9 juin 2022 | Saint Louis, Missouri, États-Unis | Wilona Karimabadi | Adventist Review
Elle aurait pu rester chez elle et être l’une des nombreuses personnes qui ont choisi de participer à cette 61e session de la Conférence générale (CG) des adventistes du septième jour par vidéoconférence Zoom. Mais Uma Edward Pilli, directrice du lycée adventiste du septième jour d’Hyderabad, en Inde, a parcouru des milliers de kilomètres pour participer en personne.
« Je suis venue pour être témoin et participer au choix de nos dirigeants », dit-elle. « Un changement peut être nécessaire dans certains domaines, et ici nous pouvons exprimer ces choix parce que c’est une plus grande plate-forme pour nous de verbaliser nos pensées, de rencontrer et d’apprendre de différentes cultures. » Malgré la taille réduite de cette session, elle fait partie intégrante de l’expérience de la session de la Conférence générale.
Pilli, qui vient de célébrer son trente-deuxième anniversaire de mariage, profite d’une certaine inversion des rôles à la session. Son mari est trésorier de l’Union de l’Inde centrale orientale, mais c’est Uma Pilli qui a été choisie par la Division Asie du Sud pour être déléguée cette fois-ci. « Je suis la déléguée proprement dite, et mon mari est le conjoint accompagnateur — une sorte d’inversion par rapport à la normale », dit-elle en riant. « En 2015 il est venu en tant que délégué, et moi en tant qu’épouse ».
En plus de prendre un rôle actif dans les affaires de l’église en tant que déléguée officielle, Pilli aime chaque moment de l’échange interculturel qu’offre une session du CG. « Je viens de partager une table avec des personnes d’Israël, du Liban et du Venezuela. C’était tellement agréable de les rencontrer, et nous avons partagé ce que nous avions — pas seulement les émotions et tout le reste, mais la nourriture, même les snacks que j’ai apportés d’Inde. Nous avons tous aimé ça ».
En tant qu’éducatrice dans une école qui est à 99 % musulmane (historiquement, Hyderabad a une importante population musulmane) dans un pays qui a rendu le partage du christianisme beaucoup plus difficile ces dernières années, Pilli trouve que le moyen d’avancer est de modéliser le Christ. « Mes élèves me disent souvent : Madame, vous êtes différente. J’ai souvent pensé à cela : en quoi suis-je différente ? Je ne vois qu’un seul moyen : une éducation chrétienne qui me permette de refléter mon Maître — Jésus. Dans le silence, dans les actions et dans les relations, j’essaie de refléter Jésus. Je ne peux pas beaucoup verbaliser ma foi, mais je peux laisser Jésus être vu en moi et à travers moi. C’est le défi que je dois relever chaque jour ».
Mme Pilli arrive à la 61e session de la Conférence générale avec le désir que les membres et les dirigeants aient le même zèle et la même constance que les pionniers de l’Église. « Les pionniers ont simplement fait un meilleur travail. Nos dirigeants doivent nous diriger et nous influencer de manière que nous puissions aller à la croix sans discuter. Quoi que fasse le monde, ce n’est pas le modèle que nous devons suivre. Notre modèle, c’est Jésus — et lui seul. »
Passionnée par le Christ et cherchant à le suivre en toutes choses, la grande ambition de Pilli, à l’approche de la retraite, est de ne pas vraiment prendre sa retraite. « Mon désir maintenant est de prendre ma retraite, de m’installer dans mon village éloigné et de créer une sorte d’école pour les enfants défavorisés. Tant que j’ai encore de l’énergie, je veux avoir une petite église-école et enseigner davantage par des habitudes [et des actions] qui changent la vie et conduire les gens à Jésus. Pas seulement prêcher, mais vivre sa parole. Nous pouvons prêcher en silence, quelle que soit la profession que nous exerçons. »
« Nous n’avons pas besoin d’occuper une chaire et de parler fort », poursuit Pilli. « Je veux avoir une influence sur quelqu’un. Je veux vivre la vie que le Christ veut que je vive. Même sans rien dire, je veux aider les gens à connaître le Christ et à le suivre. »
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