Je vais vous parler de quelque chose, que Dieu donne gratuitement.
Nous vivons au sein d’une société où il est difficile de s’arrêter pour prendre le temps de souffler un peu.
Tous les jours, nous devons faire face à tous types de soucis si bien que notre esprit finit par être surmené. On veut être sur tous les fronts, mais on ne peut jamais consacrer autant de temps que l’on voudrait aux choses qui nous tiennent à cœur, par manque de temps ou bien d’argent.
Et puis, ce temps de confinement que nous venons de vivre n’a pas été facile pour beaucoup… quand il a fallu gérer… : le télétravail, les devoirs des enfants, le foyer… et d’une manière ou d’une autre, on finit par être stressé ou anxieux, ce qui n’arrange rien et ne fait qu’empirer la situation.
Tout le monde a des soucis, mais rares sont ceux qui en parlent (je parle des gros soucis) … Et pourtant, c’est bien en les verbalisant que nous optimiserons nos chances de nous sentir mieux avec nous-mêmes.
Et…..tout le monde aspire à une paix intérieure, que l’on recherche, mais comment la trouver et où ?
Dans Jean 14 : 27, Jésus nous a promis :
« Je pars, mais je vous laisse ma paix ; c’est ma paix que je vous donne. Ce cadeau n’a rien de commun avec cette petite paix que le monde peut donner. C’est pourquoi cessez d’être inquiets et ne vous laisser pas troubler. Bannissez toute crainte de vos cœurs ».
Jésus a prononcé ces paroles juste avant de se diriger vers la croix.
Remarquez que Jésus dit que sa paix est un don ! nous ne pouvons pas, nous conditionner à la recevoir ! Nous ne pouvons pas la connaître par nos propres efforts. Elle est un don qu’il nous faut simplement accepter… La paix de Dieu n’est pas liée aux circonstances… elle nous rend capable de rester tranquilles au cœur de la tourmente.
Je vais vous raconter une histoire qui m’a touchée
parce que c’est une histoire vraie, un témoignage bouleversant… !
C’est le parcours d’une femme extraordinaire, elle s’appelle Danielle Huèges (photo).
Lorsqu’elle était enfant, elle a été blessée par la séparation de ses parents, elle avait en permanence un sentiment de culpabilité et elle ne se sentait pas aimée.
Elle a fait de nombreuses fugues…
Lors de sa dernière fugue, elle rencontre une jeune femme, belle, sûre d’elle, elle se sent protégée et elle la suivra partout.
(elle va découvrir plus tard que c’est une prostituée) mais peu importe, elle l’admire… et cette amitié va l’amener à fréquenter le milieu du grand banditisme.
Elle achète des marchandises de luxe avec des chèques volés qu’elle revend ensuite à des receleurs spécialisés. Elle passe ses nuits dans les casinos pour fêter la réussite des opérations et c’est tout le temps comme ça….etc…
Elle est flattée que ces truands, qui mènent une grande vie et gèrent leurs affaires avec intransigeance, l’honorent de leur confiance ».
Et d’escroqueries en escroqueries, elle sera emprisonnée plusieurs fois et quatorze années en trente ans. Et pourtant, elle croit en Dieu, lui confie tout, mais elle n’écoute que ce qu’elle veut… elle n’en fait qu’à sa tête.. mais la prison lui laisse le temps de lire la Bible (c’est le seul livre qu’elle a) et lui donne envie de changer de vie.. !
Elle pense que, lorsqu’on veut quelque chose, il faut non seulement mettre toutes les chances de son côté, mais couper les ponts derrière soi et détruire tout ce qui peut inciter à rechuter.
La personne alcoolique qui ne doit plus toucher une goutte d’alcool, doit non seulement le vouloir de toutes ses forces, mais s’interdire la moindre bouteille chez elle, fuir les amis et prendre toutes les précautions…
Danielle avait quitté cette femme de mauvaise vie, et en sortant de prison, elle s’était promis de ne plus avoir à faire à la justice… mais dans les rues de Rennes en se promenant, elle la rencontre et son équilibre est bouleversé. Danièle va aider cette femme (son ancienne amie) une dernière fois et elle va dire ceci :
« Encore une fois je vais tout gâcher, c’est à hurler. Encore une fois, le « moi je, moi je, l’orgueil, ce premier péché à l’origine de tous les maux, qui prend l’homme au piège de son petit égo, va faire s’écrouler mes fragiles résolutions… »
Elle aurait dû écouter plus tôt, cette petite voix de son « Copain du Dessus », comme elle appelle Dieu.
