9 juin 2022 | Saint Louis, Missouri, États-Unis | Pedro Torres | BIA-ANN et Adventist Review
L’une des caractéristiques de l’Église est l’inclusivité. « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jean 6:37 LSG). Le corps du Christ est inclusif par excellence. Ce n’est que dans cette perspective que la prédication de l’Évangile éternel des trois anges d’Apocalypse 14 à toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple, peut être terminée.
C’est l’objet de cette session de la Conférence générale. Lorsque nous lisons la dernière phrase d’Apocalypse 14:6, nous pouvons penser à cette session, à des personnes d’horizons différents, venant d’une multitude de pays, habillées de différentes manières, parlant langues exotiques… Lorsque vous regardez les délégués, vous pouvez voir leur distribution par affinité linguistique, par pays d’origine. C’est naturel, nous avons plus d’affinité avec ceux qui peuvent se communiquer facilement avec nous.
Cependant, j’ai trouvé un groupe de personnes dans une zone de l’auditorium qui semble hétérogène, différent. C’est un groupe qui comprend une variété de provenances qui le rend unique. Ils sont unis par une qualité unique. Ils parlent avec leurs mains. Il s’agit du groupe de personnes malentendantes ou sourdes.
Ces frères et sœurs parlent un langage universel, qui transcende les barrières, les frontières et les cultures. Ils sont unis de manière spéciale, quelles que soient leurs origines ou leur tenue. Je fais référence à la langue des signes.
Je tiens à féliciter les organisateurs de la 61e session de la Conférence générale pour avoir fait de cet événement une occasion de mettre en pratique ce que nous professons, à savoir, être une église inclusive.
En tant que fils d’une mère sourde, j’ai grandi dans un contexte qui m’a appris à observer les mains, les actions, plus que les paroles, à prêter attention aux détails que les autres ne voient ou ne remarquent pas. Je suis heureux de voir une église mondiale qui permet d’offrir la langue des signes en permanence, tant dans la salle comme sur Internet.
Certains considèrent cette condition comme un handicap, mais ils ne savent pas que ceux qui parlent la langue des signes ne peuvent être muselés par le bruit, celui-ci n’interfère pas avec le message qu’ils ont à transmettre. Quand j’étais enfant, je pouvais « parler » à ma mère même si elle était loin, là où la voix n’était pas audible. Parler avec des gestes, parler en « faisant » plutôt qu’en « disant », est un avantage que le reste d’entre nous ne connaît pas.
C’est pourquoi Jésus a fait beaucoup plus que ce qu’il a dit. « Jésus a accompli encore bien d’autres choses. Si on voulait les raconter une à une, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir tous les livres qu’il faudrait écrire. » (Jean 21:25 BDS) Je vois cette inclusivité envers la communauté sourde avec espérance. Je vois une église qui « parle » avec des « actions » aussi bien qu’avec des paroles. Si nous parvenons à intégrer ce principe dans les plans de l’Église, nous deviendrons de plus en plus une Église qui parle « en faisant ». Ce langage, comme dans mon enfance, n’est pas perturbé par les bruits de ce monde, plutôt, nous rapproche au paradis.
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