12 décembre 2024 | Paris, France | BIA-ANN
Natalia Bortnik, psychologue, aumônière et déplacée interne, partage son expérience poignante de la vie sous occupation russe dans la région de Zaporijia. Son témoignage, recueilli à Kiev, met en lumière les défis quotidiens, les dilemmes moraux et la résilience des Ukrainiens face à la guerre.
L’irruption de la guerre et ses conséquences immédiates
Installée à Kamianka-Dniprovska avec son mari depuis onze ans, Natalia Bortnik a vu son quotidien paisible bouleversé par l’invasion russe. Les premiers jours ont été marqués par la disparition des liquidités et des terminaux de paiement, rendant l’accès à la nourriture difficile. Des files d’attente interminables se formaient devant le seul distributeur de billets de la ville.
La vie sous occupation : entre adaptation et résistance
L’arrivée des forces russes a imposé de nouvelles règles. Natalia, psychologue dans un centre social, a refusé de collaborer avec les autorités d’occupation, risquant ainsi des représailles. Elle et ses collègues ont déposé des lettres de démission, prêtes à être utilisées au moment opportun. Parallèlement, l’Église adventiste locale s’est divisée face à l’occupant, certains membres choisissant la collaboration, d’autres la résistance. Natalia et son mari ont préféré s’éloigner de la communauté par prudence.
Le travail de la terre : un refuge et une source de revenus
Malgré l’incertitude et la peur, le couple a continué à cultiver ses terres. Le travail de la terre est devenu un refuge, une façon de se concentrer sur le présent et de subvenir à leurs besoins. La vente de tomates, notamment à un commerçant azerbaïdjanais, leur a permis de survivre.
L’exode : un parcours semé d’embûches
Après avoir prié pour obtenir une direction divine, Natalia et son mari ont décidé de quitter la région. Leurs plants de tomates, traités pour accélérer leur maturation, ont mystérieusement jauni le lendemain, un signe pour le couple qu’il était temps de partir. L’exode a été un parcours semé d’embûches, avec des « corridors verts » dangereux, des contrôles stricts et la peur constante des bombardements. Grâce à une série de circonstances fortuites et à ce que Natalia considère comme une intervention divine, le couple a réussi à franchir la frontière avec leurs biens et leurs trois chats.
Reconstruction et engagement : « Je choisis la vie »
Réfugiée dans la région de Kiev, Natalia a trouvé un soutien précieux auprès d’une famille adventiste. Elle s’est engagée comme aumônière auprès du Christian Rescue Service, mettant ses compétences de psychologue au service des personnes traumatisées par la guerre. Forte de son expérience et de ses formations en psychologie militaire, elle a développé un programme de réhabilitation intitulé « Se reconstruire pour la vie », adapté à la culture et à la mentalité ukrainiennes. « Je choisis la vie », affirme Natalia, témoignant d’une résilience et d’une force d’esprit admirables. Son témoignage inspire l’espoir et met en lumière la force de la foi et de la solidarité face à l’adversité.
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David Milard
Rédacteur en chef et éditeur
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