Au moins, se souvenir que tous les coups qu’elle a monté seule, ont été des échecs lamentables. Mais ce sera la dernière fois elle va promettre à Dieu de se ranger définitivement.
Elle comprend qu’elle vient, non seulement de tout perdre, mais de tout casser ; Elle a brisé une vie familiale qui se reconstruisait avec ma mère ; elle a trahi ses amis, méprisé la confiance des juges et celle de son employeur à grand cœur ; elle venait de plonger son frère dans des ennuis terribles car il allait être accusé de complicité…
Les grilles de Fleury-Mérogis se referment derrière elle le 30 juin 1988… Pour la première fois en entrant en prison, elle pleure.
Elle dira que l’on ne peut s’en sortir sans tendre la main…, sans le secours de l’autre.
Une anecdote importante pour comprendre la suite :
Pendant son dernier séjour en prison Danielle se blesse à la main, le médecin chef de l’administration pénitentiaire va la soigner, il reviendra une deuxième fois pour terminer les soins, et avant de partir, Il lui dit simplement :
« Au revoir Danielle, la prochaine fois qu’on se reverra, j’espère que ce ne sera pas entre ces quatre murs ». Elle ne connaissait même pas son nom mais elle espérait que sa prophétie se réalise un jour.
Dans sa cellule, Toute la journée elle parle seule, sa Bible à la main…..
elle passe ses nuits agenouillées et ses lèvres sont sans cesse en mouvement…
Elle est imprégnée de l’amour de Dieu et dit qu’en amour Dieu est le plus fort. Elle ne veut plus lutter et elle promet d’arrêter toutes ces mauvaises actions destructives et demande à Dieu, désormais de la guider.
Elle a accepté la paix que Dieu lui offrait tellement gratuitement qu’elle ne voulait pas y croire, ce sont ses mots.
Dans sa cellule, elle écrit à cette femme de mauvaise vie qui était son amie et à ses amis, pour leur dire qu’elle rompait toute relation avec eux et quelle changeait de vie, radicalement. Depuis…, cette vague de paix immense et douce la porte tous les jours.
Lors de ses dernières années à la prison de Fresnes elle rencontre Maria (une Colombienne) arrêtée pour transport de stupéfiants, Maria est adventiste du 7ème Jour, elles deviennent amis.
Ce sont des intellectuelles enragées, elles travaillent jusqu’à deux heures du matin les cours de droit ;
Maria se nourrit quotidiennement de la Bible. Ensemble elles parcourent les textes qui lui paraissaient parfois obscurs…. et Danielle réalise à quel point, elle a été étonnamment protégée, que Dieu est un garde du corps invisible… La Bible prend une profondeur inconnue…
Danielle est libérée en 1991 –
La paix de cette fin de détention est seulement troublée par laséparation de Maria qui restera encore trois ans.
Danielle est sortie de FRESNE avec son DEUG de droit international, et pense que cela devrait pouvoir servir dans une association humanitaire.
Elle rêve de partir en Colombie pour s’occuper des plus pauvres….
Elle est prête à acheter son billet mais elle a un Songe… et dans ce songe elle décolle vers la Colombie sans billet de retour.
Elle atterrie sur une piste vide, dans un aéroport désert. Il n’y a que Maria, sa sœur et son frère au bout de la piste. Ils l’embrassent puis, sans hésiter, lui disent :
«Il faut que tu rentres, on t’attend en France. Les pauvres sont là-bas.»
Elle se retrouve aussitôt à Paris, au coin de la rue Fulton, sur le Quai d’Austerlitz, devant une maison qui accueille des filles de la rue. Elle réalise que sa place n’est pas dans les bidonvilles de Bogota, mais dans la pauvreté de nos villes riches, où suintent le désespoir et la misère.
Elle expérimente l’angoisse du chômage…, un tel casier Judiciaire est un boulet à trainer ; impossible de trouver un travail avec un tel handicap sans jouir d’un piston.
A plusieurs reprises elle est sur le point d’être embauchée mais très vite on lui fait comprendre qu’avec de tels antécédents judiciaires, on regrette… mais… !
