7 décembre 2021 | Miami, Floride, États-Unis | Marcos Paseggi | DIA
Dans le cadre du symposium en ligne de la division interaméricaine sur « La Liberté de conscience et la vaccination, » Carlos Casiano, professeur de microbiologie, de génétique moléculaire et de médecine à l’Université de Loma Linda, a expliqué ce que le virus COVID-19 fait chez les personnes infectées et ce que nous pouvons faire pour prévenir l’infection. Carlos Casiano, né à Porto Rico, est un chercheur renommé qui a récemment fait une présentation en Allemagne sur le sujet, a partagé des informations et des conseils, dans le cadre de la soirée d’ouverture du programme virtuel le 19 novembre 2021.
Une pandémie mortelle
Carlos Casiano a reconnu que malheureusement, la pandémie de COVID-19, qui a jusqu’ici provoqué au moins 5 137 000 décès et des complications de santé pour beaucoup plus de personnes, « ne va pas disparaître. Le virus se propage rapidement, en particulier chez les personnes non vaccinées, et surtout dans les pays au climat froid, » a-t-il fait remarquer.
Dans le même temps, les données montrent que plus de 90 pour cent des cas et plus de 95 pour cent des personnes hospitalisées ne sont pas vaccinées, a-t-il déclaré, en faisant observer que la COVID-19 est la troisième pandémie la plus meurtrière des 100 dernières années, après la grippe espagnole et le VIH/ SIDA.
« Le dénominateur commun de la pandémie est qu’elle inclut des virus qui mutent rapidement et échappent au système immunitaire », a déclaré Dr Casiano.
Il a expliqué qu’il existe plusieurs types de coronavirus qui causent le rhume courant. Celui qui produit la COVID-19 est le SARS-CoV-2, ou syndrome respiratoire aigu sévère causé par le coronavirus. « Il est très facile d’être infecté par le SARS-CoV-2, surtout dans les espaces clos », a-t-il expliqué. « Ainsi, une personne, même asymptomatique, peut transmettre le virus, et une autre personne peut l’attraper, parfois même si elle est vaccinée. Il suffit d’une seule personne pour transmettre le virus aux autres. »
Dr Casiano a reconnu que les variants de la COVID sont le résultat de trop d’infections et de trop peu de vaccination. Les faibles taux de vaccination déclenchent des taux élevés d’infections, ce qui contribue à l’émergence de variants.
Ce qui se passe à l’intérieur de notre corps
Mais que se passe-t-il à l’intérieur de notre corps lorsque nous sommes infectés par le virus de la COVID-19 ?
Carlos Casiano a dit que le virus pénètre dans nos cellules. Mais pour y parvenir, il a besoin de récepteurs, qui ne dépendent pas de notre système immunitaire. Ils dépendent de nos gènes, a-t-il dit. « Certaines personnes ont un faible taux de récepteurs et d’autres ont un niveau élevé de récepteurs. Ceux qui ont un faible niveau de récepteurs ont tendance à exprimer des symptômes moins graves de la maladie, » a-t-il déclaré.
Il a expliqué que, que ce soit la grippe ou la COVID, les cellules T et les cellules B du corps réagissent pour combattre le virus. Les cellules T déclenchent également des cellules dendritiques et autres cellules phagocytaires pour corriger le pic de protéines du virus. En termes simples, le système immunitaire crée des anticorps pour neutraliser le virus. Ils s’occupent, pour ainsi dire, de l’infection.
Mais il y a quelques mises en garde, a déclaré Dr Casiano. « Ce processus n’est pas instantané ; cela prend deux à trois semaines la première fois que vous êtes exposé au virus. La deuxième fois que vous êtes exposé au virus, le processus est beaucoup plus court — trois jours à une semaine, » a-t-il expliqué.
