10 novembre 2021 | Brésil | Felipe Lemos | DSA | ANN
Le Conseil quinquennal de l’Église adventiste du septième jour est l’occasion de réfléchir à l’avenir de l’organisation. De nombreux votes ou décisions prennent en compte la mise en œuvre possible de scénarios qui se dessinent dans le domaine social et théologique. C’est pourquoi, le lundi matin 8 novembre, le Dr Adolfo Suárez, doyen du Séminaire de théologie adventiste d’Amérique latine (SALT), a mis au défi toutes les personnes présentes de réfléchir aux défis théologiques qui font partie du paysage mondial et qui, selon lui, constituent une menace pour les croyances bibliques historiquement défendues par les adventistes du septième jour.
M. Suárez a souligné que le grand problème derrière ces aspects théologiques est une tentative de réviser ce qui est enseigné dans la Bible. « Il s’agit bien plus que d’une contrariété, mais d’une nouvelle façon d’interpréter la Bible », a-t-il souligné.
Le diagnostic
Suárez a énuméré au moins dix points qui résument les défis théologiques actuels pour les adventistes. Ces sujets ont été présentés à l’origine lors d’une réunion mondiale des dirigeants adventistes qui s’est tenue en octobre : l’autorité des Écritures, l’identité adventiste, l’interprétation prophétique, la création/évolution, Jésus et la doctrine, les questions morales qui s’écartent des Écritures, le découragement dans l’attente du retour de Jésus, le sanctuaire et le jugement avant l’Avent, Ellen White et l’inspiration divine, et le changement dans l’adventisme.
Du point de vue du doyen, ces défis théologiques sont souvent plus répandus et amplifiés par les dialogues et les discussions sur les médias sociaux numériques. Pour lui, de tels concepts touchent pleinement le concept mis en évidence par les croyances bibliques fondamentales. C’est le cas des Saintes Écritures, de la divinité de Jésus, de la création, du but de l’Église, du don de prophétie, de la conduite chrétienne et du rôle du Christ dans le sanctuaire céleste, entre autres.
Comment y faire face
La réflexion esquissée par Suárez ne s’est pas limitée à un diagnostic de ce que ces questions théologiques propagées aujourd’hui représentent pour la foi adventiste. A la fin de son discours, il a souligné l’importance de ce qu’il a qualifié de formation doctrinale. « Chers dirigeants, il ne suffit pas d’être conscient des critiques et des défis. Nous devons aller un peu plus loin. Nous devons présenter à l’église un programme solide d’éducation théologique accessible à tous », a-t-il proposé.
Pour Suárez, « le mensonge et l’hérésie ne prospèrent que sur le terrain de la désinformation et de la superficialité doctrinale », a-t-il souligné. Selon l’évaluation du responsable théologique adventiste sud-américain, il est possible, en peu de temps, de disposer d’un site web, par exemple, qui offre des cours de théologie de bon niveau à tout membre ou ami de l’Église adventiste.
Réactions
Le Dr Reinaldo Siqueira, qui était le directeur de SALT à l’Université adventiste de São Paulo (UNASP), a profité de la partie commentaires pour parler d’une expérience très positive. Il a expliqué que des initiatives comme UNASP Next cherchent à apporter à la communauté des cours courts et non académiques qui permettent aux gens d’étudier la Bible plus profondément.
Le pasteur Udolcy Zukowski, directeur du ministère des éclaireurs et des aventuriers au siège sud-américain, a déclaré que l’idée est d’ajouter 28 nouvelles spécialités. Le but est d’insérer, dans le programme hebdomadaire élaboré avec les enfants et les adolescents, ce matériel qui abordera les croyances bibliques défendues par les adventistes.
