accomplissement de la tâche du jour sur le tableau d’affichage de l’église.
Le projet Mais Saúde (« Plus de santé »), comme il a été baptisé, à enthousiasmé tout le monde. « Les gens étaient enthousiastes. Ils ont commencé à poster sur leurs réseaux sociaux, puis les gens à l’extérieur ont commencé à le voir », raconte Carrione.
« J’ai toujours aimé la santé, la bonne nourriture, et je suis super favorable au message de santé que prêche l’Église adventiste, mais le “problème”, c’est qu’il y a beaucoup de directives, et on ne sait pas par où commencer », souligne Antonio Camelo, 28 ans, qui a participé au défi. Camelo est comptable et, à l’époque, il travaillait à domicile. « Le plus intéressant, c’est que lorsque j’ai posté des photos des défis sur mes réseaux sociaux (cela faisait partie des défis), les gens se sont intéressés au sujet et ont voulu participer, eux aussi. »
Immunité et bienfaits
Quelque temps après avoir inclus des habitudes plus saines dans sa routine, Camelo a attrapé la COVID-19, et selon lui, ces changements ont fait une différence positive dans le processus de la maladie. « Je crois que tous les défis ont préparé mon corps à surmonter la maladie d’une manière qui n’était pas agressive. Moi, par exemple, je n’ai pas beaucoup souffert d’essoufflement, contrairement à ma sœur, qui était sédentaire », dit-il en comparaison.
Le projet a également été porté au sein de la communauté par le biais de foires « Vie et santé » et a permis de sensibiliser les gens à la nécessité d’inclure des aliments plus sains dans leur menu et de faire de l’exercice. Aujourd’hui, l’église propose également des séances gratuites de psychothérapie ou de valeurs sociales pour les jeunes.
La journée mondiale de la santé est célébrée le 7 avril. Pour la célébrer, le dimanche 10 avril, le groupe fera « de l’exercice physique, de la réflexion biblique et une table de fruits », souligne M. Carrione. Le projet « Mais Saúde » s’adresse à tous. Les adultes, les enfants et les personnes âgées sont encouragés à y participer.
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