Le rôle de l’inflammation
Dans le cadre de ce processus, le corps libère ce que les scientifiques appellent des cytokines inflammatoires, a dit Carlos Casiano. « Pour combattre l’infection, le système immunitaire doit activer l’inflammation, » a-t-il indiqué. « Il doit permettre l’inflammation, car l’inflammation permet aux globules blancs de travailler et de mener leur action. »
Il a expliqué que le virus de la COVID-19 favorise une activation plus élevée de l’inflammation, de sorte que le corps développe ce qu’on appelle une « tempête de cytokines, » à travers laquelle le virus incite le système immunitaire à provoquer une inflammation dans tout le corps. « De nombreuses personnes qui meurent de la COVID meurent à cause d’une insuffisance hormonale, en raison d’un état d’inflammation élevé, ou [en raison de] dégâts subis par d’autres organes à cause de cette tempête de cytokines », a-t-il reconnu.
Dr Casiano a déclaré que puisque les récepteurs sont régulés par les androgènes, la réaction est liée au niveau de testostérone. Les hommes ayant des niveaux élevés de testostérone perdent parfois leurs cheveux plus tôt (ce qu’on appelle « l’alopécie »). En conséquence, une relation a été établie entre l’alopécie et des symptômes plus graves de la maladie. Les femmes qui ont des niveaux élevés d’androgènes ont tendance à développer des kystes dans leurs ovaires. Ces femmes ont également tendance à présenter des symptômes plus graves. Il en est de même pour les personnes obèses, immunodéprimées ou diabétiques non traitées, a-t-il dit.
Une fois que le virus est à l’intérieur de la cellule, il sécrète du matériel génétique qui est libéré dans notre corps, a dit Dr Casiano. « Ceux qui ne sont pas vaccinés sont porteurs de beaucoup de particules virales dans leur corps, puis ils les transmettent à d’autres personnes qui ne sont pas immunisées, ce qui crée un incubateur pour que le virus change constamment, » a-t-il déclaré. « Plus il y a de corps humains disponibles pour infecter, plus il y a de chances que de nouveaux variants apparaissent. »
Comment contrôler l’infection
Comment contrôlons-nous cela ? a demandé Dr Casiano de manière rhétorique. « Par la vaccination. Avec plus d’immunisation, il y a moins de particules en circulation et moins de variants, » a-t-il déclaré.
Mais comment notre système immunitaire réagit-il à un agent infectieux étranger ?
Carlos Casiano a expliqué que lorsque vous êtes infecté par une maladie telle que le tétanos COVID-19, le corps peut développer une réponse immunitaire, mais il faut au corps trois à quatre semaines pour le faire. Le virus, d’un autre côté, est beaucoup plus rapide et peut vous tuer avant que votre corps ne soit prêt à réagir. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de vaccination, pour aider le corps à se défendre avant l’attaque du virus.
« Les vaccins peuvent ne pas empêcher les attaques de bactéries ou de virus, mais préviennent les maladies graves et la mort par infection », a-t-il expliqué.
Selon Dr Casiano, un problème majeur avec la COVID-19 est qu’elle commence à détruire nos organes internes si nous sommes infectés. Elle commence à détruire nos poumons, notre foie, nos reins, nos yeux et notre nez, entre autres. « Vous pouvez peut-être dire : “Eh bien, j’ai eu la COVID-19 et seulement des symptômes légers.” Oui, vous avez peut-être un faible taux de récepteurs et un bon système immunitaire. Mais vous pouvez également avoir un bon système immunitaire et le virus peut en tirer parti en augmentant l’inflammation qui peut entraîner une défaillance de plusieurs organes », a déclaré Dr Casiano.
Il a expliqué que la COVID-19 peut nous tuer, mais si nous survivons à une maladie modérée à grave, nous pouvons encore en subir les conséquences pendant longtemps. Il a énuméré certaines de ces conséquences, notamment la détresse respiratoire aiguë, la déficience pulmonaire, la fatigue chronique, les maladies auto-immunes, le brouillard cérébral, les maladies vasculaires, la thrombose et les problèmes cardiaques, entre autres.