Un soir, elle rentre chez elle, épuisée, démoralisée, elle ouvre la télévision qu’elle regarde pourtant très peu, sans conviction et tombe sur l’émission de Mireille Dumas, «Bas les masques» et le thème c’est : la solidarité.
Elle aperçoit une femme qui serre la main à un SDF… !
Et là, c’est le déclic… Danielle veut absolument rencontrer cette femme, Malheureusement, elle ne connaît que son prénom : Mona, et le lieu : la Gare de Lyon.
Elle va tout faire pour la rencontrer. Elle part, et à la gare de Lyon, elle apprend par un SDF que Mona a créé une : Maison pour des femmes exclues, les filles brisées, « Cœur de femmes ».
Elle ignorait encore, les voies que Dieu allait emprunter pour lui faire tenir sa promesse.
Elle téléphone et obtient très difficilement un RV. L’entretien de 10mn dure trois heures, elles sont sur la même longueur d’onde. Danielle lui propose son aide, elle est pour la première fois en accord avec elle-même, sa vie est à cœur de femme.
Le 7 mai 1994, une nouvelle vie commence pour Danielle.
Pendant un an et demi, Danielle va s’investir dans Cœur de femmes.
Tout l’égoïsme et la violence absorbés durant ces quarante années passées de son existence s’écroulent et se transforment en une alchimie qu’elle ne maîtrise aucunement, en écoute fraternelle, en attention à l’autre.
Mona est sa sœur et son amie.
Le fait de se donner, de s’oublier soi-même, cautérise certaines blessures profondes de son être….
Et puis il y aura d’autres associations…
Un jour le Conseil d’Administration doit être reconstitué et Mona Lui demande de venir avec elle, voir le docteur Xavier Emmanuelli, le médecin chef du CHAPSA (Centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans-abris, à l’hôpital de Nanterre). » qui a accepté de faire partie du nouveau conseil et elle doit lui faire signer quelques papiers. Il avait l’habitude d’envoyer à Mona des femmes en difficultés… !
Elles frappent à la porte de son bureau….Danielle est Stupéfaite.
Elle voit en blouse blanche son toubib de Fresnes qui lui a soigné la main avec une attention qu’elle n’a jamais oubliée.
Il lui dit : Danielle, vous vous rappelez ? je vous avais dit qu’on se reverrait ailleurs qu’en prison….. ! Sans se voir très souvent, à partir de ce jour, Xavier Emmanuelli et Danielle ne se sont plus quittés…
Une autre anecdote :
Au cours de l’hiver 1994 Danielle va à la gare de Lyon, où sont toujours distribués des repas aux SDF. Ils font la queue en attendant d’être servis à l’entrée du train bleu, (ce restaurant réputé, classé monument historique) et les hommes d’affaires très chics hésitent à franchir cette muraille de SDF, pour rejoindre les salons feutrées du restaurant, un homme (avec un macaron SNCF) s’approche de Danielle et lui dit :
-Ce que vous faites, c’est la dernière fois. Il regarde la distribution des 84 steaks grillés, il s’approche :
« RV demain matin à 9h dans mon bureau, je m’appelle Alain BRUN. »
Le RV se déroule avec toutes les explications …. !
Alain frappe aux portes des plus hautes instances de l’administration et parvient à convaincre la Directrice Générale de la SNCF, de financer un projet de HALTE D’URGENCE pour ceux qui ne savent plus où aller.
Ce projet est inspiré par la philosophie de Coeur de femmes, un espace de vie, ouvert à tous, sans conditions, toute l’année, vingt quatre heure sur vingt- quatre, pour voir, entendre et nourrir les exclus.
Dans cette Association, Danielle Huèges dit que : «Chaque jour que Dieu offre au monde, est beau et lumineux. »
Elle l’appelle sa chapelle d’Amour, elle est inaugurée par Simone Veil, le 7 mars 1995.
La dernière Association créée s’appelle : Les Haltes des Amis de la Rue, ce sont pour les personnes en situation de grandes exclusions.
