Un voyage missionnaire inoubliable

Cocotiers, plantains, papayes et arbres à pain cachent le village de Vugalei de l’agitation de Suva. Une seule mangouste traverse l’allée et le chien du village se faufile à proximité, s’assurant que tout le monde est en sécurité et qu’il n’y a pas d’entrées non autorisées dans le village.

En s’engageant sur la piste, on sent que le village est tout proche. On commence à entendre le bruit sourd du ciment que l’on jette sur les murs, des scies qui coupent le bois et du sable que l’on tamise à travers des grillages.

Lorsque le village est en vue, la première chose que l’on voit est l’église. L’église de Vugalei occupe une position dans le village qui encourage les visiteurs, accueille les personnes qui se rassemblent et dit à tout le monde qu’il s’agit d’un village qui sait que le Christ est au centre de sa vie.

Notre groupe missionnaire est arrivé à Nadi, aux Fidji, le 7 janvier, accueilli par une communauté Vugalei enthousiaste qui avait voyagé pendant trois heures pour notre arrivée. Nous étions un groupe de 33 membres et amis de l’église adventiste du septième jour d’Alstonville : 17 adolescents, deux enfants et 14 adultes. Les Fidjiens nous ont accueillis avec des chants, des cadeaux et une chaleur qui a dépassé toutes nos attentes. Le bus peint de couleurs vives qui nous transportait à Vugalei pâlissait en comparaison de la couleur et de l’énergie des occupants à l’intérieur. Les trois heures de trajet en bus ont été consacrées à faire connaissance avec nos nouveaux amis et à chanter des hymnes et des louanges. Plus nous voyagions, plus nous étions enthousiastes et pleins d’énergie pour le travail qui nous attendait.

L’objectif de la mission était d’achever l’enduit des murs intérieurs de l’église, de financer les ressources nécessaires pour faire avancer le projet, d’établir un lien plus étroit avec Jésus à travers son œuvre missionnaire et de coordonner une école biblique de vacances (VBS) pour les enfants, dans le prolongement de leur éducation chrétienne et en tant qu’action de proximité pour les communautés plus larges.

L’équipe VBS a fait de la publicité pour le programme en frappant aux portes et en invitant les familles d’autres villages à s’y joindre. Ce programme d’une semaine a permis d’enseigner et d’encourager les enfants à aimer Jésus et à apprendre à le connaître, en les sensibilisant aux fruits de l’Esprit.

À l’intérieur de l’église, d’autres membres du groupe missionnaire ont nettoyé l’espace et l’ont préparé pour le travail. Nous n’étions pas seuls : toute la colonie est venue nous aider. Pour les Vugalei, il ne s’agit pas d’une église ordinaire, mais d’une partie de leur famille et du centre de leur vie, où Dieu est certainement présent.

Le travail à l’intérieur de l’église a été effectué manuellement, sans aucune machine. Nous avons tamisé le sable de la rivière dans de grands barils d’eau pour enlever les morceaux et les pierres, transporté le sable jusqu’au deuxième étage de l’église et mélangé le ciment, grâce à un travail d’équipe et à une charge partagée. Il y a eu beaucoup d’aide et aucune ressource n’a été gaspillée. Les restes de ciment ont été transformés en grandes tuiles pour les sentiers, les chutes de bois ont été débarrassées de leurs clous qui ont ensuite été séparés dans des seaux et mis de côté pour des projets futurs, et les outils ont été partagés entre tous ceux qui ont aidé.

Vingt ans se sont écoulés depuis la cérémonie du premier coup de pioche, lorsque les prières ont été exaucées et que l’église de Vugalei a été construite. Grâce au dévouement et à la foi des familles pionnières, l’église allait devenir l’instrument d’un projet multigénérationnel et multinational, rassemblant les gens comme Dieu l’avait prévu.

À la fin des deux semaines, non seulement l’enduit intérieur a été achevé, mais l’extérieur des murs de l’église a été enduit, les cadres des portes et des fenêtres ont été posés et ajustés, et le bois a été acheté et livré pour les bâtons du plafond. Ce que le groupe missionnaire avait espéré réaliser, Dieu l’a fourni et l’a augmenté. Il est clair que Dieu a béni le travail de toutes les personnes impliquées, laissant derrière lui un sentiment d’accomplissement.

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