Le rôle du vaccin
Dr Casiano a noté que le vaccin contre la COVID-19 renforce notre système immunitaire sans provoquer la tempête de cytokines. « Les études continuent de montrer que les vaccins sont considérablement efficaces pour prévenir les maladies graves, les hospitalisations et les décès », a-t-il déclaré.
Bien sûr, tous les vaccins ont des effets secondaires, et le vaccin contre la COVID-19 ne fait pas exception, a déclaré Carlos Casiano. « Les effets secondaires du vaccin contre la COVID-19 incluent la somnolence, les frissons et la douleur », a-t-il déclaré. Il a expliqué que les effets secondaires les plus graves qui ont été documentés sont, entre autres, l’anaphylaxie (une réaction allergique ; 2 à 5 par million) et les événements thrombotiques (3 à 4 par million). Mais d’un autre côté, a-t-il dit, les chances de mourir de la COVID sont de 2 sur 100 (2 pour cent) et plus de 50 pour cent ont des effets secondaires prolongés.
Dr Casiano a mentionné certains des mythes qui ont été discrédités à propos des vaccins contre la COVID. « En tant que scientifique, je peux vous assurer qu’ils ne contiennent pas de micropuces, d’aimants, d’ADN étranger pouvant altérer le vôtre, de virus vivants susceptibles de vous infecter, de microparticules pouvant provoquer l’autisme ou des maladies auto-immunes, de métaux lourds tels que le mercure ou l’aluminium, d’agents cancérigènes tels que le formaldéhyde, des œufs ou d’autres produits d’origine animale », a-t-il déclaré. Il a fait remarquer que l’Université de Loma Linda soutient fortement la vaccination contre la COVID. AdventHealth également, une organisation de soins de santé basée également en Floride. De même qu’Adventist Health, basé en Californie, et Adventist HealthCare, basé dans le Maryland. Elle est également fortement soutenue par l’Église adventiste du septième jour.
Questions des internautes
Dans la dernière partie de la présentation de Dr Casiano, certains des internautes ont envoyé des questions auxquelles Dr Casiano et Dr Peter Landless, directeur des ministères de la santé de l’Église adventiste mondiale, ont répondu et partagé avec le reste des milliers de personnes qui ont suivi le programme en ligne.
Certains ont demandé : « Si j’ai eu la COVID, dois-je quand même me faire vacciner ? »
En guise de réponse, Dr Casiano a expliqué que cela dépend du moment où vous avez eu la COVID. « Si vous avez eu la COVID au cours des derniers mois, vous êtes peut-être encore immunisé. Nous n’avons pas encore déterminé combien de temps dure l’immunité. » Il a reconnu qu’il y a des rapports de personnes qui ont eu la COVID six ou sept mois auparavant et qui voient maintenant leurs niveaux d’anticorps baisser.
« Qu’en est-il des obligations ? » a demandé un autre spectateur.
Dr Landless a clairement indiqué que les obligations ne sont pas mises en place par l’Église. Celles-ci sont décrétées par les gouvernements et par les juridictions. Il a dit : « Lorsque l’obligation va dans le sens de la santé publique, le document indique que l’Église peut soutenir les décisions officielles liées aux mesures de santé publique visant à améliorer la santé de la population. Dans le même temps, le refus de le prendre ne doit pas être considéré comme une raison religieuse. »
Dans ses remarques de clôture, Dr Casiano a encouragé les dirigeants et les membres de l’Église à se tenir informés sur le sujet et à prendre des décisions dont non seulement nous profitons personnellement, mais qui protègent également les autres. « Ensemble, nous pouvons arrêter les souffrances et les décès causés par la COVID-19 ! » a dit Dr Casiano. « Continuons à sauver des vies ! »
Pour voir le segment d’ouverture du symposium en ligne de l’interamérique sur la Liberté de conscience et l’obligation vaccinale, cliquez
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Pour accéder à des rapports supplémentaires sur le symposium en ligne et à plusieurs présentations, visitez-nous à l’adresse interamerica.org
Traduction : Patrick Luciathe