Le jour de la composition du gouvernement, Mona et Danielle, ont assistées à la distribution des prix, retransmise en direct, dans la petite salle de télévision de Cœur de femmes :
Quand le porte- parole du gouvernement annonce :
« Secrétaire d’État, chargé de l’action humanitaire d’urgence : Xavier Emmanuelli (Photo)…. elles sautent de joie,
Le fondateur du SAMU social c’est Xavier Emmanuelli. Danielle est convoqué dans le bureau de Xavier Emmanuelli :
Il lui demande d’entrer dans son équipe, au ministère…
…son seul bagage, un casier judiciaire long de deux pages et un DEUG de droit internationnal.
Elle va travailler au gouvernement auprès de Xavier Emmanuelli pendant plusieurs années. Aujourd’hui, elle est Secrétaire Générale de
« Cœur des Haltes »
C’est une association qui travaille depuis une dizaine d’années avec les exclus, les rejetés.
Il n’y a pas très longtemps on a vu dans le journal « Le Parisien » En titre : Les Damnés du périph. Les damnés du périph avec leurs tentes, aujourd’hui c’est son Association qui en a la charge.
Conclusion :
Un journaliste lui pose la question :
Auriez-vous changé de cœur en changeant de chemins ?
Je ne pense pas, le cœur a toujours été présent il a toujours été aussi gros, aussi fort, la route a été parsemée de chemins initiatiques pour faire ce que je fais aujourd’hui.
Il n’a pas été facile, je suis heureuse de l’avoir parcouru, parce que je crois que si je n’avais pas fait cette route, ce chemin, si ce cœur ne m’avait pas porté avec beaucoup de paix intérieure, si ce cœur n’avait pas battu continuellement, je ne serais pas là aujourd’hui.
Et Le cœur …c’est Dieu ?
C’est celui qui est au-dessus de moi et c’est mon copain, c’est Dieu celui qui m’accompagne à travers toutes ces rencontres.
Voilà …. ! C’est un témoignage poignant où la foi déplace des montagnes !
L’écoute de Dieu nous apporte la paix que Daniel Huèges mentionne à plusieurs reprises :
-elle dit qu’elle accepte la paix que Dieu lui accorde gratuitement
et cette vague de paix la portera tous les jours.
Sur notre chemin, Dieu nous tend la main à travers des
rencontres et ce témoignage nous le prouve…
Esaïe 26 au verset 3, nous parle de porter nos regards sur la présence de Dieu :
« A celui qui est ferme dans ses sentiments, tu assures la paix, parce qu’il se confie en toi. »
Il nous appartient de choisir entre : fixer notre attention sur nos problèmes ou sur Dieu qui détient la solution.
Si nous considérons ce monde, nous serons angoissés, si nous regardons en nous-mêmes, nous serons déprimés, mais si nous regardons à Christ, nous serons apaisés !
L’objet de notre attention détermine le degré de notre paix personnelle.
Fixons nos regards sur la présence de Dieu,
-Il est avec nous,
-nous tend la main pour nous guider…
Et ce quelque chose, que Dieu nous donne gratuitement, et dont je vous parlais au début de cette méditation, c’est un don gratuit et c’est : Sa Paix.
Et l’apôtre Paul, dans Ephésiens 4 au verset 7 dit que :
« …La paix qui surpasse toute intelligence gardera nos cœurs et nos pensées dans le Christ Jésus. »
AMEN
Savez-vous qu’il existe dans notre communauté une association d’aide aux personnes les plus vulnérables ?
Elle a été créée en 1956, au niveau international, par l’Eglise Adventiste en vue d’aider ceux qui souffrent. Son nom, ADRA, est un sigle (Agence de Développement et de Secours Adventiste).
Sa mission est d’intervenir par des actions concrètes exprimant un Evangile pratique dans la lignée des œuvres d’amour du Christ.
ADRA France, grâce à ses 70 antennes locales sur l’ensemble du territoire, intervient plus particulièrement dans les domaines suivants :
Le premier, dans les Services sociaux auprès des personnes vulnérables (les pauvres, les migrants) ;
Le deuxième, dans l’Éducation : promotion de l’éducation auprès des populations défavorisées ;
Le troisième, dans les Moyens de subsistance : dans la réduction de la pauvreté, l’aide à l’autonomie des personnes ;
Le quatrième domaine est celui de la Santé : avec la promotion des règles de santé et d’hygiène, l’accès à une eau de qualité ;
Et Le dernier… le cinquième, intervient dans les Urgences : avec des interventions dans les catastrophes d’origine naturelle ou humaines, grâce au réseau ADRA International.